Livre de 128 pages à couverture souple.
Destiné à couvrir la période Décembre 2032/Août 2033, Horizons lointains marque un tournant dans la gamme COPS, tout d'abord en donnant la possibilité d'envoyer les personnages sous la surface de la mer ou dans les colonies spatiales de la Lune et de Mars, mais surtout en dévoilant tout un pan des coulisses de l'univers du jeu, à savoir, qui tire réellement les ficelles en République de Californie, les causes réelles de son indépendance et la naissance de la division COPS. La trame du jeu se développe encore un plus avec les élections présidentielles, qui marquent un passage à droite avec l'arrivée au pouvoir du Républicain Kevin Sutter. Mais loin de l'euphorie des élections, on apprendra au travers des nouvelles que la révolte gronde petit à petit au sein des vétérans du COPS, comme si quelque chose ne tournait pas rond à Los Angeles, comme si l'unité se sentait manipulée. Mais par qui ou par quoi ?
Après les traditionnels flashs d'informations offrant les dernières actualités du monde de COPS, il reste à en venir au vif du sujet : les horizons lointains dont il est question dans le titre, qui se comptent au nombre de cinq :
L'univers des arcologies, petites villes révolutionnaires fonctionnant en circuit fermé, associant les dernières trouvailles en matière d'architecture et d'écologie. L'exemple développé ici se prénomme "Le Biome", arcologie fondée dans la Vallée de la Mort, formant une enclave scientifique destinée à étudier la création d'une biosphère en milieu nouveau - comprendre l'espace - et à assurer la formation des futurs colons de la planète rouge. Tout cops désireux de fouler le sol de la Lune ou de Mars devra nécessairement passer par cette étape pour se qualifier au cours d'un stage, après lequel un niveau d'aptitude lui sera remis selon ses résultats. Le Biome est décrit secteur par secteur, milieu par milieu pourrait-on dire, avec une insistance sur la psychologie et le quotidien très particuliers de ses habitants. Vivre en milieu fermé 24h/24 n'est pas sans incidences sur le comportement, ce qui aura de quoi déstabiliser tout nouveau venu au Biome jusqu'à son intégration dans la communauté.
Les stations sous-marines, conçues afin d'explorer, étudier, forer sous la surface des océans. Véritable manne pour les corporations, les scientifiques et l'armée, ces stations peuvent se bâtir de plus en plus profondément à l'aide de nouveaux matériaux résistants. Les plongeurs et scaphandriers ne sont pas en reste, grâce à l'utilisation de fluides respiratoires en lieu et place des mélanges gazeux leur permettant de descendre toujours plus bas, mais la technologie est récente et n'est pas exempte d'effets secondaires. Dans le monde sous-marin, comme dans les colonies spatiales, le mot d'ordre est "optimisation de l'espace" : la surface habitable est limitée, très limitée et fait appel aux trésors d'ingéniosité des concepteurs : chaque pouce doit être exploité au mieux pour abriter hommes et machines sans pour autant ressembler à une prison, la claustrophobie et le sentiment d'enfermement étant les pires dangers ici-bas. Dans cette section, c'est l'exemple de la station Poseidon qui est développé, aux mains de la corporation UCAR, basée à 3000 mètres de fond. Seront passés au crible les installations ainsi que le personnel, réduit à passer parfois des mois entiers dans cet univers dépourvu de lumière naturelle.
Le territoire de l'Alaska, déjà évoqué dans California Dreamin', mais qui se réduit ici volontairement à un village. La bourgade de Rampart n'est pas si anodine en dépit de sa petite taille : elle se situe sur le chemin d'un important oléoduc, elle comporte un bagne en activité ainsi que diverses exploitations minières et forestières. Mais c'est oublier la rudesse du climat, autant que des habitants, pour tout cops habitué au soleil angelino...
La colonie internationale de LunaCity, qui s'accompagne d'un descriptif de la Lune ainsi que d'un historique de la présence humaine sur le satellite de la Terre. 2020 : la base lunaire assemblée petit à petit prend le nom de LunaCity, 13 ans plus tard elle compte près de 20 000 habitants de toutes les nationalités - sauf qu'un sentiment de nationalité lunaire commence à émerger - vivant dans les profondeurs du sol. Hormis les domes pressurisés, les infrastructures sont exactement les mêmes qu'une ville terrestre ordinaire. Le supplément organise une visite des lieux, tout en dévoilant quelques détails annexes : organisation du système informatique, présence des corporations, forces politiques et sociales.
Dernier horizon : Mars, sur laquelle l'homme a mis pied depuis 2016. Plusieurs nations ont d'ores et déjà initié la colonisation de la planète rouge, à commencer par le frère ennemi de la Californie, à savoir l'Union. Le supplément se concentre cependant sur les installations californiennes. Cette section prend en compte les spécificités du climat et de la géologie de Mars, les conditions de voyage - de la Terre à la Lune, de la Lune à la station orbitale de Mars, de la station au sol martien - avant de s'intéresser aux différentes stations et sous-stations fondées à la surface de la planète, à la vie menée par les colons ainsi qu'aux moyens de déplacements à leur disposition.
