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La société pardonne souvent au criminel, jamais elle ne pardonne au rêveur (O. Wilde)

Little Fears

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Références

  • Gamme : Little Fears
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Livre de base
  • Editeur : 7ème Cercle
  • Langue : français
  • Date de publication : novembre 2002
  • EAN/ISBN : 2-914892-09-8
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre à couverture souple de 110 pages, format A4.

Description

Le livret de règles de Little Fears débute par une introduction en forme de journal intime, rédigé par une petite fille parlant à une amie imaginaire, où l'on découvre le rôle primordial du doudou dans la lutte contre les monstres du placard.

Le premier chapitre "Redevenir un Enfant", après quelques conseils sur la façon de jouer un enfant, donne un questionnaire pour établir son personnage : qui est ton meilleur ami ? qu'est-ce qui te fait le plus peur ? etc. Les caractéristiques sont rapidement décrites, puis vient la liste des défauts et qualités. Il est à noter qu'il n'y a pas de chiffre en dehors des caractéristiques qui vont de 1 à 5. Les qualités sont des affirmations "je suis grand pour mon âge", tout comme les défauts "je suis pleurnichard". Les règles sur la résolution d'action, le combat et les soins sont très concises et tiennent en quelques pages.

Le deuxième chapitre "Les Vertus de l'Enfance" aborde les notions fondamentales qui composent l'enfant : son âme, son innocence et sa peur. On y détaille tous les facteurs qui font varier ses caractéristiques, et les conséquences de leur évolution, ainsi que les appétits malsains des monstres pour celles-ci.

Le troisième chapitre "Des Aventures pour les Gosses" (Keeping the kids in line) traite de l'ambiance et des manières de jouer à Little Fears, et permet d'approfondir les personnages avec un questionnaire revu et corrigé. On y trouve aussi la manière de traiter les adultes en jeu, les alliés mystiques des enfants (Armée Divine), les chiens (qui sont parfois le meilleur ami de l'homme), et certains objets "magiques".

"Derrière la Porte" est le titre du quatrième chapitre qui vous emmène tout droit dans le pire cauchemar pour enfant : Le Monde du Placard. Depuis toutes les horreurs qui peuvent attirer les enfants de l'autre côté, jusqu'à ceux qui en sont les maîtres (le Démagogue, son fidèle Braxis, et les sept rois), tout est décrit. Des monstres indépendants ou jouets des sept rois sont également présentés tels que le célèbre "monstre du placard".

Le cinquième chapitre "Histoires Terrifiantes" propose quatre scénarios adaptables par le MJ, plusieurs options étant proposées à chaque fois ("Croire c'est Voir", "Gage ou Vérité", "Partie de Cache-Cache", "La Fête Foraine"). Le livre se conclut sur une note de l'auteur expliquant sa création, un index et une feuille de personnage vierge. Cette dernière ressemble à une page de cahier d'écolier froissée, il y a peu de scores et le style est volontairement naïf ("mon nom est __, j'ai __ ans" etc.)

Outre les illustrations et la couverture, la VF comporte un changement de fond par rapport à la VO. Le Roi de la Luxure, symbole de la pédophilie, a été remplacé par le Roi de la Souffrance, symbole du suicide. Ce choix éditorial a été fait en accord avec l'auteur, et la traduction de la partie manquante est disponible gratuitement sur le site de 7eme Cercle.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.

Critiques

lE maGnFIqUe  

Ce jeu comporte d'abord une première qualité pour moi pauvre lycéen dont le temps libre est rare, c'est d'être à la fois concis et bien rempli. Toutes les informations sur le monde du placard sont complètes, et on peut très facilement créer d'autres éléments grâce aux conseils fournis. Les petits scénars sont pour la plupart réfléchis, bien que j'aurais préféré un seul scénar complètement abouti, mais cela nous donne une idée des histoires qui pourraient arriver aux gosses. D'ailleurs l'idée est remarquable et les créateurs ne l'ont pas gâchée, loin de là. Au contraire, la fluidité et les possibilités du jeu sont un de ses principaux atouts.

Le seul mauvais point qui ne permet pas à ce jeu d'obtenir la note maximale est son système de règles trop bancal, j'aurais aimé par exemple qu'il y ait des difficultés suivant ce que veut effectuer le personnage, et cette partie est un peu trop petite à mon goût, même si un bon jeu de rôle peut se faire sans dés.

