Suis moi depuis un temps fort immémorial....
Au tout début, je flottais dans un bonheur extatique. Un mystérieux instinct me poussait à dessiner des fresques sur les parois qui m'abritaient. J'y décrivais l'histoire de Schnurf, le petit spermatozoïde amoureux d'un ovule de toute beauté. Leurs amours, contrariés par la jalousie des autres spermatos, les spermicides, la capote anglaise et la pilule monodosée, triomphaient grâce à la méthode Ogino. L'histoire se terminait bien.
Mais bientôt, les parois de mon habitacle se rapprochèrent de moi jusqu'à ce que tout devienne si serré que je n'eus d'autre choix que sortir. Au bout du tunnel la lumière. J'émergeai enfin après d'épuisantes reptations d'un boyau insalubre. J'allais enfin laisser éclater ma joie d'être enfin sorti de mon trou lorsqu'un individu gigantesque et velu me prit par le pied et me frappa violemment en criant d'une voix qui faisait trembler l'univers : "C'EST UN GARCON".
Et depuis, vous pouvez me croire, rien ne fut jamais comme avant. J'étais mal tombé. Petit, roux et à lunettes, il ne me restait que Woody Allen comme débouché. Hélas, la place était déjà prise. L'école fut longue, excessivement, entrecoupée de longs moments d'ennuis entrelardés d'épisodes interminables de "Putain c'qu'on s'fait chier quand même".
Je palliais cet ennui de 2 manières. La première, j'essayais, dans un élan de générosité gratuite qu'on ne trouve que chez les poètes et les trisomiques, de faire partager mon sentiment à mes professeurs. Et je dois avouer sans me vanter, que j'arrivais souvent avec succès, à les faire chier autant qu'ils me faisaient chier. Mais ces débauches laxatives furent souvent durement réprimées, je me résolvais à rester dans mon coin, celui du fond, près du chauffage à côté de la fenêtre; par laquelle je regardais la neige fondante tremper de désespoir les trottoirs de ciment orange sale sous la lumière des lampes au Sodium. Pour vous dire comme c'était gai.
Heureusement, chaque soir, chaque vacances, la liberté m'attendait au coin de la rue comme une petite copine de la maternelle, prête à m'emmener à travers les champs, battre la campagne, caresser les bois, humer le vent et surtout batifoler le long de cette belle Loire qui me fut amie, amante et réconfort. (j'cause bien des fois moi tout de même)
Mais parlons du jeu de rôle. Je l'ai découvert car j'étais pote avec Bellamy et il m'a fait rencontrer l'équipe de Casus Belli, pour lequel j'ai travaillé par la suite. J'en ai vécu relativement bien pendant la dernière année de Casus....
Mes jeux préférés sont Shadowrun, Hystoire de fou, AD&D bien sûr; mais je ne joue pas souvent. Quant à mes autres loisirs/centres d'intérêt: BD, art, voyages, langues, sciences, écologie, filles....
Le travail dont je suis le plus fier ? Aucune idée. Je ne suis jamais content de ce que j'ai fait mais suis heureux quand je le fais. C'est pour ça que je continue d'ailleurs. Mes projets actuels sont la BD et les cartes postales.
Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 21 septembre 2010.