Imperial Lunar Handbook, Volume 2 : Under the Red Moon, livre à couverture souple de 112 pages.
Deuxième volume de la série des "Imperial Handbook", cet ouvrage est le premier supplément pour HeroQuest dont la réalisation est confiée à Moon Design Publications, connue jusqu'ici pour ses rééditions d'anciens suppléments pour RuneQuest.
L'Empire Lunaire est la plus vaste et la plus puissante des organisations politiques de Glorantha en 1621 ST. La Guerre des Héros, période de bouleversement et de cataclysmes, connaît ses premières heures dans l'affrontement entre l'Empire et les rebelles sartarites. Alors que The Lunar Empire se concentrait sur la géographie de l'empire, les peuples qui le composent et les institutions de la vie quotidienne, Under the Red Moon entend décrire ce qui unifie ces différentes nations : les institutions spécifiquement Lunaires et plus spécialement les institutions religieuses.
Après quatre pages pour les crédits, la table des matières et l'introduction, ce supplément se divise en sept chapitres et une annexe.
Under the Red Moon (6 pages)
La Lune Rouge est un corps céleste situé loin en altitude au-dessus de Glamour, capitale de l'Empire. Cet astre est à la fois le corps matériel de la Déesse Rouge, l'au-delà de la religion Lunaire où vivent dieux et héros et la source de pouvoir des magiciens Lunaires. Son apparence varie selon le degré d'initiation de l'observateur et suit un cycle particulier. La magie Lunaire suit également ce cycle, sauf à l'intérieur de la Ligne Brillante enserrant la plus grande part de l'empire. Une liste des noms et apparences de la Déesse Rouge termine le chapitre.
Our Glorious Empire (6 pages)
L'empire est fait d'un tissu de peuples et cultures très différentes. Les citoyens Lunaires sont ceux des sujets de l'Empereur Rouge qui ont adhéré à la Voie Lunaire, la philosophie de la Déesse Rouge, et à un culte Lunaire. La proportion de citoyens est variable selon les provinces et les classes sociales. Neuf occupations et trois mots-clés spécifiques aux citoyens Lunaires sont présentés dans ce chapitre.
Religion and Empire (6 pages)
Les institutions impériales sont variées. Certaines sont des organisations plus ou moins privées. Du point de vue religieux, les "Radiances" sont des divisions correspondant aux cultes de divers immortels, traditions animistes, écoles de sorcellerie et églises intégrées dans la Voie Lunaire. En plus de leurs fonctions administratives, ces organisations canalisent l'adoration de leurs membres vers la Déesse Rouge selon une chaîne dont l'Empereur Rouge est le dernier maillon. En plus de ses prérogatives magico-religieuses, l'Empereur est également un dirigeant temporel régnant sur plusieurs royaumes subordonnés et contrôlant, entre autres, l'Université Impériale Lunaire, l'armée Lunaire et le Gouvernement Provincial.
The Lunar Way (10 pages)
La Voie Lunaire désigne à la fois les préceptes philosophiques de la Déesse Rouge et la magie spécifiquement Lunaire, qui ne rentre dans le cadre ni de l'animisme, ni du théisme, ni de la sorcellerie. Ce chapitre décrit comment adhérer à la Voie Lunaire, l'organisation des différentes dénominations la constituant, les différents rangs de la hiérarchie religieuse, comment y progresser et les bénéfices magiques de cette progression.
Sevening and Illumination (6 pages)
Suivre la Voie Lunaire signifie progresser dans la hiérarchie religieuse, magiquement, mais aussi spirituellement. Les plus hauts degrés du mysticisme Lunaire et l'immortalité elle-même ne sont accessibles qu'aux individus ayant atteint un état de conscience appelé l'Illumination. Ce chapitre explique le Sevening, événement marquant le début de la quête de l'Illumination, ainsi que les embûches se dressant sur le chemin du quêteur spirituel.
The Lunar Calendar (10 pages)
Les jours sacrés du culte de la Déesse Rouge et des immortels Lunaires, les cérémonies publiques du Temps Sacré et les rites accomplis par Takenegi, Empereur Rouge, Fils de la Lune, imposent un rythme commun à toutes les parties de l'Empire. Tous ces jours sacrés sont rassemblés sur un calendrier.
Lunar Immortals (56 pages)
Le principal chapitre du supplément est consacré aux différents immortels Lunaires qui ne sont pas déjà décrits en détails dans Barbarian Adventures, HeroQuest et The Lunar Empire, soit plus de soixante-dix entrées, certains immortels apparaissant dans plusieurs entrées.
Les aspects mythologiques, mystiques, historiques et magiques de la Déesse Rouge sont complexes. Déesse du panthéon céleste peu mentionnée dans les plus anciens mythes, elle apparaît sous diverses apparences dans une multitude de cultures. En plus de ces apparitions, elle connut dans les temps mythologiques la source des pouvoirs lunaires, l'illumination et la destruction. Depuis l'avènement du temps on retrouve sa trace dans l'histoire de Nysalor, le dieu lumineux créé par le premier Conseil, et bien sûr dans sa recréation par les Sept Mères.
