Tout commence à l'âge de 10 ans. Chez un ami, je vois une boîte rouge, je demande ce que c'est. "Un jeu de rôle" répond l'ami en question. Curieux, je lui demande si on peut essayer d'y jouer. Première partie à l'âge de 10 ans, donc. Je n'ai connu qu'un seul groupe de JdR. Quelques amis avec qui nous avons partagé des milliers d'heures d'aventure dans une salle de jeu exclusivement consacrée à nos parties. Un luxe que je ne n'oublierai jamais. Nous avions près de 1000 figurines à disposition, une grande table, des chaises, une grande bibliothèque avec plein de bouquins de JdR. Le rêve quoi...
Et puis, un jour, un certain Stéphane Clément nous propose à Guillaume Vincent et moi-même d'écrire un JdR. Il connaît notre appétit d'écriture, notre complicité. Nous acceptons et Ecryme, le JdR, naît un an plus tard. Une belle aventure, Ecryme. Un jeu artisanal, maladroit mais sincère.
Grâce à Ecryme et Casus Belli, je rencontre des gens de Multisim. Nous restons en contact jusqu'au jour où Stéphane Marsan évoque son projet : éditer des bouquins. Je lui parle de "Souffre-Jour", il me fait confiance. Le bouquin sort. Et je découvre l'euphorie des premiers bouquins publiés. Tout, à l'époque, se faisait à une vitesse déconcertante. Les bouquins se vendaient si bien qu'il fallait écrire tout le temps.
Au fil du temps, j'ai tissé des liens complices avec Multisim et participé à plusieurs jeux de rôle. Jusqu'à la sortie d'Agone. Un JdR qui, pour les raisons que l'on sait, me tenait particulièrement à coeur.
La sortie d'Agone a marqué la fin du JdR pour moi. Je ne jouais presque plus. Guillaume Vincent était décédé. Notre groupe s'était dissout. Le destin ou autre chose a fait le reste. J'ai quitté Multisim et je me suis consacré à l'écriture de romans.
Dans notre groupe, nous pratiquions exclusivement 3 jeux de rôle : un Cyberpunk de notre invention, AD&D et Cthulhu. Nous en avons essayé plein d'autres, sans succès.
Aujourd'hui, en l'absence du jeu de rôle, je joue régulièrement au jeu vidéo. En particulier à Counter-Strike, un jeu apéritif qui permet, avec quelques potes, de se détendre sur le réseau. Aujourd'hui, je n'appartiens plus au monde du JdR. Je crois avoir fait de mon mieux, avoir toujours été sincère dans ce que j'ai pu écrire, dans ce que j'ai essayé de partager à travers les idées et les univers. Agone, bien sûr, reste le jeu qui me correspond le mieux.
A présent, je me contente uniquement des romans pour partager mon imaginaire. Le JdR me manque mais Guillaume Vincent encore plus. En dehors des considérations professionnelles, je ne crois pas que je rejouerai un jour. Avant d'être une expérience de l'imaginaire, le JdR est une expérience humaine.
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Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 17 août 2017.