Au commencement était Dungeons & Dragons, le jeu électronique. Quelqu'un se souvient de ce truc suranné ? Bah, probablement personne. Bref, croyez moi ou non, j'ai commencé ma longue descente aux enfers vers le jeu de rôles en déplaçant une figurine de mauvaise qualité sur un gros donjon en plastique qui en retour me communiquait le frisson de l'aventure en émettant des bips. On a vu mieux comme première expérience de l'imaginaire.
Le mal était pourtant fait : quand j'ai aperçu la fameuse boîte rouge dans la vitrine d'un magasin de jouets, j'ai entrepris de harceler mes parents jusqu'à ce qu'ils craquent. Une semaine plus tard, j'avais ma boîte rouge (j'étais assez bon au jeu du harcèlement parental, à onze ans) et mon destin était scellé pour de bon. Je pense que ma maman a regretté pendant de très nombreuses années d'avoir cédé sur ce coup-là.
Diaporama sur les années qui suivirent : parties tâtonnantes de D&D, Cthulhu et Empire Galactique le samedi après-midi avec mes petits camarades. Le club Stratégies & Sortilèges de Tarbes où j'ai découvert des tonnes de super jeux - mention spéciale pour Rêve de Dragon. Puis la fac, d'où je suis sorti en brandissant fièrement un guerrier 31ème niveau. Quelques vraies/fausses études d'art plus tard, j'étais prêt à me lancer dans la vie de chômeur.
Le destin me remit le grappin dessus à travers Feng Shui (le jeu de rôle le plus cool du monde, pour ceux qui ne le connaîtraient pas) dans lequel j'avais sombré corps et bien, et qui compensait la disparition de son éditeur par une communauté virtuelle très active. Quand j'entendis dire dans une boutique bordelaise que le jeu allait être traduit par Oriflam, mon sang ne fit qu'un tour : je cliquai sur le bouton 'Send' de mon logiciel de messagerie.
Après avoir collaboré avec Olivier Saraja sur quelques articles pour le SWOS, je me retrouvai en charge des traductions des suppléments Feng Shui, avant de faire mes valises pour Metz quand Oriflam eut besoin de renforts en septembre 2000. C'est alors que j'ai occupé le poste très envié de Terroriseur de Pigistes, un métier très pointu qui consiste principalement à rattraper le temps perdu.
C'est à cette période que j'ai vraiment pris goût à l'écriture. Les occasions de mettre ma patte dans des univers variés n'ont pas manqué, mais c'est du monde des Archipels dont je suis le plus responsable. C'est d'ailleurs le premier univers que j'ai voulu adapter en bandes dessinées.
Depuis 2002, je suis à mon compte en tant qu'auteur/scénariste/game designer. Ludiquement parlant, j'ai collaboré à quelques projets d'importance, comme le jeu de rôles Lanfeust de Troy coécrit avec mes amis Chris et Pat et un jeu novateur (si, si!) chez les p'tits nouveaux d'Eclipse, Nexus Card RPG, tout en continuant à superviser des gammes comme Post Mortem et Archipels pour Oriflam.
Comme les projets BD et écriture peinent à mûrir ces temps-ci (janvier 2005), je me suis lancé dans la micro édition de jeux au format électronique en créant le Studio Kortex. Si tout se passe bien, je serai l'heureux papa (ou tonton) de quatre ou cinq produits d'ici à la fin de l'année 2005.
Quand je ne joue (à Feng Shui, D&D et Weird Wars) ni ne travaille (sur Archipels, pour les 25 années à venir), je fais du sport (kung fu sur DVD principalement), j'essaie désespérément de me souvenir de mes rêves et je m'occupe d'Alambick, le cactus nain que j'ai d'adopté. Je suis également bénévole à l'Eglise Evangélique Robindilawsiste de mon quartier. Les vacances, sur la Côte Basque ou à Black Mesa. J'espère un jour avoir l'occasion de collaborer à un film qui mettrait en scène en même temps des nazis, des dinosaures et des combats de kung fu.
Pour finir, une de mes expressions favorites : " 'tain, ch'uis mort. Y reste du café ?"
Plus d'infos :
Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 21 mai 2019.