Incarnée sous la forme mortelle de Teelo Estara, elle mena la révolte contre l'occupation carmanienne, jeta les bases de l'empire, partit dans l'Au-Delà pour reconquérir son immortalité et sa transcendance, gagna son droit à l'existence en combattant d'autres divinités et finit par une apothéose, gagnant les cieux sous la forme d'une énorme Lune Rouge.
Au delà des différents aspects de la Lune ou des formes divines sous lesquelles elle est apparue, chacune étant vénérée séparément, Sedenya la Grande Déesse a transcendé l'existence ordinaire. Elle est la porte vers l'union avec le cosmos ultime, la compréhension et la domination de toutes choses, même le Chaos. Loin de réclamer une importance égale à celle des autres Grands Dieux comme Yelm l'Empereur ou Orlanth le dieu des tempêtes, la Déesse Rouge revendique sa place d'Être Suprême.
Lors de son incarnation mortelle, la Déesse traça la Voie Lunaire suivie par ses plus fervents adhérents et qui permet à ceux-ci d'atteindre l'immortalité : dieux et héros Lunaires ont eu une existence historique, résident sur la Lune et on leur rend un culte officiel. De nombreux immortels, parfois adorés seulement dans certaines provinces, sont décrits ici, avec leur histoire, la fonction de leur culte dans l'empire et la magie spécifique qu'ils offrent.
Ce chapitre décrit également d'autres divinités et institutions, comme les cultes de l'Empereur Rouge, les Temples de la Lune Montante qui génèrent la Ligne Brillante, les Bateaux-Lunes, les Jeunes Elémentaires adoptés par la Déesse Rouge et les controverses autour de la Lune Blanche, astre inconnu dont la venue fait l'objet de prophéties et de débats.
Un index de huit pages termine l'ouvrage.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.
Ce volume est absolument indispensable à tous ceux qui comptent créer un personnage Lunaire ou animer une campagne se déroulant dans l'Empire.
Il couvre essentiellement l'aspect philosophique de la culture lunaire. On y apprend comment accéder à l'illumination et quelles en sont les dramatiques conséquences en termes de roleplay et de mécanique de jeu. On y découvre ce qu'est réellement le mode de pensée lunaire, l'objectif d'unification absolue de l'Univers, faisant fi des dichotomies stériles comme celles qui opposent le bien et le mal, l'équilibre cosmique et le Chaos. De ce fait, les Lunaires ont une vision unifiée des trois Outremondes et des trois types de magie.
Les immortels lunaires (des humains ayant accédé au statut d'êtres divins) ne sont pas laissés de côté. Chaque culte est décrit avec les détails habituels, en prenant bien soin d'intégrer son rôle dans la société.
Un des suppléments les plus attendus... un régal
La première partie de ce supplément est extrêmement technique, pas tant en termes de jeu que dans l’exposé de la hiérarchie de l’empire lunaire. C’est fastidieux pour rester poli et quasiment inutile dans une partie, à moins de se concentrer uniquement sur une campagne lunaire, avec des joueurs de l’empire. Pour ma part, je m’intéresse surtout à Glorantha dans son ensemble et j’y ai surtout appris des éléments intéressants sur des sujets dont il était déjà question dans les éditions précédentes de RuneQuest, mais sans jamais être abordés en détail, comme la position du chaos ou encore l’illumination. J‘ai aussi compris pourquoi tout le monde hait l’empire lunaire : il est le premier, après Nysalor et le 1er âge, à violer le grand compromis du temps et pas qu’un peu, puisqu’en plus de la Lune rouge, plusieurs anciens mortels qui l’ont aidée dans sa quête ont acquis le statut de divinité. En gros, l’empire lunaire c’est un mélange entre Gbaji et les God Learners, mais à la différence de ces derniers qui s’approprient les mythes des autres cultures pour les modifier à leur guise, les lunaires intègrent et assimilent les cultures et les divinités pour les faire leur.
La seconde partie, soit plus des 2/3 de l’ouvrage, est consacrée aux divinités lunaires. On y trouve des noms connus (avec pas mal d’infos supplémentaires), mais aussi d’autres inconnus. C’est globalement très instructif et jamais la cosmogonie de cet empire n’avait été aussi détaillée. A noter que la chauve-souris pourpre (une divinité de la mort), Nysalor et le chaos ultime (Wakboth, prenant ici un autre nom) disposent de leur propres entrées. Ceux qui se posaient encore des questions sur l’orientation de l’empire lunaire seront donc fixés, même si la population est invitée à établir une distinction entre le bon et le mauvais chaos (surtout pour les civilisations conquises, telles que Dara Happa).
Globalement, une petite centaine de pages supplémentaires auraient été les bienvenues, car l’absence de mythes aussi détaillés que pour les Orlanthis se fait sentir et empêche la pleine exploitation de ce volume. Au final cependant, je suis très satisfait de ce livre qui intéressera tous ceux qui veulent faire des campagnes au sein de l’Empire lui-même, ou en dehors en tant qu’envahisseurs. Il complète enfin la gamme commencée par RuneQuest 3 (paru chez Avalon Hill/Oriflam) et s’avère à ce titre indispensable, malgré des premières pages plutôt ardues et une terminologie parfois absconse (les divinités sont appelées dénominations et les centres spirituels de culte les radiances).
Critique écrite en août 2013.
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