Livre à couverture souple de 128 pages.
Ce supplément est un bestiaire de créatures mythiques, s'adressant surtout aux conteurs dont la chronique est très axée sur le merveilleux, et principalement aux possesseurs de Mage : l'Ascension et Mage : the Sorcerers' Crusade. Des conseils d'adaptation pour Vampire : l'Age des Ténèbres, Loup-Garou : l'Apocalypse ou Changelin : le Songe sont cependant proposés.
L'ouvrage se compose de trois parties : les "greater beasts", les "lesser beasts" et un système de règle pour créer de nouvelles créatures. Passée la courte nouvelle d'ambiance, le lecteur entre dans le vif du sujet : les créatures mythiques et animaux merveilleux. Cela inclut des êtres comme la cockatrice, le feng-huang, le ghul, le griffon, la harpie, l'hippocampe, l'hippogriffe, l'homoncule, la manticore, le pégase, le peryton, le phoboros, le roc, le "sea bishop", le serpent de mer, le shadhavar, le simurgh, l'umkovu, la licorne, le vodayany et la "wilde beast". Une partie importante est consacrée aux dragons en tous genres. Pour chacune de ces créatures sont founis la légende la concernant, ses habitudes, son devenir, sa description physique, des conseils pour l'incarner et ses statistiques de jeu : caractéristiques, compétences, élément, volonté, niveaux de santé, niveau d'armure et types d'attaque et de pouvoirs.
Dans le chapitre sur les "lesser beasts", on retrouve des animaux bien plus communs mais auxquels les légendes prêtent parfois certains dons. Les animaux en questions sont les crocodiles, singes, chauves-souris, ours, sangliers, chat, vaches ou taureaux, corbeaux, cerfs, chiens, dauphins, renards, grenouilles, crapauds, boucs, cygnes, chevaux, lions, chouettes, rapaces, moutons, béliers, serpents, tigres et loups. Pour chacun on retrouvera les mêmes éléments de description que dans le chapitre précédent, à quelques détails près comme la valeur de mouvement qui fait son apparition et la disparitions des pouvoirs au profit des dons. Comme le signalent les auteurs, ces dons et autres caractéristiques merveilleuses n'auront pas forcément leur place dans le cadre d'une chronique se voulant réaliste.
Le troisième et dernier chapitre livre un système de création de créatures, obéissant au classique schéma caractéristiques - compétences - capacités spéciales - historiques - atouts et handicaps. De nouveaux traits sont proposés. On a ainsi par exemple pour les talents : "awareness", "empathy", et "flying"; pour les compétences : "elusion", "foraging", "hiding" et "wild hunting"; pour les connaissances : "animal speach" et "beast lore"; pour les historiques : "allies", "treasure" et "years"; ainsi que de nouveaux atouts et handicaps.
Un nouveau type de trait fait son apparition, les avantages spéciaux, comme l'armure naturelle, les cornes, le contrôle d'élément, une ou plusieurs têtes supplémentaires, la capacité de parler, des immunités diverses, l'intangibilité, etc.
Le chapitre se termine sur les aspects qui différencient le comportement animal du comportement humain, afin d'incarner au mieux les créatures du bestiaire.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.
The Bygone Bestiary est un excellent supplément... pour tout les NON anglophobes. Contrairement à un bestiaire type DONJON et DRAGON il n'y a pas 200 pages de bestioles en tout genre, juste quelques-unes à coté desquelles on ne peut pas vraiment passer (Dragons, Pégase, licorne, griffon etc), quelques autres un peu plus originales (un lion/épagneul qui sert d'animal de compagnie par exemple) et pour finir des animaux normaux. Pour chaque bestiole on découvre une légende issue d'une mythologie ou d'une croyance païenne, quelques dons magiques usuellement attribués à la bestiole, etc etc...