Une dernière précision pour ceux qui ne savent pas trop quel genre de jeu ils trouveront : ce n'est pas un jeu d'initiation aux jeunes, mais plutôt un jeu d'horreur avec un grand H dans la lignée de Kult. On peut vraiment sombrer très facilement dans des scénarios malsains, comme le premier proposé dans le livre, et je ne vous conseille pas de tenter d'initier vos petits frères et soeurs avec Little Fears. Même, ce jeu serait trop traumatisant pour toute personne n'ayant pas encore atteint un haut stade de maturité.

Mais le prix et le concept valent à eux seuls l'achat. J'ai dit.

Eric Nieudan  

Little Fears, c'est un de ces OVNIs qui apparaissent parfois dans le paysage ludique anglo-saxon. Certains d'entre eux sont à peine aperçus puis aussitôt oubliés, mais d'autres attirent l'attention d'éditeurs français qui leur permettent de venir hanter nos boutiques. Ce jeu est pour moi une bouffée d'air frais. A cent lieues des univers visités et revisités, il propose une quelque chose d'inhabituel : jouer un enfant. Un gosse, avec des préoccupations d'enfant, des désirs d'enfant. Des peurs d'enfant.

Ce n'est pas tant le côté horreur kultienne, peut-être un peu difficile à rendre pour le MJ, qui me plaît tant dans ce jeu. Je suis plus charmé par la façon dont le roleplay enfantin est encouragé à la fois par les textes et par les règles. J'emmènerais plutôt mes joueurs dans un univers fantastique à la "Etrange Noël de Mr Jack" que dans de vraies histoires d'épouvante. Quoi qu'il en soit, pour peu qu'on prenne son background (très bien pensé, soit dit en passant) avec un grain de sel, Little Fears est un jeu qui plaira à tous ceux qui veulent revitaliser leurs neurones entre deux campagnes de Portes & Pillage ou simplement essayer quelque chose de nouveau.

Merci donc aux ufologistes du 7ème Cercle pour cette rafraîchissante apparition rôlistique. (Je tiens d'ailleurs à préciser que l'éditeur m'a donné un exemplaire du jeu - dès fois qu'on veuille m'accuser de complaisance ;)

Loris Gianadda  

Déçu. C'est ce qu'il me reste de la lecture de Little Fears. D'abord, l'aspect: très beau, mais c'est dommage que ça pixellise à l'intérieur... La couverture est immonde. Le jeu: le système de règles est sympa, simple, agréable. Le livre est pas cher. L'univers: comment dire... Les Rois, ça ne sers à rien, amha. Ils sont trop puissant pour être utilisables! Et puis on sors du cadre des peurs infantiles qu'on a tous eues, c'est dommage! Les scénarios : inutilisables tels que. Ok, c'est des synopsys, mais je les trouve même carrément pas terribles...

En gros, ce qui ressort de ma lecture, c'est que j'ai l'impression qu'il s'agit d'un bon supplément à un autre jeu, et qu'il n'y a rien dedans dont je vais me servir à part l'idée de base. Dommage.

Pour critiquer le travail de 7ème cercle : la traduction est bien faite, le fait d'avoir supprimé le roi de la Luxure du livre mais de l'avoir laissé sur votre site est une bonne idée, amha. Le seul truc que je vous reproche, c'est la couv' et les pixels, qui ne rendent pas hommage au travail des dessinateurs, hélas. Bravo à ces derniers pour leur travail. Mais la note globale avec ça ne peut être que 2.

chuz  

Un jeu très rafraichissant et nostalgique... Ca nous rappelle l'époque où on était gosses, où on "jouait" tout le temps, mais c'était "pour de vrai". Et on se surprend à retrouver les mêmes réflexes de gosses, ce qui est des plus plaisants. De plus, jouer des gosses tout-à-fait ordinaires, change de nos persos d'habitude : ils sont faibles, geignards, peureux, mesquins, sans aucun super pouvoir ou épée magique... Mais on prend un plaisir insoupçonné à les incarner. C'est aussi une facilité du jeu : pas besoin d'ingérer des tonnes de background, un perso est créé en une demi-heure (par un système absolument jouissif), et il n'est pas facile à incarner ! Tout le monde sait comment réagit un gosse, contrairement au mode de pensée d'un grand ancien théocrate pantangien nécromant mutant à trois têtes. C'est une bouffée de fraîcheur ce jeu !