En complément de ces différents décors, le supplément propose un guide de survie en milieu extrême, qui regroupe un explicatif sur la technologie spatiale de 2030 (scaphandres, fusées et propulseurs, véhicules lunaires et martiens), un deuxième explicatif pour la technologie sous-marine, et enfin une série de stages en rapport avec ces deux milieux hostiles.
Quatre mini-enquêtes 10-18 et trois scénarios complètent ce supplément :
"Mon incroyable policier !", qui emmènera les cops à 450m sous la surface des mers, dans les entrailles d'une station sous-marine en vue d'une mission d'escorte. Reste à faire la connaissance de tout l'équipage - civils et militaires - alors que quelque chose se trame. Quelque chose de tellement gros que cela en devient suspect.
"To protect and to serve" évoque les suites de l'élection présidentielle, à l'échelle de Los Angeles. Le conflit qui couvait jusqu'alors entre la municipalité et le LAPD finit par exploser après un nouvel incident : position difficile pour le COPS, pris entre les deux feux. Mais au fil de l'enquête, c'est l'identité même de celui qui contrôle la présidence qui sera amenée à être révélée.
"Far beyond all those distant stars", qui comme son nom l'indique offrira un aller-retour pour l'espace aux cops, aux côtés du leader réaliste Hiram Chemven. A la clé, un évènement majeur, appelé à grandement marquer les esprits et à résoudre l'un des mystères de COPS.
Pour clore le supplément, la section réservée aux MJ offre un nouveau regard sur chacun des "horizons lointains" :
- les personnalités du Biome sont passées au crible, avec leurs réelles intentions
- l'efficacité du DeepBlue, fluide employé par les scaphandriers pour plonger en profondeur, est mise à mal
- les lieux importants et personnalités majeures de la ville de Rampart gagnent en détails
- plusieurs secrets et zones d'ombre de Luna City sont dévoilés
- et apparaissent enfin les véritables dirigeants de la colonie californienne de Mars
La section "guide de survie en milieu extrême" est complétée par différentes règles, afin d'orchestrer les différentes actions des personnages, incidents et combats sous la mer et dans l'espace.
Mais les informations les plus importantes attendent les dernières pages, à savoir ce qui se trame réellement derrière la sécession de 2026. La version officielle de l'événement n'est qu'un pâle reflet de la vérité et le COPS est une pièce à part entière de ce puzzle. Ce bouleversement s'opère en deux temps : tout d'abord une version revue et corrigée de l'historique, puis quelques conseils destinés aux meneurs afin de gérer ces révélations. Le mot de la fin est réservé aux élections présidentielles, plus précisément au "pouvoir derrière le trône", à savoir qui manipule qui.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 29 novembre 2019.
Alors, si ma note est plutôt bonne, cela est dû principalement à la bonne impression générale que m'a laissé ce supplément. Pourtant, j'ai trouvé les différents chapitres un peu inégaux. Je m'explique :
- Les nouvelles et autres LAPD Blues : toujours aussi bien voire de mieux en mieux. L'idée d'impliquer les PJ dans les nouvelles est très bonne.
- Les pavés de background : dans la partie joueur, les descriptions vont de plus que correctes à très bonnes. Dans la partie MJ, ça se gâte un peu. Par exemple, sur les deux stations décrites dans la partie joueur, une seule se retrouve dans la partie MJ. Le dossier sur la Lune est très (trop?) court : moins de 2 pages. Mais ce qui me dérange vraiment, car on sent un travail de qualité et surtout un problème de manque de place, c'est la raison d'être de ces descriptions. Ok, elles servent à planter le décors des scénarios. Mais je trouve ça un peu léger. Comment vraiment justifier l'envoi des Cops sur la lune ou sur Mars ? Surtout quand on ne cesse de nous rabacher les coupes budgetaires que subit le COPS. Idem pour les stations sous marines.
- Les scénars: Tout d'abord, les 10-18. Je les ai trouvés plutôt bons. Le premier scénar est très bien s'il est joué par 2-3 joueurs maximum et si le MJ est capable de pas mal d'improvisation. Les résultats que j'en ai eu ont été au delà de mes espérances. "to protect and to serve" est bon et est à la limite d'avoir le gros défaut de "Far Beyond all those distant stars" : rendre les joueurs spectateurs de l'histoire. En effet, ce scénario est très dirigiste et, surtout, l'action des joueurs n'a aucune influence sur la deuxième partie du scénario. Ok, c'est un évènnement majeur de la storyline mais déjà que la raison de la présence des Cops est assez artificielle...
- Les révélations : le chapitre qui justifie presque à lui seul l'achat du supplément pour peu qu'on joue storyline. Enfin, les vrais motivations et objectifs des grands acteurs de la storyline ! Depuis le temps qu'on les attendait. En plus, ça se tient.
En conclusion, un supplément inutile si on ne joue pas storyline mais indispensable si on la suit. Toutefois, je pense que seule la moitié du supplément est vraiment utilisable.
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