Livre de 130 pages à couverture rigide.
Quatrième supplément de la gamme Vampire : le Requiem, Lignées : les Occultes décrit douze nouvelles lignées, ces petits groupes fondés par de puissants vampires et assimilables à des "sous-clans". Toutes peuvent servir de base à la création de personnages atypiques, bien que certaines soient plutôt réservées à des contextes spécifiques.
Après les crédits et la table des matières (une page chacun) et une nouvelle d'introduction de six pages, les auteurs résument sur deux pages le contenu et la philosophie du livre. Viennent ensuite les descriptions des lignées, chacune faisant l'objet d'un chapitre. Elles sont toutes présentées selon le même format : résumé, histoire, société et culture et, au besoin, discipline propre.
Les Alucinors (8 pages), affiliés aux Mekhets, dont l'histoire remonte au Ve siècle, possèdent une étrange affinité avec les rêves et les cauchemars. Au point que certains d'entre eux souffrent d'une progressive perte de contact avec la réalité. Ils gardent le secret de l'Insomnium, une discipline permettant d'influencer ou de visiter les songes.
Les Anvaris (10 pages), affiliés aux Daeva, descendraient d'un marchand d'opium de la Perse antique. Ils sont adeptes des états seconds et cultivent un goût immodéré pour les drogues. Leur discipline de Népenthès est entièrement consacrée à l'art d'user, d'altérer ou d'étendre les effets de ces dernières.
Les Architectes du Monolithe (8 pages), affiliés aux Ventrues, sont surnommés les Maçons. Ils forment une très ancienne conspiration et se considèrent comme les dieux des domaines urbains. Au point qu'ils pensent pouvoir influer sur leur cité comme s'il s'agissait d'une partie d'eux-mêmes. La discipline de la Cage Dorée leur donne en partie raison.
On raconte que, depuis que leur géniteur fut touché par les esprits d'un homme-médecine indien, les Bohagandes (10 pages), affiliés aux Gangrels, ont le destin avec eux. Alors, ils inquiètent et fascinent. Sujets de superstition, ils sont forcés à l'anonymat et au nomadisme. Leur discipline de Sunnikuse leur permet de manipuler la chance... et la malchance des autres.
Les Gethsémanis (10 pages), affiliés aux Nosferatus, sont apparus en Europe au XVIe siècle. Ils ont une fascination morbide pour le Christ, dont ils sont capables de reproduire les stigmates et le martyre grâce à leur discipline de Stigmata. Ils oscillent entre la piété et la perversion, et trouvent naturellement place auprès des évêques zélés du Lancea Sanctum.
Les Khaïbit (10 pages), affiliés aux Mekhets, descendent d'une lignée très ancienne de sorciers du sang, proche du Cercle de la Sorcière, elle-même issue d'un culte égyptien dédié à Set, dieu de la guerre. Mais, malgré ce long passé, les Khaïbits sont sur le déclin et tentent de recomposer leur héritage. Ils maîtrisent la discipline d'Obténébration, fondée sur la manipulation des ombres, et qui ne sera pas sans rappeller quelque chose aux habitués des anciens Lasombra.
Les Morotrophiens (10 pages), affiliés aux Nosferatus, hantent les hôpitaux, asiles et prisons la nuit venue. Ce sont des monstres, vivant reclus auprès des proies les plus faibles, faisant de leurs vies de vrais cauchemars. Mais, si leurs habitudes rebutent même les autres damnés, ils savent se rendre utiles grâce à leur discipline psychologique d'Internement.
Les Nahuallis (10 pages), affiliés aux Ventrues, sont apparus à la fin du XIXe siècle au Mexique. Surnommés les Jekylls, ils puisent dans la religion Aztèque leur propre interprétation de la nature vampirique. Ils poussent la dualité homme / bête au paroxysme de la double personnalité en quête d'équilibre. Ils développent une discipline nommé Tezcalt, qui leur permet de limiter certains désagréments de leur condition.
Les Nélapsis (8 pages), affiliés aux Daevas, viennent de l'Europe de l'Est et sont légendaires pour leur faim de sang insatiable, au point de mettre parfois en danger la Mascarade. Pour donner un ordre d'idée : les Nélapsis doivent dépenser un nombre de points de sang égal à leur Puissance de sang pour s'éveiller chaque nuit. Pour s'assurer les faveurs d'un bétail nombreux, les Nélapsi apprennent la discipline de Cauchemar en plus de celles des Daeva.
Les Oberlochs (10 pages), affiliés aux Gangrels, préfèrent les communautés réduites aux grandes villes. Certains par ignorance, d'autres par envie. Ils se considèrent comme les membres d'une grande famille, redonnant au terme de lignée son sens premier. En plus des disciplines de Gangrel, les Oberlochs reçoivent Domination.