Korrigan en chef  

Allez je me lance.

Me lancer pourquoi me direz vous? Pour parler de Little Fears. Je suis un adepte du Kult sombre et malsain et du Cthulhu occulte des années 20 autant que d'un bon Unknown Armies bien surréaliste.

J'ai trimballé des joueurs dans des parties où on est en sorti en se rappelant ces moments d'angoisse ou on ne sait plus quoi faire, où son personnage ne peut que hurler devant l'indicible horreur.

J'ai donc abordé Little Fears avec un a priori positif. La nouvelle du début m'a pris à la gorge et sa lecture aux joueurs a toujours réussi à les mettre dedans. En plus la création des personnages s'avérait simple et le système clair. Autant dire que mon groupe avec ses peluches dans les bras et leurs chocolats chauds étaient partant.

Fin de partie quelques heures plus tard pour en arriver à ce constat : Effectivement la cosmologie de Little Fears est à peine décrite et pour le peu décrit souvent inutilisable (Les rois du placard sont plus là mon sens pour donner la teinte que pour être rencontrés) mais l'angoisse, l'insouciance enfantine mise à mal et surtout cette impression de "Je ne suis qu'un môme... Que puis je faire ?" restaient en nous.

Little fear s'avère prenant, d'atmosphère et de jeu. Les scénarios donnés ne sont que des ébauches d'histoire mais permettent toute la fantaisie que l'on veut et le monde de par sa succinte approche permet toute les manoeuvres pour l'adapter à votre groupe de joueurs.

Pourquoi 4 sur 5 ? Parce que le seul bémol que je lui trouve et la difficulté de prévoir des campagnes entières avec les mêmes personnages en vu que ce sont des enfants qui en grandissant oublient leurs innocences et le monde de leurs peurs.

Saulstice  

L'idée de ce jeu d'horreur m'a immédiatement séduit. Incarner un gosse, c'est une occasion rarement, pour ainsi dire jamais donnée dans un autre jeu.

Concernant l'aspect de l'ouvrage, il est pas mal du tout, les dessins de Peru sont géniaux. Seul bémol : une erreur de trad' dans la feuille de perso : "fâché avec" serait semble-t-il "je traîne avec", des é plutôt que è et un rendu de la feuille dans le bouquin ne correspondant pas tip-top.

Pour ce qui est de l'univers, je vois les rois comme un moyen de rendre les adultes méchants, ce qui permet des scénars à la Shining flippants à souhait.

Le système de jeu est un poil mal foutu, mais l'aide de jeu du SDEN répare largement cet écueil.

Donc un 4/5, puisque le bouquin est pas toujours top et le système un poil mal fichu, mais cela ne gâche absolument pas l'ambiance incroyable et rare qui se dégage de ce bouquin.

 

Sur le thème des terreurs enfantines, Little Fears nous offre un jeu de rôle facile d'accès mais relativement ambitieux, simple sans être simpliste. Ce livre de base bien illustré se lit rapidement et développe de bonnes idées : les joueurs incarnent des enfants dont l'innocence est menacée par les monstres du Monde du Placard. Dans cet univers de cauchemars, parallèle à la réalité, des entités maléfiques font tout pour corrompre les enfants.

Côté règle, le système de jeu (utilisant seulement un d6) et la création de perso sont un vrai jeu d'enfant. Les thèmes et les " forces " du jeu (l'innocence, la peur, le monde de l'enfance...) sont exposés clairement. On saisit rapidement le potentiel de Little Fears et les différentes ambiances, allant du conte de fée léger et un peu effrayant jusqu'à " l'horreur absolue ". Sans faire de morale, Little Fears évite l'écueil malsain de la pédophilie (ce qui était visiblement moins vrai dans la VO).

Alors pourquoi seulement 4 sur 5 ? Parce que c'est un peu vide ! Maquette très aérée, police géante . C'est trop vite lu et ça manque de développement. L'ensemble paraît, au final, un peu léger, voire incomplet. Ceci-dit, le prix lui, n'est pas exhorbitant.

Xavier Spinat - Casus Belli n°17

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