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Only after disaster can we be resurrected. (Tyler Durden)

RPGers 2014

Par Jérôme 'Ficheur fou' Bianquis

Rubrique : Reportages
Date : 20 septembre 2014

Nouvelle tournée d'inspection sur les terres rôlistes occidentalo-méridionales, aussi appelées visite à la convention RPGers 2014.

Tout commence par un TGV dont le retard initial de 15 minutes se transforme en 35 minutes, avec une correspondance prévue à Montpellier en 44 minutes : c'est un peu chaud, mais ce n'est rien à côté des galères d'autres années, donc ne nous plaignons pas..

Finalement je suis bien arrivé à Tarbes, après m'être fait virer mon gobelet d'orangina à Toulouse. Un client du fast food qui bouscule mon plateau, ça manquait au décor de mes pérégrinations ferroviaires : check. En ce jeudi soir, veille de convention, les organisateurs sont en plein branle-bas de combat, encore pire que d'habitude. J'apprends d'ailleurs ce soir-là que l'affiche de cette année ne correspond pas à l'illustration sélectionnée par concours, ce qui est pour le moins curieux et semble susciter quelques discussions au sein de l'équipe.

Le lendemain matin, les organisateurs bossent toujours, et cela commence à prendre bonne forme. Gaétan, le spécialiste technologie galère toute la matinée pour nous mettre le wifi dans les stands, sur des bornes cpl. Cette galère semble faire partie de la tradition maintenant. Les technologies employées changent chaque année, mais la galère dure. Pablo commence la matinée sur son application de gestion des tables JdR avec son téléphone en guise de borne wifi. Imperturbable, il gère tout le week-end les inscriptions aux parties de JdR et les diverses galères, questions et confusions qui se présentent. En grand nombre à certaines heures.

Je profite de la présence d'un crêpier sur la convention pour manger une galette avant même d'avoir reçu la carte repas spéciale exposants. Petite pluie dans l'après-midi, et de toute façon, le ciel est super bouché. Il pleut toute l'après-midi, pendant que Jef, après sa partie de Star Wars pour les plus jeunes et le papa Roly, se lance dans le fichage du dernier service de presse : Fils des Siècles, fourni par l'auteur sous forme de kit de découverte.

Romuald Calvayrac est là, toujours aussi soft et clean. Surtout en présence de son épouse et de ses deux enfants. Par contre, en dépit de son tee-shirt, il ne tient pas de stand éditeur, ce qui est une nouveauté. Et il ne se déshabille pas non plus, décidément les traditions se perdent à RPGers. Christophe Dénouveaux est un de nos voisins, avec ses pwals et son épouse. Il sème des loutres rôlistes de partout. De l'autre côté de notre stand, les nouveaux agents de Sans-Detour, nom de code Raf et Malicia, déploient leurs marchandises. Y'en a un qui se fait torpiller tous ses desserts par Malicia, mais il ne proteste presque pas. Elle doit avoir des arguments convaincants.

Avec certains, nous disons du mal de l'affiche RPGers 2014, et de sa boule disco. Les organisateurs eux-mêmes sont conscients des problèmes issus d'une mauvaise gestion de cet aspect de la communication pré-convention. Parties de démo de Bimbo par Malicia : les joueurs finissent par réclamer une photo pour leur pose de groupe, destinée à l'affiche du film. J'attends ma partie de démo de Barbarossa, le jeu des nymphettes nazies envahissant la Russie.

La soirée est si froide et humide que nous ne jouons pas et nous replions vers l'intérieur et la lecture de comics. Ils en ont une belle bibliothèque cette année. Couché pas trop tard, et levé tôt, la journée commence avec pour une fois des collègues de gîte, qui sont des connaissances rôlistes. Mais aussi avec un dos cassé, car le rôliste est trop sportif pour son propre bien, c'est bien connu. Pauvre Pierre, tu devrais éviter les sports extrêmes, comme les dominos et la pétanque.

Le matin commence doucement, avec nos voisins de SD qui se motivent pour remonter leur stand. Qui se motivent doucement, après une nuit dans la froidure... Il faut dire que cette année, le gymnase ne sert plus à accueillir les hordes de joueurs et leurs sacs de couchage, et donc c'est camping sur le terrain de foot municipal. La météo donne des regrets à ceux qui ont voulu éviter le gite ou le bungalow. Discussion dans la matinée avec quelques rôlistes de passage. Les écrans Vampire et Werewolf V20 qui décorent notre table font beaucoup parler. Il faut dire qu'ils ne sont arrivés que très récemment en France, et que personne ne les a encore vus.

Matinée tranquille, lecture et discussion. Un peu de soleil, puis de plus en plus de rayons viennent sécher la prairie, les tentes, l'étendard, et les humeurs refroidies de la veille. On ne se plaint plus des organisateurs qui font les conventions en décembre, et Steve le belge se sent moins chez lui !

Les Ludopathes arrivent le samedi à 11h, en avance sur leur retard habituel. Un beau stand, y compris les fameux tableaux Ars Magica, grands et fragiles. Yann Bruzzo annonce que Alliances et l'écran sont partis chez l'imprimeur. La suite arrive, et ils vont faire des efforts pour avoir plus de cohérence graphique dans un volume donné, ce qui est une bonne nouvelle.

