Boîte contenant :
- une carte des Jeunes Royaumes au format A3
- un écran à trois volets au format paysage
- trois livrets à couverture souple en noir et blanc, intérieur couleur, de 32, 32 et 64 pages respectivement
Ce supplément pour Mournblade est essentiellement destiné au meneur de jeu et propose accessoires et contenu additionnel. Les accessoires comprennent une carte des Jeunes Royaumes et un écran. Ce dernier propose, côté meneur, les tables essentielles (seuils de difficulté, utilisation de la bonne aventure et de l'éclat, armures, bonus aux dégâts...), un résumé des règles, des combats et de la sorcellerie, ainsi qu'un index des paragraphes les plus utiles du livre de base.
Le premier livret, Bêtes et Poisons (32 pages), est avant tout un bestiaire. Après une page de crédits et une de sommaire, il propose un premier chapitre avec les caractéristiques des archétypes. Ceux-ci couvrent la population "standard" (forestier, marin, érudit, soldat et brigand...) et les meneurs (prêtres, seigneurs de guerre, politiciens...) plus susceptibles d'avoir des rapports avec les Elus. La seconde partie est consacrée aux bêtes (5 pages) et comprend des animaux connus (rhinocéros, sanglier) ou spécifiques à la mythologie des Jeunes Royaumes (kraken, tigre de Pan Tang...).
La dernière partie du bestiaire est dédiée aux créatures non naturelles, créations de sorciers ou de peuples anciens (14 pages). Citons par exemple les dragons, les Dharzi ou encore les Papillons du Chaos. Chaque entrée comprend une illustration (sauf pour quelques-unes), une description et des caractéristiques techniques. Trois encadrés détaillent des sujets connexes aux entrées proposées : l'histoire de l'invasion Dharzi, les règles pour chavaucher un dragon et un point sur les rapports entre les Olabs et les Melnibonéens.
Le livret est complété par un catalogue de potions (5 pages) comme le Beaume d'insomnie ou la Liqueur de respiration. Il se termine par une page blanche.
Le deuxième livret, Seigneurs des Jeunes Royaumes (64 pages), est un catalogue de personnages non-joueurs. Il est constitué de 31 personnages décrits sur une à quatre pages, comprenant contexte et caractéristiques techniques. La moitié d'entre eux est issue du cycle d'Elric, à commencer par Elric lui-même. Les autres sont des créations originales. Dans les deux cas, les profils retenus sont relativement haut niveau dans la société des Jeunes Royaumes et sont par là-même tous susceptibles de jouer un rôle dans les intrigues des Elus : comtes, barons et princes-dragons côtoient conseillers personnels, princes-marchand, maîtres occultes ou encore un roi des mendiants. A noter que Stormbringer et sa jumelle Mournblade ont leur propre entrée.
Le troisième livret, Le Roi des Gueux (32 pages), est un scénario pouvant être joué à la suite de celui proposé dans le livre de base en environ quatre séances. Après une introduction et un résumé de l'intrigue (2 pages) qui prend place à Bakshaan, le scénario se découpe en deux parties de 15 pages. La première prend la forme d'une enquête au sein des Oubliés, des citoyens qui, en dépit de l'interdiction légale sur le sujet, ont choisi de se vendre comme esclave faute d'avoir les moyens de vivre en hommes libres. Tout en essayant de retrouver leur contact disparut, les PJ auront l'occasion de croiser ou apprendre l'existance des protagonistes de l'intrigue qui se noue dans la seconde partie.
Cette dernière est une phase de jeu très ouverte, car son déroulement dépend pour beaucoup des choix des personnages et de leurs allégeances. Elle décrit les personnages les plus importants, puis l'ensemble des événements se déroulant avant et pendant l'aventure. Que ces événements arrivent à la conclusion prévue ou dérivent vers une voie ou une autre, tout dépendra maintenant des Elus incarnés par les joueurs...
Cette fiche a été rédigée le 7 juin 2013. Dernière mise à jour le 3 décembre 2017.
Une boîte ou comment réveiller en moi le collectionneur qui dort ! Ils ont un chouette service marketing au département des Sombres Projets et ils ont réussi à toucher mon petit cœur tendre de meneur à Stormbringer, puis Elric. Commençons par le concept de la boîte, ambiance rétro et souvenirs viennent me claquer en pleine figure, le jeu de rôle à la fin des années 80, c’était de la boîte qui faisait rêver, qu’on ouvrait avec fièvre comme un écrin pour un bijou. Et à ce jeu-là, moi c’était les boîtes Oriflam et leurs super jeux : Runequest, Elric, Hawkmoon qui remportaient la palme. Doublez ici la boîte d’une illustration pleine page de John Brunner, la même que celle qui illustrait la boîte de Stormbringer il y a 25 ans. Mais ici, elle est un pur objet esthétique sans aucun titre, pari jamais vu à ma connaissance et entièrement réussi en ce qui me concerne car la boîte vaut ici pour elle-même. Le fan que je suis n’a pas besoin de plus pour savoir que ce produit s’adresse à lui ! Rassurez-vous, j’ai gardé un peu d’esprit critique pour le reste de la boîte, bien remplie.
