Depuis aussi loin que je me souvienne, je rêve de dessiner des univers fantastiques. Dès le plus jeune âge j’ai été fan de Fantasy et de Science-fiction. J’ai dévoré tous les auteurs de BD des années 70 et 80, et les comics, avec les Spécial Strange. J’ai découvert le jeu de rôle, comme beaucoup de ma génération, par les livres dont vous êtes le héros.
Adolescent, j’ai rencontré David Doupeux, un MJ, qui est vite devenu un ami, il m’a initié aux jeux de rôle et m’a fait découvrir cet univers fascinant. J’ai de nombreux souvenirs de ces moments passés avec lui et plusieurs autres amis, à jouer pendant les week-ends et les vacances. Le jeu qui m’a le plus marqué à l’époque était INS/MV, puis plus tard, lorsque j’étais étudiant, ce fut Bloodlust. Pour moi, les jeux de rôle ce sont des univers autres que ceux de la BD, où l’illustration est la pièce maîtresse de la narration, et même du jeu lui-même. Que ce soit les plans, les cartes, les personnages, les décors, tout est rattaché aux illustrations, alors, je ne pouvais que m’y retrouver, et c’est peut-être même le JdR qui m’a poussé à faire des études d’Art Appliqué.
Après mes études, et deux années passées au service de la nation, je vous rassure, j’ai passé ces deux années dans la salle de théâtre Espace à Thiers. J’ai essayé de trouver un taf dans ma belle région, mais vous vous en doutez, l’offre était plus que limitée. J’ai donc décidé de migrer vers la capitale, c’était en 2000, ce ne fut pas simple de trouver quelque chose, et j’ai même failli rentrer dans mon Auvergne natale. Mais grâce aux bons conseils d’un de mes cousins, j’ai réussi à trouver un job dans le milieu du JdR, par l’intermédiaire d’un emploi en alternance. Mais pas n’importe où ! Là où j’avais décidé de travailler, chez les Faiseurs de JdR, mon dévolu s’est jeté sur ceux qui éditaient le magazine Backstab. J’ai donc littéralement harcelé pendant plus d’une semaine le jeune qui répondait au téléphone à cette époque (qui n’était autre que Julien Blondel) et Guillaume Gille-Naves (le boss) pour lui vendre mes services.
Ma ténacité a payé et j’ai été accepté et intégré aux équipes qui s’occupaient des magazines Lotus Noir et Backstab. Pendant cette période j’ai rencontré de nombreuses personnes, toutes vraiment accueillantes, passionnées, et douées chacune dans son domaine. J’ai appris à faire de la maquette de magazine, à détourer des personnages, principalement ceux des visuels des cartes Magic. Et surtout j’ai participé aux illustrations des feuillets de scénars de Backstab, c’est là que j’ai réellement commencé mon travail en tant qu’illustrateur. J’ai également travaillé sur des planches cartographiques pour certains articles de Backstab, chose que j’appréciais beaucoup. J’ai également fait mes armes sur des visuels de cartes comme pour le jeu L5R (la 3e édition) ou Qin (1re édition) ainsi qu’une colorisation pour Warhammer 2e édition...
Mais, mise à part cette période où j’étais en alternance, je n’ai jamais réussi à vivre en tant qu’illustrateur pour le JdR. Car à moins d’être un artiste de renom, il est difficile de se faire une place. De plus, les projets ne sont pas assez nombreux pour alimenter tous les illustrateurs. J’ai ensuite travaillé pour un autre magazine, le petit frère de Lotus Noir à destination des plus jeunes, le magazine « Maniaks ! » où j’ai créé, avec Patrick Renault, les personnages qui animent le magazine. De fait, je me suis un peu éloigné du JdR, mais dès que l’occasion m’est donnée, je participe ! Comme par exemple pour les projets Vermine, Plagues, Metal Adventures et quelques autres...
En dehors des deux jeux cités plus haut, j’aime également : Cthulhu, Plagues, Space Hulk, Vermine, Warhammer, Warhammer 40 000, et pour finir Torg (jeu auquel je n’ai jamais eu l’occasion de jouer mais dont je trouve l’idée intéressante). Mais depuis quelques temps, et surtout depuis que je suis papa, je n’ai malheureusement plus vraiment l’occasion de jouer aux JdR. Mes centres d’intérêt sont très larges, car je m’émerveille de tout. Je me détends facilement avec un bon jeu vidéo (RPG généralement) quand je trouve un peu de temps. J’essaie de suivre tous les domaines touchant à l'illustration, la bd, les jeux de plateau, le cinéma, les séries qui sont ces dernières années plutôt à mon goût.
Aujourd’hui (octobre 2018), à 43 ans, j’ai décidé d’ouvrir une partie de mes archives personnelles, de les partager avec tous. Même si j’ai longtemps été très critique sur mon propre travail, avec le recul, je pose un regard plus apaisé et bienveillant sur mon parcours, ce qui me donne le « courage » de proposer une édition de mes travaux. Pour en venir à mon projet d’Artbook, cela faisait un petit moment que j’avais envie de faire imprimer mon travail. Peut-être aussi pour la postérité, je ne sais pas. Mais sans la possibilité des financements participatifs, ce projet n’aurait jamais pu être lancé. Je sais que rien n’est encore gagné, l’objectif initial est quand même élevé. Ce coût s’explique parce que je tiens à faire travailler des entreprises traditionnelles et locales, pour la réalisation de cet Artbook et des bonus. Cela correspond à mon idéal de vie. J’aime vivre en harmonie avec mon environnement proche.
Si vous voulez m’aider à atteindre l’objectif pour l’édition de cet Artbook, je vous invite à participer à l’adresse ci-dessous. Et vous remercie par avance pour toutes vos contributions, ne serait-ce même que le partage de cet article.
Artbook 7BIS Illustrations :
Cette bio a été rédigée le 23 juin 2009. Dernière mise à jour le 21 octobre 2018.