Eillea femelle organise un sit-in devant les stands, et ça marche, de plus en plus de gens viennent à leur tour dire du mal de tous les absents, sans oublier d'en dire de tous les présents, et de tous les autres aussi, tant qu'à faire.

Le samedi après-midi, il y a des tables vides dans le secteur JdR : moindre affluence ou plus de place et plus d'activités dans les autres secteurs ? Spectacle de GN, tournois de magic ? Puis pas mal de monde réapparaît en fin d'après-midi. Je fais une laborieuse découverte du principe du jeu de deck building avec Barbarossa. Au final, je poutre tout le monde : 66 - 44 – 39 points de victoire. Viva El Presidente !

Le banquet est plus ou moins bien organisé, mais ça marche et tout le monde mange, le clou de la soirée étant un porc lentement grillé à la broche toute la journée et aussi fondant que délicieusement caramélisé en surface. Ensuite, pendant que le traditionnel concert se déroule, je fais une partie de démo de OMT qui se passe bien, tout le monde découvre le jeu avec intérêt. Ils partent dans les déserts gelés avec leurs traîneaux tirés par des phoques endurants et échappent aux baleines terrestres carnivores. Puis nous discutons de nos pires souvenirs de parties de JdR, et il faut bien dire qu'Alicia nous bat tous en la matière. Il y a des MJ qu'il faudrait traîner dans une ruelle et abattre.

Le lendemain matin, nous démarrons tranquillement pendant que le sieur Pierre se prépare à une nouvelle journée de souffrance solitaire, le temps que ses vertèbres reprennent leur place accoutumée.

Une paire de gendarmes viennent nous rendre visite, dont un rôliste des années 90, à qui l'écran Vampire V20 fait de l’œil. Du coup le contact passe bien. Puis Jérôme « Sempai » vient nous saluer et parler de son rôle d'éminence grise et d'esclavagiste en chef du paysage rololudiste francophone. En d'autres termes, il reprend le Maraudeur. Il semble ouvert aux propositions les plus louches et perverses. La conspiration des Jérome se développe. Nous parlons aussi charitablement du mal de dos de certains danseurs émérites. Ondule ton corps, Pierre ! D'ailleurs celui-ci, perclus de douleurs, doit rentrer plus tôt que prévu, et en train.

Deuxième partie de Barbarossa, à cinq cette fois, pendant laquelle les illustrations de nymphettes inspirent une ambiance salace. Une joueuse regrette ainsi d'avoir machinalement caressé les glands du blason GRoG. Je gagne encore, mais seulement de 15 points cette fois-ci, grâce à mon entrée triomphale à Moscou.

Discussion avec des représentants de divers éditeurs, mise au point sur les projets en cours et à venir. Game-Fu, outre Wulin et Rugball, travaille sur Trauma et réfléchit à Chill. Interview entre deux sandwichs de C. Hammer. Alexandre « Thaumiel » n'est plus actif dans le Chat de Jade. Ce studio est d'ailleurs en sommeil depuis la sortie du livre de base d'Exalted 2 en VF, car impossible d’obtenir une réponse des détenteurs des droits pour pouvoir poursuivre l'aventure. Même pas une réponse négative ! Qui sait, peut-être qu'après la sortie de la troisième édition, les choses se débloqueront.

Sans-Detour est un temps représenté par un de ses fondateurs, S. Tarapacki. Achtung ! Cthulhu sort la semaine prochaine, et c'est visiblement leur grosse sortie de la rentrée, par contre le Musée de l'Homme est retardé jusqu'à la Toussaint. Ils ont eu des problème avec des propositions d'interview avec des questions orientées au sujet de Barbarossa. Ce jeu de cartes est une grosse sortie, qui vend bien.

Fin de convention avec en ce qui me concerne les achats de goodies RPGers : dés, tee-shirt, foulard, etc., et du jeu Barbarossa. Puis arrive la distribution des lots, souvent issus des Ludopathes. Bilan : 110 tables de JdR répertoriées sur l'application de gestion des organisateurs, ce qui ne compte donc pas celles qui se sont organisées à la sauvage, comme la mienne. C'est moins que les 140 tables de l'an dernier, mais c'était un record, et cela reste très honorable !

Autre bilan, les petits défauts de gestion de certains parties de l'organisation cette année semblent dues à un recrutement aussi important que tardif de nouveaux bénévoles. Il est prévu de mieux les briefer et encadrer l'année prochaine.

Gaétan, le vaillant responsable du réseau galère fréquemment pour réparer les pannes, mais il y parvient toujours ! Comme d'habitude, il oublie de me prévenir qu'il a configuré ma bécane pour une IP fixe, et je galère un moment à mon tour après avoir quitté la convention.

Le lendemain, je suis encore presque maudit par la SNCF : mon premier train de la journée, qui part de Tarbes, a 30 minutes de retard, soit plus que ce que j'ai pour changer de train à Toulouse. Coup de bol, je suis arrivé suffisamment à l'avance à la gare pour prendre le précédent, qui en plus est direct. Merci Pablo de t'être levé tôt. J'ai du coup 1h30 pour changer, et la suite du trajet se fait sans difficulté.