Là où ça devient intéressant c'est qu'il y a aussi le protocole pour jouer une bestiole ou créer une bestiole dans le monde des ténèbres. Je trouve cette perspective assez intéressante, jouer un familier de mage peut être un bon challenge... tout comme jouer un dragon qui fait tout son possible au moyen âge pour pas se faire démettre la tête par un technocrate (hum... pardon, un membre de l'ordre de la raison)... On peut aussi se servir de ce livre comme base pour inclure des fomoris, des élus divin, des modifiés génétiquement, des tchernobylés...
Bref... ce petit bouquin explore le monde des bébêtes et il le fait bien.
Oui c'est vrai que c'est un bon supplément. Il présente quelques créatures et animaux via leurs principaux aspects légendaires.
Mais le plus intéressant est l'excellente boîte à outils qu'est la création de créature pour tous jeux du Monde des Ténèbres n°1, principalement pour les versions Dark Ages. Simple à utiliser, elle permet en outre de jouer en tant que créature inventée. A quand un Monsters The Renaissance ou Chimerae the Forgotten ?
En tout cas ce supplément a toujours été présent pour mes parties de Sorcerer's Crusade, est idéal pour les chimères de Changeling et encore mieux pour les étranges créatures qui peuplent les royaumes féeriques de Dark Ages : Fae.
La publication de ce bestiaire bien qu’estampillé générique World of Darkness s’est fait dans le lancement de la gamme Sorcerers Crusade et a semblé entériner l’option prise par White Wolf pour orienter ce jeu un peu à la Warhammer, plutôt qu’en faire un jeu très fortement historique. Dommage, car on avait Ars Magica pour jouer des sorciers bizarres qui pouvaient faire des boules de feu sans trop de difficultés, et on aurait pu attendre de Sorcerers Crusade un jeu plus « humaniste ». Ars Magica rendait en effet très bien cette atmosphère épique et de difficile cohabitation entre créatures surnaturelles et paysans mal dégrossis humbles mortels, prompts à dégainer un peu trop facilement les fourches et peu disposés à comprendre les arts hermétiques. La Renaissance semblait pour sa part plus propice aux secrets d’alcôve, aux meurtres mystérieux, à l’espionnage et l’intrigue, à la vie urbaine, aux querelles philosophiques et scolastiques et on s’attendait donc peu à la publication aussi rapide d’un bestiaire.
Or donc, pour revenir à notre opus, l’utilisation des Bygone est bien sûr laissée à votre entière discrétion comme souligné par les auteurs. Cela accepté, The Bygone Bestiary atteint-il son but ? Il faut reconnaître une certaine créativité au Loup Blanc qui arrive à rendre plutôt intéressantes les créatures mythiques ici présentées : du dragon aux harpies en passant par l’homoncule, tout cela est plutôt bien fait. On passe des légendes sur la créature (à la sauce White Wolf) à sa description, puis à son destin à venir, son apparence et enfin ses caractéristiques chiffrées. Solide.
Moins utile cependant, la second partie de l’ouvrage qui décrit les animaux plus communs comme le chien ou le chat. A la limite les implications légendaires de chaque animal pourront peut-être vous servir si le symbolisme vous tient à cœur (autant vous dire qu’il tenait à cœur aux arpenteurs de la Renaissance).
Le dernier chapitre pourra soit vous faire sourire, soit vous paraître utile, soit vous énerver : des règles de création de bestioles plus ou moins magiques et des conseils pour les interpréter (si, si… en tant que personnages joueurs !). No comment… Cela pourra intéresser mais pour moi cela s’apparente plus à de la surenchère.
Au final, on aurait tort de bouder cet ouvrage correct qui ne s’intercale finalement pas si mal dans le cadre de Sorcerers Crusade, pourvu qu’on abuse pas trop du concept de Dark Fantasy ; et peut être aussi utilisé dans d’autres contextes tel que Vampire, Werewolf, Changelin ou Ars Magica (même si ce dernier jeu a aussi son bestiaire, le Medieval Bestiary, qui est lui-même plus typé et plus dédié).
Critique écrite en mars 2012.
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