Imperial Lunar Handbook, Volume 1 : The Lunar Empire ; livre format Legal US à couverture souple de 72 pages.
Premier volume de la série des "Imperial Handbook", cet ouvrage est un guide rapide du vaste Empire Lunaire, permettant de créer des personnages qui en sont originaires. L'une de ses particularités est d'avoir été publié avant la sortie de HeroQuest.
L'ouvrage est divisé en quatre chapitres, toutefois, seuls les deux premiers ont une taille conséquente. Après la page de crédits, la table des matières, et une page d'introduction ("We Are All Us"), vient le premier chapitre.
Children of the Goddess (16 pages)
On trouve ici une présentation générale de l'Empire sous divers aspects. Les quatre premières pages présentent la définition de l'Empereur Rouge, de l'Empire et un résumé de son histoire. Les pages suivantes s'attachent à l'organisation politique (satrapies, provinces, lois impériales et lois locales), politico-religieuse, aux moyens de transport, et à l'Armée Impériale. Une carte des provinces et une carte des peuples (qui ne se recouvrent pas complètement) qui composent l'Empire sont fournies. Enfin, une partie couvre la création d'un personnage Dara Happan, ou ayant la Citoyenneté Lunaire.
Under the Red Moon (38 pages)
Cette partie décrit plus précisément les territoires qui composent l'Empire et permet de créer des personnages originaires de la plupart d'entre eux, en fournissant mots-clés et occupations notables.
La première composante de l'Empire, et sa plus ancienne, est appelée "Imperial Heartlands". Plus ou moins dans la continuité des anciens empires solaires, elle est divisée en neuf satrapies : Première Bénie, Kostaddi, Sylila, Darjin, Oronin, Doblian, Karasal, Ombre d'Argent, Oraya. Celles-ci sont décrites sur deux pages, plus, pour les cinq premières, deux pages sur la création de personnage. Ombre d'Argent, bien que faisant géographiquement partie des Heartlands, en est séparée culturellement, politiquement, et magiquement, car c'est le lieu de l'apothéose de la Déesse Rouge, la place de la capitale de l'Empire (Glamour), et le coeur de la magie de l'Empire. Oraya, la satrapie la plus orientale, ne fait pas réellement partie des Heartlands mais sert de marche intermédiaire contre les nomades de Pent. La création d'un personnage Kastok, paysan-guerrier local, est possible.
Les quatre pages suivantes sont dédiées à un royaume subordonné, la Carmanie, dont l'Empereur Rouge est le Padishah. En plus de la Voie Lunaire, les Carmaniens pratiquent la sorcellerie. C'est également sur quatre pages que sont décrites les Provinces Lunaires, royaumes du sud dont les dirigeants ont juré amitié et allégeance à l'Empereur : Aggar, Holay, Imther, Tarsh, Vanch, et Sartar, même si tous les habitants de ce dernier n'ont pas l'air de s'en rendre bien compte.
Hero Bands (3 pages)
Après une explication sur les différents types de Hero Bands dans l'Empire, deux d'entre eux sont détaillés sur une page chacun :
- the Stone Poets, des artistes itinérants ;
- the Seventh Chance File, une unité militaire privée où s'embauchent des déclassés à la recherche d'une dernière chance ;
Associations (6 pages)
Les associations sont un type d'organisation étendue très courant dans les sociétés solaires, dont la version Lunaire tend à se répandre. Après une explication générale, on trouve sur cinq pages la description de la Seeburn Association. Celle-ci, centrée sur la noble maison FansaDros de Dara Happa, étend ses réseaux d'influence auprès du Satrape de Première Bénie, des paysans du fleuve Kesteran, d'un temple, d'une unité de l'Armée Impériale, d'une société commerciale, et d'autres encore.
Un index de 6 pages termine l'ouvrage. A noter que la troisième de couverture comporte des publicités pour le site web et le magazine en ligne du distributeur, Steve Jackson Games.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.
Avec ce volume 1 du compagnon lunar, voilà exactement le format idéal pour aller de l'avant dans Glorantha. Pas trop d'informations à la fois (70 pages) tout en donnant le principal et un peu du secondaire. Ce supplément est parfaitement équilibré pour une première approche de l'empire lunar. On y trouve des ressources géographiques, mais surtout ethniques de grandes importances. Des mots clefs en pagaille, des sorts et magies en tout genre. Vos héros pourront trouver de nouveaux coins régionaux à explorer, de nouveaux dieux ou saints à fréquenter et de nouvelles sources d'aventures. Bref c'est sacrément efficace, bien organisé, illustré correctement, pas cher et ça donne envie - ça c'est le plus important !!!
Enfin, un supplément sur ce fameux Empire lunaire sur lequel tant a été dit, mais au sujet duquel on avait assez peu d’informations, à moins d’être un inconditionnel de Glorantha et de posséder tous les fanzines et magazines publiés.
Au chapitre des défauts, je dirais que ce supplément est trop court et que doubler la pagination aurait permis de bien cerner le sujet sans avoir à attendre les suites régionales, prévues, mais jamais parues. Pourquoi court ? Et bien, l’univers de Glorantha étant ce qu’il est, je vois mal comment résumer en 70 pages une quinzaine de régions (satrapies) et provinces, sachant que chacune est composée de plusieurs cultures, populations et panthéons propres, vivant sous le joug de la Lune Rouge et de l’empereur. On en connaît certaines par des suppléments, des zines ou encore par le biais des fameux « Works in Progress » de Greg Stafford (« The Glorious ReAscent of Yelm » pour la fondation de Dara Happa, « The Entekosiad », pour les mythes de Pelanda, dont Darjin vénérant la déesse héron SurEnslib), mais cela ne relève plus beaucoup du jeu de rôle tellement le sujet est vaste et complexe, à moins que tous ceux réunis autour de la table soient de véritables aficionados connaissant Glorantha et la plupart de ses innombrables mythes sur le bout des doigts.
Pour qui apprécie la mythologie, c’est une véritable mine d’or, voire une étude abstraite sur les mythes de l’Antiquité, lorsque chaque cité-état vénérait ses propres divinités, qui étaient absorbées, effacées ou intégrées au gré des conquêtes (Apollon et Aphrodite ne faisaient pas partie du panthéon grec à l’origine et l’empire romain a fini par adorer les divinités des nations qu’il a conquises).
Pour en revenir au jeu de rôle proprement dit, les informations sont à mon avis trop réduites pour permettre de jouer une campagne au sein de l’empire lunaire, à moins de se limiter géographiquement (car seules quelques villes sont approchées pour chaque région), mais avec la guerre des héros approchant (depuis plus de 20 ans maintenant), on sent que l’empire n’est pas si puissant et peut se fragmenter aux premières dissensions internes.
Bref, ce supplément est quasiment indispensable pour comprendre l’empire lunaire mais difficilement exploitable en termes de jeu, un peu un paradoxe pour un supplément de jeu de rôle.
Critique écrite en juin 2013.
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