Contenu | Menu | Recherche

Le bon, la brute et le meneur de jeu

Forges de Kezyr (Les)

.

Références

  • Gamme : Prophecy
  • Sous-gamme : Prophecy - 1ère édition
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de règles et de contexte
  • Editeur : Halloween Concept
  • Langue : français
  • Date de publication : décembre 2000
  • EAN/ISBN : Pas d'ISBN ou non saisi
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livret au format A4 de 64 pages à couverture souple.

Description

Le cinquième des Livrets Draconiques est consacré à Kezyr, le Grand Dragon du Métal. Le découpage suit le même schéma que tous les autres livrets – à savoir une première partie intitulée "Le Grand Dragon" (20 pages), une seconde intitulée "L'Homme" (30 pages) et une dernière "L'Aventure" (10 pages) se résumant à un scénario. L'ouvrage se conclut sur une annexe décrivant les secrets des artisans et donnant ainsi des règles plus précises concernant l'usure et l'entretien des armes et armures (2 pages).

Faisant suite à une nouvelle de 2 pages mettant en scène le Grand Dragon, la première partie complète la description de Kezyr entamée dans les règles. Son histoire personnelle est abordée depuis sa naissance jusqu'à son implication dans certains événements plus ou moins occultes de l'histoire de Kor. Plutôt qu'une chronologie exhaustive, ce sont des périodes clefs de son développement que l'on trouve décrites, permettant de mieux saisir la personnalité du dragon. Les deux plus importantes ici concernent la blessure qu'il infligea à son Grand Dragon de fils et sa quête de la Perfection. Le deuxième chapitre s'attache à faire découvrir au lecteur le royaume régenté par Kezyr et plus particulièrement sa principale cité, Dungard. La description de la ville, son histoire, sa population, ses us et coutumes, son économie, sa politique et ses lieux particuliers sont quelques-uns des sujets brièvement abordés, privilégiant l'ambiance à l'encyclopédisme. Les terres de Dungard font ensuite l'objet d'une courte description (seulement une demi-page) de ses sites les plus importants : les collines de fer, les collines de rouille et les cavernes écailleuses. Ce premier volet se clôt sur un catalogue présentant les principaux lieux et objets de pouvoir en relation avec le dragon du métal.

La seconde partie s'articule en 4 chapitres centrés sur l'homme. La caste des artisans est étudiée en détail, depuis sa fondation jusqu'aux figures importantes de sa structure interne en passant par son organisation et ses différents ordres. Viennent ensuite quelques règles complémentaires pour la création d'un personnage : nouvelles compétences, nouveaux privilèges et optiques de carrière permettant de nuancer les profils d'artisan (forgeron, tisserand, mineur, mécaniste, etc.). La sphère du métal constitue le second chapitre, décrivant abondamment l'histoire de cette magie et les écoles qui la pratiquent ainsi que les caractéristiques d'un personnage d'importance de la sphère (mais pas du grand maître). Suivent des compléments destinés aux mages du métal avec les particularités qui leur sont propres, les clefs spécifiques qu'ils emploient, leurs familiers et les privilèges de caste dont ils peuvent bénéficier. 2 pages de nouveaux sorts de la sphère sont également fournies. Le dernier chapitre traite des Elus de Kezyr, expliquant le point de vue du Grand Dragon sur le Lien que développent certains de ses fils avec des humains valeureux, la façon dont il est perçu et détaillant un exemple de cheminement (du prélude jusqu'aux derniers accomplissements du Lien). Suit la liste des faveurs, sanctions et interdits s'appliquant aux Elus. La troisième et dernière partie contient le scénario intitulé "Entre l'enclume et le marteau", au cours duquel les joueurs devront faire preuve de diplomatie s'ils comptent prendre parti pour une forteresse assiégée.

Précisons que certaines marges sont mises à profit tout au long du supplément, permettant d'apporter des précisions sur le texte ou de nouveaux points de règle.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 23 août 2019.

Critiques

adolf le dragon  

Comme d'habitude, peu de texte, beaucoup de blanc. Mais pour 100 francs, on pouvait pas espérer mieux, oh non!! La nouvelle donne d'entrée le ton: Kézyr est un peu lent (euphémisme): imaginez "Rain Man", génial mais définitivement autiste: voila la perfection dont il est censé être le dragon, perfection desservie par des dessins hideux, comme d'hab.

Plus sérieusement, l'artisan ne servait pas à grand chose comme PJ, le chapitre l'"homme" en fait un super guerrier-magicien-forgeron (mais non, on ne pousses pas le système...). Et oui, kézyr, il est comme ça, il aime les humains, parce que... et bien... il a tapé son fils, et il se sent trop coupable! alors, même s'il aime pas les humanistes et ne comprend rien aux humains, il fait comme son fils, il les aide pour se faire pardonner. Il leur a donc donné armes et armures pour s'aimer les uns les autres. Ouais, les humains en voulaient, alors...