Les Qedeshahs (10 pages), affiliés aux Mekhets, sont les descendantes d'une société matriarcale remontant à Babylone. Elles se considèrent comme les mères de tous les damnés, cultivant un instinct maternel habituellement inexistant chez les vampires. Elles ignorent l'interdiction des Princes et étreignent aussi souvent qu'elles veulent. Leur discipline d'Embrocation leur permet de défendre leur progéniture et de se créer des havres de paix.
Enfin, les Rakshasas (10 pages), affiliés aux Nosferatus, arrivent depuis peu d'Inde pour proposer leurs services aux vampires occidentaux. Ce sont des guerriers redoutables et de fidèles serviteurs, ce qui les rend très mystérieux : beaucoup se demandent ce qu'ils cherchent vraiment. En plus des disciplines de Nosferatu, les Rakshasas possèdent Protéisme.
Le supplément se termine par une publicité de deux pages pour Loup-Garou: les Déchus.
Cette fiche a été rédigée le 22 janvier 2012. Dernière mise à jour le 22 janvier 2012.
« Les lignées occultes » est un supplément catalogue qui remémore les moments les moins créatifs de White Wolf. Mais bon parfois dans un ensemble de lignée, il y a des idées vraiment sympathiques pour que mes joueurs sortent des 5 « clans » jouables et les 2/3 lignées du livre de base.
Après test en partie et abandon en série, voici une revue des troupes proposées par cet ersatz de cahier de vente par correspondance.
Les Alucinors : des vampires mystérieux, des hypnos pouvant perturber le royaume des rêves et en subir les retours cauchemardesques. De futurs PNJ mystiques pour une chronique onirique mais sinon le thème est injouable pour un joueur qui doit dormir pour pleinement profiter des particularités de son vampire. Peut-être en montant la chronique pour un solo onirique mais ça reste drôlement restreint comme optique de jeu.
Les Anvaris : des vampires accrocs qui peuvent transmettre leur vice à autrui… La jouabilité est discutable. En effet mon joueur passant son temps à se nourrir sur des camés à abandonner l’affaire pour cause d’ennui parasite à la chronique. Encore un beau PNJ archétypal mais sinon on passe son chemin.
Les Architectes du Monolithe : vous voulez jouer un architecte pouvant influencer sur le plan d’urbanisme de votre ville ? Moi non ! Peu utilisable, lignée sans saveur. On passe à nouveau son chemin.
Les Bohagandes : une grande promesse, un vampire qui vole la chance en plus du sang de ses victimes. Un look et une histoire emprunte de mysticisme indien combiné à un background de lignée vraiment inspirant. L’ennui c’est que le fantasme s’effondre de suite pour le malheureux joueur. Ce dernier en utilisant sa discipline va entrainer des jets catastrophiques de la part des membres de sa coterie. Ici c’est le système de jeu qui va venir plomber l’ambiance : essayer de gérer une table qui génère une réussite critique contre la poisse du reste du groupe…
Les Gethsémanis : thème religieux clairement appuyé par la discipline reprenant les stigmates catholiques. Jouant en association, je bannis d’office les embêtements et donc je tourne vite les pages…
Les Khaïbit : le retour des assassins assamites et de leur discipline sous un maquillage malhabile pour nous faire croire le contraire. Création 0, MJ : 0 = remplissage de supplément.
Les Morotrophiens : je suis un vampire surpuissant dans le cadre de l’établissement hospitalier qui est mon refuge. Et si tu sors dehors ? Il y a plus personne ? Bon bah on te laisse tranquille dans ta prison !
Les Nahuallis : toujours pas compris cette lignée… Mais je fais des efforts… Quoique là j’arrête et pis personne veut les jouer…
Les Nélapsis : la lignée bourrine qui contre une dépendance au sang plus grande cumule les meilleures disciplines : cauchemar, célérité, puissance et majesté ! Les pauvres petits vraiment, la non-vie est trop dure. Si vous voulez planter une table suffit qu’un joueur crée un Nélapsis !
Les Oberlochs : des figurants pour un scénario américain… Encore une lignée non jouable ce qui est dommage pour un supplément proposant du matériel pour les joueurs, non ?
Les Qedeshahs : je joue une femme vampire qui soigne les autres damnés… Tiens un « healer » ou une sœur hospitalière dans un bon med-fan. On range vite !
Pour finir en beauté, les Rakshasas : des vampires hideux venant du mythe des démons d’Inde et ne pouvant interagir avec les mortels. Bon bah je te laisse avec ton copain Morotrophien bloqué dans son hôpital…
En conclusion, ce catalogue donne :
- deux archétypes de PNJ caricaturaux pour MJ flemmard : les Alucinors et les Anvaris
- Du gros-bill : les Khaïbit et les Nélapsis
- Des figurants ultra spécialisé : les Oberlochs
- De l’inutile : les 7 autres lignées, plus de 50% de l’ouvrage !!!
Un 2/5 car l’ouvrage est magnifique et donne trois idées intéressantes…
Critique écrite en octobre 2012.
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