J’ai découvert le jeu de rôle avec des amis de ma famille à un âge qui ne permet pas de m’en souvenir convenablement. Je me rappelle l’écran de L’Œil Noir et du nain guerrier que je jouais vraisemblablement. Ma « vraie » rencontre avec le JdR s’est effectuée quelques années plus tard, en début de CM2, quand mon frère m’a fait participer à une partie de Hawkmoon avec ses amis collégiens. J’ai été totalement piqué. J’ai ensuite pu découvrir Stormbringer, que mon frère avait acheté, et j’ai commencé à écrire mes propres jeux de rôle, à défaut d’en avoir, avec notamment un jeu de rôle de super-héros inspiré des comics DC (pas Batman ou Superman, non, ceux où il n’y avait que des super-héros totalement oubliables !!) et un jeu de rôle sur le film d’animation Gandahar imaginé avec mon grand copain pianiste Bruno.
L’année suivante, j’ai découvert le numéro 55 de Casus Belli, avec sa couverture de l’excellent illustrateur Vatine grâce à des amis de mon frère. Le choc. La suite, c’est l’achat du numéro 56 (qui fêtait les 10 ans du magazine), avec en critique In Nomine Satanis/Magna Veritas de Croc et une couverture de Didier Guiserix. Mes deux idoles de jeunesse, auxquelles s’ajouteront avec le temps les autres plumes remarquables de Casus, Tristan Lhomme, Anne Vétillard et tant d’autres.
Quand je suis arrivé au collège, trouver des groupes de jeu est devenu une priorité. J’ai un peu galéré en 6e et 5e, mais j’ai rencontré Alain, un grand copain qui écrit désormais des nouvelles dans Laelith ! En 3e, un autre copain d’enfance, Vince, m’a expliqué que je pouvais monter un club de jeu de rôle dans mon collège, puisque lui l’avait fait. Avec un ami, on s’est lancé et nous avons pu rassembler des gens et jouer tous les midis à d’innombrables JdR que nous faisions parfois acheter par le collège : Vampire, Loup-Garou, Shadowrun, Chill, Torg, L’Appel de Cthulhu, Warhammer, Dark Sun et même un nouveau jeu de rôle de Super-héros que j’avais écrit et testé à cette occasion (avec plein — trop ? — de caractéristiques !).
Au lycée, grâce à une critique de Croc dans Casus Belli, j’ai découvert le jeu de rôle Earthdawn, qui n’est rien d’autre que le passé du monde de Shadowrun. Le système des dés sans limites a incroyablement fonctionné auprès de mon nouveau groupe de jeu (avec lequel je joue toujours aujourd’hui). Le côté medfan me plaisait et je sentais que la cohérence de cet univers pour donner une raison d’être aux « donjons » et aux figures incontournables du medfan avait quelque chose en plus. En achetant la gamme, je me suis rendu compte petit à petit du chef-d’œuvre : l’arrivée du supplément Theran qui dévoilait la carte du monde et celle de Prelude to War, qui mettait le monde en mouvement, furent les plus fortes émotions que j’ai eues en lisant du JdR.
A la fac, après quelques années à tester D&D3.5 ou d’autres jeux dont Hystoire de Fou et à (re)découvrir AD&D 1ère édition avec un nouveau groupe de jeu « old-school » mené par le génial MJ Phine, je suis revenu à Earthdawn. J’ai relu toute la gamme en prenant des notes, afin de faire jouer plusieurs campagnes dans l’objectif un jour de faire jouer Prelude to War à mon groupe de potes du lycée.
A cette époque-là, la marque Earthdawn avait changé de main, passant de Fasa à une maison d’édition très amateur, Living Room Games. Les illustrations étaient tellement moches qu’à un moment, avec les copains, on s’est dit : « quitte à avoir des illustrations moches, autant que ce soit les miennes » ! J’ai ouvert dans la foulée un site web avec mes dessins, dont le style est honteusement repompé de ceux de l’excellent Jeff Laubenstein. Mais miracle, LRG m’a répondu et embauché pour des illustrations sur plusieurs suppléments. Ce furent mes premiers projets payés dans le milieu.
En parallèle, en 2004, j’ai rencontré le responsable de la boutique Camisole à Lyon, David Burckle, qui lui aussi jouait à Earthdawn. En discutant, il m’a parlé d’un site d’illustrations pour Earthdawn… c’était le mien ! Nous avons immédiatement sympathisé. Il était en train de lancer sa maison d’édition, Black Book Editions, et après lui avoir donné un coup de main sur la traduction de Midnight, l’aventure incroyable de BBE commençait !
Je n’ai jamais arrêté de travailler dans le jeu de rôle depuis. A l’heure d’écrire ces lignes en 2024, j’essaie de poursuivre dans cette voie, en produisant désormais des vidéos journalistiques sur ma chaîne Rôliskatonic et en écrivant un futur jeu de rôle, Zombiology.