Encore un supplément pas creux du tout, tout en finesse psychologique, comme l'"aventure", qu'on vous laisse découvrir pour votre plus grand plaisir.

Marc SAUTRIOT  

Ce supplément de la gamme des Grands Dragons s'ouvre comme d'habitude sur une nouvelle ma foi fort bien écrite qui nous fait entrer de plain-pied dans l'univers de Kezyr, celui de la recherche de la perfection absolue, quitte à la chercher en plein coeur de Kali...

On enchaîne rapidement avec l'histoire tragique du Grand Dragon du métal qui a passé sa vie à essayer de gagner l'amour de son fils sans jamais y parvenir. On continue notre lecture avec le "Royaume de Kezyr" consacré pour l'essentiel à Dungard, la Cité du Métal, et à ses environs. La ville est décrite quartiers par quartiers et donne des indications intéressantes sur les coutumes (naissances et décès), l'économie et la politique. Le tout est plutôt bien fait et agréable à lire.

Le chapitre suivant est à mon goût beaucoup moins intéressant : les "Ecailles de Kezyr" sont tellement "énormes" qu'elles sont totalement inutilisables sauf si vous jouez avec un groupe de Gros Bills : qui peut bien aller trouver le Tombeau de Khy au plus profond de la terre, qui peut trouver la forge d'Alkayr ou encore la lance d'Ykless, forgée pour tuer Khy ? Encore que... cette dernière peut toujours servir de fond à une campagne... Mais bon, honnêtement, à part les Talismans d'Ecailles, je trouve que ces Ecailles ne sont vraiment pas aisées à recaser et servent surtout à remplir 4 ou 5 pages en exposant des trucs légendaires qui "font beau".

On en vient ensuite à la Caste des Artisans. C'est tout d'abord la fort sympathique histoire de la Caste qui nous est racontée, puis les différents corps de métiers qui nous sont décrits : les forgerons bien sûr, mais aussi d'autres professions qui attirent le regard comme les alchimistes et les artisans élémentaires. Certaines d'entre elles ont tendance à se rapprocher des idées humanistes : ça promet !!!

"Organisation et hiérarchie" décrit bien évidemment l'organisation générale de la Caste, avec un système de guilde et de compagnonnage des plus sympathiques. On y trouve également les instances supérieures de la Caste, partie qui pourra inspirer de nombreux scénarii machiavéliques aux intrigues politiques obscures. Les quelques personnages décrits le sont malheureusement trop peu : espérons qu'on les reverra dans d'autres suppléments car la plupart sont prometteurs, notamment Ishandra Kalina, pour qui j'ai une petite faiblesse, je l'avoue !

J'ai beaucoup apprécié le chapitre suivant consacré aux "ordres et unités" en lien avec la Caste. Des Veilleurs aux Dissimulateurs en passant par la terrible Garde Métallique, on a là de jolies factions qui font envie... Le tout est malheureusement un peu expédié, là encore, mais il y a suffisamment d'éléments pour nous inspirer quelques aventures que nos joueurs sauront apprécier à leur juste valeur ! Puisqu'on vient d'aborder les carrières et les factions, je me pose une question : pourquoi n'a-t-on pas abordé le cas des artistes, notamment les peintres, les sculpteurs... qui devraient avoir leur place, à mon avis, dans la Caste des Artisans, étant donné l'objectif de perfection visé par Kezyr ! D'autant plus que dans le chapitre "Ordre et unités" se trouve une jolie illustration représentant une jeune peintre en pleine action... S'agirait-il d'une faction ou d'une carrière zappée par manque de place ou juste d'un bô dessin pour faire zoli mais sans rapport avec le schmillblick ? ! ! !

M'enfin ! Continuons la visite guidée et abordons le chapitre "Pour le personnage" qui apporte son lot de nouvelles compétences, de privilèges... Le tout est de bonne qualité, comme souvent. La compétence "artisanat élémentaire" me plait en particulier ainsi que le bénéfice de la carrière forgeron.

La "Sphère du métal" décrit sommairement l'histoire de cette sphère avec, en son coeur, le malheureux épisode de l'agression de Nenya par ses frères turbulents. Erreur de jeunesse qui a des répercussions sur la magie du métal. La description de l'organisation des Ecoles est trop sommaire : on nous parle vaguement de "missions" données par les grands maîtres à leur subalterne sans réellement savoir en quoi ça peut consister... L'avantage est que le MJ est libre d'inventer ce qu'il veut. On en attend tout de même un peu plus d'un supplément, sinon, c'est pas la peine de l'acheter... Dans "les mages du métal", on découvre le terrible défaut des mages de Kezyr, la malédiction de Kezyr (je vous avais dis qu'il y avait de sacrés conséquences !). Dans l'ensemble, le chapitre est correct, mais j'ai du mal à saisir le fonctionnement du privilège "transmutation" : il est fait notamment référence à des niveaux de réussite... à quelle compétence fait-on alors appel ? Et pourquoi ce privilège n'est-il pas proposé aux Alchimistes... ?