D’abord, on vous donne un petit sac marqué du signe du chaos avec deux dés pour jouer à Mournblade. Ensuite trois livrets, dont les couvertures sont, pour deux d’entre eux, illustrées par le même Brunner, comme dans Stormbringer. Le premier qui décrit des personnalités des Jeunes Royaumes avec un historique et leur traduction en caractéristiques CYD. C’est souvent complet, original et bien fait, utile pour peupler les Jeunes Royaumes. Le second est un bestiaire, il remplit son rôle et informe sur les créatures spécifiques, les Dharzis entre autres. Le dernier livret est un gros scénario d’une trentaine de pages intitulé « le roi des gueux ». Il peut faire suite à celui du livre de base et peut changer durablement le visage de Bakshaan. Exigeant pour le meneur et les joueurs, il semble à la lecture très intéressant. On se retrouve ainsi avec trois livrets denses qui complètent bien le livre de base, des illustrations intérieures par contre en retrait du point de vue de la qualité.
Après les livrets, on trouve également une carte des Jeunes Royaumes, bien pratique, et un écran bas à trois volets. Les tables de ce dernier sont bien pensées et permettront de s’y retrouver en jeu. L’illustration par contre est très moyenne, voire décevante lorsqu’on la compare aux illustrations de Brunner.
Manque pour moi à l’appel dans la boîte : un livret reprenant la liste d’équipement, toujours pratique en jeu.
Conclusion : du superbe matériel, très complet, qui a le mérite par ailleurs d’être utile, un quasi sans faute. Il faut malgré tout noter l’illustration décevante de l’écran, même chose pour les illustrations intérieures des livrets qui restent assez faibles. Pour finir en étant tatillon, on peut relever également l’absence d’un court livret d’équipement dans la boîte.
Note : 4,5/5 parce que les illustrations intérieures, hors celles de Brunner ne m’inspirent pas. J’arrondis à 5/5 parce que c’est dense en terme de contenu et que la boîte est vraiment magnifique.
Critique écrite en juin 2013.
Ô ARIOCH ! JE T'INVOOOOOQUE ! Puisses-tu offrir la puissance démoniaque aux auteurs de cette boî-boîte ! Les flots de bave qui coulent partout sur mon bureau dénotent l'excitation incroyable qui me prend lorsque mes mains caressent les contours de ce premier supplément.
J'ai payé ça 36 euros, ce qui n'est pas cher du tout tellement elle fait collector. Tellement elle est belle. Tellement le contenu est à la hauteur de mes espérances. Je m'explique.
Déjà niveau forme on a une boîte noire décorée d'une illustration sans titre absolument magnifique. Les dés sont beaux et lisibles, avec une jolie police d'écriture et des étoiles du chaos. Dedans, les livrets ont des couvertures avec des dessins noir & blanc de très bonne qualité, façon old-school. L'ensemble sur le noir rend la boite vraiment alléchante. Je ne sais pas si je peux inclure l'odeur qui se dégage du matériel dans ma note mais en ce moment je sniffe ce parfum carton-plastique-encre avec grande vigueur. Les dessins intérieurs sont aussi de bonne qualité et la mise en page toujours élégante, aussi claire et lisible.
Niveau fond : Chacun des livrets est hyper utile, car on a un bestiaire (celui du livre de base était très light, faut le dire), un écran rigide de toute beauté (j'aime pas trop le format paysage mais bon, je vais pas chipoter) qui montre les tables nécessaires en cours de jeu et les numéros de page avec. La carte est super pour l'ambiance et pour se repérer dans le monde. Sans être à tomber par terre, elle fait son office.
Le Roi des Gueux est un gros scénario urbain, aux thèmes particulièrement glauques (esclavage, enfants des rues, tortures) mélangeant insurrection populaire et corruption politique. Il me rappelle les meilleurs heures de Warhammer. Seul défaut : il manque d'éléments spécifiques à l'univers, tels que des démons ou des Melnibonéens. Je pourrais sans problème l'adapter à Warhammer, Cadwallon ou tout autre méd-fan urbains et sales. Le scénario est une mini-campagne, mélangeant intrigues politiques, figures caractéristiques de la saga, et trame qui va vers une grande ouverture dans sa deuxième partie. Il exploite les infos sur la ville décrite dans le livre de base. Il m'a donné envie de jouer et surtout j'ai retrouvé quelque chose des vieux scénarios "grand écran" de Casus Belli, de par sa complexité et son écriture intelligente. Bref, il m'a donné envie de le jouer, sans changer grand chose. J'ajouterai un peu plus de folie, d'épées maudites et de trucs planaires.
Enfin le livret avec les PNJs sera lui aussi très utile : j'ai maintenant des personnages haut en couleurs avec leurs caractéristiques. Je peux aussi faire jouer le groupe mené par Elric et refaire des épisodes de la saga. Les caractéristiques des épées maudites sont les bienvenues, ça me permettra d'en mettre de temps à autre.
En conclusion, voilà ce que j'appelle un remarquable supplément, qui montre que l'éditeur prend très au sérieux son travail et les meneurs. Je sais que les boîtes ça coûte cher à produire (et je doute que ce soit imprimé par les Chinois) et franchement bravo pour avoir pris ce risque. Cette boîte me donne envie de faire jouer à Mournblade et elle se révèle un achat certes non indispensable, mais Ô combien utile et inspirant !
Critique écrite en mars 2014.
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