Du côté de mes jeux préférés, il y a donc Earthdawn et Shadowrun, qui sont pour moi un modèle d’univers à méta-intrigue. J’aime également la riche histoire de Dungeons & Dragons (Dark Sun, Planescape, les vieux modules de Gary Gygax, Greyhawk, etc.) et j’adore Chroniques Oubliées pour les concepts de règles que ce jeu a développé. J’aime énormément de JdR. Mais citons-en quelques-uns : Deadlands, Midnight, L’Appel de Cthulhu, Laelith (ma ville JdR préférée !), Bloodlust, INS/MV, Warhammer, Vampire, Loup-Garou, Polaris, Nephilim, Pathfinder (pour ses campagnes prête à jouer) et pour les jeux les plus récents, Alien, L’Anneau Unique, Trudvang (mon côté donjonesque « Against the giants »), Würm, Iron Kingdoms, les jeux de Yno Combrexelle… j’en oublie beaucoup !
Avec l’avènement des Actual Play, je joue au moins une à deux fois par mois pour des parties diffusées en ligne, que cela soit avec Rôliste TV (un jeu par mois testé en formule découverte « let’s play ») ou pour mon jeu de rôle en cours d’écriture. A côté de cela, je garde mes deux groupes de jeu historiques : les copains de lycée autour de Earthdawn, avec qui nous avons d’ailleurs débuté Prelude to War en 2022 (après presque 20 ans à jouer plusieurs campagnes pour préparer ce moment !) et les copains de la « Colline » autour de AD&D1 et de MJ Phine. Il m’arrive également de jouer en famille ou avec les enfants des copains : un peu de Star Wars d6 par-ci, un peu de Chroniques Oubliées par-là.
Le grand triptyque de mes passions dans la vie, c’est : le jeu de rôle, le basket ball et la musique. Je pratique toujours le basket dans mon club malgré mon âge avancé (!). Côté musique, j’ai eu un groupe de rock dans lequel j’étais bassiste (Sarro, à découvrir sur toutes les plateformes, le chanteur a un talent fou et j’enrage que sa musique n’ait pas été diffusée sur les grandes ondes…) mais je suis initialement un fan de musique mélangeant le funk, la chanson et le rock, de FFF à Prince en passant par les Red Hot Chili Peppers, Sinclair et Michael Jackson.
Je suis aussi un grand fan de BD. J’aime lire un peu de romans de fantasy également. En BD, j’ai été marqué par le dessin de Guillaume Sorel, découvert dans les pages de Casus je pense notamment à L’île des morts, Le Fils du grimacier ou Algernon Woodcook. Mais aussi par Denis Bajram et sa série Universal War 1. Je peux citer aussi : Les Légendes de Contrées Oubliées de Ségur et Chevalier (et Kroc le bô !), Requiem et Xoco d’Olivier Ledroit au dessin, mais aussi des mangas, etc.
En fantasy, je reste un amoureux du Seigneur des Anneaux de Tolkien et me passionne pour le Vieux Royaume de Jean-Philippe Jaworski (Gagner la guerre et la trilogie du Chevalier aux épines) et le Cycle de Syffe de Patrick D. Dewdney (L’Enfant de poussière et sa suite), deux auteurs francophones rôlistes, évidemment, que j’ai eu le bonheur de rencontrer après avoir adoré leurs écrits.
Ce dont je suis le plus fier en JdR ? D’avoir tout donné pour vivre de ma passion pour le jeu de rôle en restant fidèle à mes amitiés. Je suis fier du travail que j’ai fait sur la première boîte marron de Chroniques Oubliées et de la communication imaginée autour du financement participatif pour Laelith avec Jean-Marie Noël : une série de gazettes pour raconter la mort du Roi-Dieu et la passation de pouvoir. Un grand moment créatif au service de la communication, je ne remercierai jamais assez Jean-Marie d’ailleurs, car c’est lui qui a fait de ces petites idées un résultat si convainquant ! C’est tout ce que j’aime dans ce métier, quand le créatif et le jeu restent le moteur des choses.
Je suis actuellement tous les mardi et jeudi de 12h30 à 13h30 en live sur la chaîne Rôliskatonic (sur Twitch et Youtube simultanément) pour décortiquer un jeu par mois, pour partager mes connaissances sur toutes les étapes de création d’un jeu de rôle et pour interview des créatrices et des créateurs. Je travaille sur l’écriture d’un jeu de rôle pour jouer dans le genre Zombies sur la base d’un système dans l’esprit Survival Horror : Zombiology d100 System.
A tou·tes : « Transmettons la flamme du jeu de rôle ! »
Cette bio a été rédigée le 21 juin 2009. Dernière mise à jour le 28 août 2024.