Mais passons sur ces quelques bugs et venons-en aux sortilèges. Que dire sinon qu'il y a dix nouveaux sorts dont la plupart sont très chouettes. Signalons juste que les astérisques désignant les sorts réservés aux mages de Kezyr ont été oubliés.

Le chapitre consacré aux Elus de Kezyr est très bien développé et apporte de nombreux éléments intéressants pour jouer un Elu du dragon de métal. Les Faveurs qu'accorde ce dernier sont bien faites, tout comme les cérémonies de changement de statut. En bonus, on apprend dans un encart qu'il existe un phénomène appelé "Empathie draconique" valable pour tous les Elus. Cette empathie leur permet de reconnaître d'autres Elus, de se faire reconnaître en tant que tel, ou encore de communiquer avec tous les dragons et tous les Elus (attention cependant à ne faire appel à cette dernière possibilité qu'en dernier recours... ).

On arrive enfin à l'aventure qui clos le supplément. "Entre le marteau et l'enclume" est un beau scénario avec une ambiance sombre, de bonnes occasions de roleplay, d'enquête, et pour ceux que ça démange vraiment, de baston bien sauvage ! Avec un peu de travail personnel, le MJ peut arriver à faire vivre une aventure palpitante à ses PJs.

En bonus, les habituelles pages grises consacrées cette fois aux "secrets de l'artisan". Rien de bien excitant ici : il s'agit d'un chapitre purement technique qui permet de compliquer les règles en ajoutant une option sur l'usure des armes et armures. Cela en intéressera sûrement certains (apparemment, cela a été réclamé !). Personnellement, je trouve que ça alourdit inutilement le système. En plus, j'ai la nette sensation au vu de ces règles que leur utilisation entraînera un turn-over important dans le stock d'armes et d'armures des PJ !!! J'attendais mieux de ce chapitre (un tableau des échecs et des coups critiques un tant soit peu développé permet d'introduire la rupture d'armes) d'habitude excellent.

Au final, on a ici un supplément moyen, avec du très bon et du pas terrible... Malgré les reproches qu'on peut lui faire, il reste un complément intéressant voir nécessaire. C'est juste que dans la gamme, ce sera sûrement un des derniers à acquérir.

 

Après avoir accueilli le premier supplément sur les Tendances, la gamme de Prophecy a terminé l'année par la publication du cinquième volume des livrets draconiques.

Mais Kezyr n'est pas seulement le Grand Dragon du Métal ayant façonné les objets les plus magnifiques de tout Kor et portant plus que tout autre le poids de ses erreurs. Si l'on y regarde de plus près, c'est aussi le premier - par son attachement à l'humanité - à venir se poser comme contrepoids dans la joute des Tendances qui n'a jusqu'à présent honoré que les partisans des Dragons. Si je me permets d'insister sur cet aspect politico-draconique c'est parce qu'il constitue le terreau fondamental de l'évolution du monde de Prophecy et que Kezyr en est une figure capitale. Par ses nombreuses fautes et le parcours initiatique qu'il a entrepris pour retrouver le chemin de la perfection, le Maître du Métal est à ce jour le plus humain des Grands Ailés. On pouvait croire que c'est uniquement la culpabilité d'avoir blessé son fils qui l'avait rapproché de l'Homme, mais la découverte d'autres motivations et d'une compassion devenue bien réelle sont autant d'agréables surprises qui tissent une personnalité complexe et plus captivante encore.

Pour le reste, il faut bien avouer que le livret est desservi par un style plus faible que d'habitude. La structure est bien évidemment identique aux précédents mais la lecture est beaucoup moins agréable et c'est franchement dommage. Une fois n'est pas coutume, c'est la partie consacrée aux Écailles qui s'est avérée être la plus attirante. Je pense que les MJ comprendront vite pourquoi - même si tout n'est pas utilisable sans risque de profonds bouleversements, il y a des pistes très intéressantes disséminées dans ces descriptions. Le scénario n'est pas mal non plus et Benoît Attinost nous propose une intrigue mélangeant le huis clos, l'action et la diplomatie d'une façon qui pourrait bien donner des scènes mémorables. Enfin, l'annexe s'attarde à donner des précisions aux finauds qui aiment se prendre la tête avec les règles: usure, réparation et destruction des armes et armures terminent donc ce supplément en demi-teinte. Et le prochain est pour très bientôt

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.

Critiques

  • Moyenne des critiques