Livre de 400 pages disponible en noir et blanc ou couleur, avec couverture souple ou rigide, ou en version économique sur papier fin, ou en téléchargement.
La version 2.0 d'OSRIC est un tome de 400 pages reprenant les trois livres de base d'AD&D première édition, avec quelques ajouts et modifications. Parmi les éléments non retenus se trouvent notamment les classes de Moine et de Barde, la géographie des Plans, les pouvoirs psioniques et quelques points de règle mineurs : les modificateurs au toucher des armes selon les armures, les facteurs de rapidité des armes, etc. Les règles elles-même contiennent quelques ajustements : différences légères dans les bonus, les pourcentages, etc.
Les 14 premières pages du livre, numérotées en chiffres romains, comprennent les crédits, une table des matières, un index des sorts, un index des monstres, un index des objets magiques, un glossaire et un préambule.
Le chapitre 1, Creating a character, des pages 1 à 34, est dédié à la création de personnage. On y retrouve l'essentiel du chapitre équivalent du Manuel des Joueurs, en dehors de la classe de Moine. Il détaille ainsi 7 races et 9 classes. Quelques éléments ont été ajoutés, comme les tables de détermination de l'âge et de la taille, issues du Guide du Maître. Quelques éléments d'AD&D n'ont pas été retenus : le titre des différents niveaux de chaque classe, la possibilité d’utiliser poison et huile... Pour les guerriers, rangers et paladins, OSRIC reprend le système de spécialisation en armes de l'Unearthed Arcana, légèrement modifié. Les tables de combat se trouvent également dans ce chapitre, selon les capacités de chaque classe.
Le chapitre 2, Spells, des pages 35 à 116, est consacré à la magie. Les sortilèges sont classés par ordre alphabétique en quatre listes, correspondant aux quatre classes de lanceurs de sorts : cléricale, druidique, arcane et phantasmatique. Pour chaque sort, l'école à laquelle il appartient est précisée, une nouveauté qui était apparue dans le Manual of the Planes. La liste des sorts est exactement celle du Manuel des Joueurs d’AD&D1, sauf que certains noms ont été retouchés, généralement pour éviter des problèmes légaux : Otto’s Irresistible Dance et Tenser’s Floating Disc deviennent ainsi Irresistible Dance et Floating Disk.
Le troisième chapitre, How to play, des pages 117 à 152, traite du système de jeu et des conseils aux joueurs comme au maître du jeu. On y retrouve le système d’AD&D1, exprimé de manière plus compacte.
Le chapitre 4, Dungeons, Towns and Wildernesses,des pages 153 à 188, contient des outils de conception d'aventures, essentiellement des tableaux variés, permettant notamment de concevoir un donjon totalement aléatoire.
Le Chapitre 5, Monsters, des pages 189 à 308, est l'équivalent du Manuel des Monstres d'AD&D1, auxquels ont été retirés quelques créatures, comme celles qui sont propriété de Wizards of the Coast (Illithids, Tyrannoeils, etc.). En revanche, environ 70 monstres issus des Monster Manual 2 et du Fiend Folio sont décrits : Barghest, Behir, Désenchanteur, Kraken, Phénix, Troll des Glaces, etc. Les règles de création de lanceurs de sorts tribaux, originellement situées dans le Guide du Maître, sont présentent en introduction du chapitre. Les monstres sont classés en plusieurs catégories, et classés alphabétiquement dans chaque catégorie : hommes, semi-hommes, humanoïdes, géants, dragons, démons, diables, dinosaures, golems, lycanthropes, créatures sylvestres et féeriques, morts-vivants, animaux, autres créatures. Par rapport à la norme d’AD&D1, les descriptions ont retiré l’allusion aux éventuels pouvoirs psioniques et rajouté le nombre de points d’expérience remporté.
Le chapitre 6, Treasures, des pages 309 à 358, discute des différents trésors, notamment les objets magiques.
Le livre se conclut par des appendices :
Cette fiche a été rédigée le 26 décembre 2009. Dernière mise à jour le 4 décembre 2016.
Sapristi, voilà que je mets une bonne note à OSRIC alors que mes critiques d'AD&D1 étaient défavorables. Que se passe t'il ?
Il se passe d'abord que l'on change d'opinion. AD&D1 fut une énorme déception à mes débuts rôlistiques, et j'ai gardé une indifférence mêlée de mépris pour ce jeu (bien que le D&D "basic" ne me déplut pas). C'est dans cet esprit que j'avais posté ma critique d'AD&D1 sur le GROG... Mais plus récemment, après la nouvelle déception que fut D&D3.0, j'ai tout de même découvert en 2005-2006 le bonheur du JdR à l'ancienne : Castles & Crusades, Traveller, Empire of the Petal Throne... Des jeux aux règles imparfaites, souvent peu logiques, mais néanmoins intéressantes dans leur côté schématique, permettant d'avoir des infos minimales (description des monstres par exemple) et de facilement improviser autour du système de base.
OSRIC dépoussière AD&D1, le débarrassant de la prose indigeste de Gygax, écrémant pas mal de points de règles superflus, et surtout en ayant un recul d'une trentaine d'années. Le chapitre des conseils, notamment, justifie certains choix comme l'absence de compétences, et à plusieurs endroits dans le livre, on donne des conseils sur l'opportunité de laisser tomber tel ou tel point de règle (les limites de niveaux pour les non-humaines, par exemple). Un peu d'humour s'est glissé dans le texte, ainsi que quelques bribes de Lovecraft (désormais dans le domaine public), comme dans la description des Goules (capables de parcourir les Contrées du Rêve) ou dans plusieurs allusions à Cthulhu.
De nombreux points de règles sont explicités avec des synopsis ou des exemples. Même le système d'initative paraît sexy, réexpliqué de façon cohérente.
J'apprécie beaucoup le fait que l'on n'ait pas intégré de nouvelles règles, hormis les spécialisations d'armes issues de l'Unearthed Arcana, plutôt une bonne idée. Au niveau des règles supprimées, je regrette un peu la disparition de certaines caractéristiques des armes, comme leurs modificateurs de vitesse, ou des bonus contre certaines armures, des points de règles qui permettaient de les différencier.
La présentation est soignée et très lisible. Les illustrations ont retrouvé un charme "à l'ancienne" et certaines sont vraiment très belles, notamment celles de Peter Mullen. Je ne regrette que la couverture trop brouillonne...
En bref, voilà un livre qui est une riche compilation d'informations, bien présentée, permettant facilement d'exploiter de vieux bidules AD&D ou la floppée de publications de la "Old School Renaissance". C'est une lecture fort intéressante, pas forcément pour les nostalgiques mais plutôt pour ceux qui veulent replonger dans les racines de notre loisir...
OSRIC est sans doute le rétroclone le plus complet et le plus riche, avec notamment un impressionnant catalogue de monstres, et un excellent chapitre de conseil ! Et en plus, comme avec la plupart des autres rétroclones, la version pdf est mise gratuitement à disposition, avec une licence relativement ouverte (enfin, pas assez ouverte selon l'avis de certains, mais c'est un autre débat).
Je mets une note de 4, puisque le livre n'est pas tout-à-fait parfait dans sa forme, avec notamment certains points de règles mineurs peu explicités et une couverture moche. Et le système reste un peu lourdingue sur certains points. Mais globalement c'est une version optimisée de AD&D1 vraiment bien fichue !
Critique écrite en juillet 2010.
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