Contenu | Menu | Recherche

No power in the verse can stop us

Little Fears

.

Références

  • Gamme : Little Fears
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Livre de base
  • Editeur : Key 20
  • Langue : anglais
  • Date de publication : août 2001
  • EAN/ISBN : 0-9708689-0-1
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livret à couverture souple de 140 pages.

Description

Le livret de règles de Little Fears débute par une introduction en forme de journal intime, rédigé par une petite fille parlant à une amie imaginaire, où l'on découvre le rôle primordial du doudou dans la lutte contre les monstres du placard.

Le premier chapitre "Redevenir un Enfant", après quelques conseils sur la façon de jouer un enfant, donne un questionnaire pour établir son personnage : qui est ton meilleur ami ? qu'est-ce qui te fait le plus peur ? etc. Les caractéristiques sont rapidement décrites, puis vient la liste des défauts et qualités. Il est à noter qu'il n'y a pas de chiffre en dehors des caractéristiques qui vont de 1 à 5. Les qualités sont des affirmations "je suis grand pour mon âge", tout comme les défauts "je suis pleurnichard". Les règles sur la résolution d'action, le combat et les soins sont très concises et tiennent en quelques pages.

Le deuxième chapitre "Les Vertus de l'Enfance" aborde les notions fondamentales qui composent l'enfant : son âme, son innocence et sa peur. On y détaille tous les facteurs qui font varier ses caractéristiques, et les conséquences de leur évolution, ainsi que les appétits malsains des monstres pour celles-ci.

Le troisième chapitre "Des Aventures pour les Gosses" (Keeping the kids in line) traite de l'ambiance et des manières de jouer à Little Fears, et permet d'approfondir les personnages avec un questionnaire revu et corrigé. On y trouve aussi la manière de traiter les adultes en jeu, les alliés mystiques des enfants (Armée Divine), les chiens (qui sont parfois le meilleur ami de l'homme), et certains objets "magiques".

"Derrière la Porte" est le titre du quatrième chapitre qui vous emmène tout droit dans le pire cauchemar pour enfant : Le Monde du Placard. Depuis toutes les horreurs qui peuvent attirer les enfants de l'autre côté, jusqu'à ceux qui en sont les maîtres (le Démagogue, son fidèle Braxis, et les sept rois), tout est décrit. Des monstres indépendants ou jouets des sept rois sont également présentés tels que le célèbre "monstre du placard".

Le cinquième chapitre "Histoires Terrifiantes" propose quatre scénarios adaptables par le MJ, plusieurs options étant proposées à chaque fois ("Croire c'est Voir", "Gage ou Vérité", "Partie de Cache-Cache", "La Fête Foraine"). Le livre se conclut sur une note de l'auteur expliquant sa création, un index et une feuille de personnage vierge. Cette dernière ressemble à une page de cahier d'écolier froissée, il y a peu de scores et le style est volontairement naïf ("mon nom est __, j'ai __ ans" etc.)

Outre les illustrations et la couverture, la VF comporte un changement de fond par rapport à la VO. Le Roi de la Luxure, symbole de la pédophilie, a été remplacé par le Roi de la Souffrance, symbole du suicide. Ce choix éditorial a été fait en accord avec l'auteur, et la traduction de la partie manquante est disponible gratuitement sur le site de 7eme Cercle.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.

Critiques

Coredump  

Quand j'ai lu le concept du jeu, j'ai bondi "ça c'est une idée", et j'ai rongé mon frein le temps que le livre de base sorte enfin, puis prenne le temps de traverser l'atlantique.

Le voilà donc, je l'ai entre les mains, tout juste fini de lire, et il faut avouer qu'il me laisse assez perplexe. Commençons par le bon coté : le concept est très original, et carrément sympa à jouer. C'est l'occasion de se souvenir de toutes les bêtises qu'on a faites étant enfant, des légendes qu'on s'inventait, de cet age magique...

Le système de jeu et la fiche de personnage sont tout à fait dans le ton : minimalistes, naïfs, faits pour privilégier le roleplay. Sur ce point, l'auteur a été très fort. Les caractéristiques et avantages des personnages sont très amusants et promettent de bonnes tranches de rigolade si vous avez quelques joueurs dégourdis sous la main.

Maintenant attaquons ce qui ne va pas. Pour commencer, $20 pour un livret petit format de 130 pages, je trouve ça pas donné. En plus, la maquette est TRES aérée. Tiens parlons-en de la maquette : deux colonnes, une police "Times New Roman" et des paragraphes qui se touchent parfois. Pas terrible. Quant aux dessins, ils sont quasiment tous hideux. Heureusement le niveau est un peu relevé par quelques montages photos plus heureux. Globalement, au niveau de la forme, ce n'est pas ça.

Le fond maintenant : malgré la grosse originalité du jeu, je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir une déception. D'une part, certains thèmes ne sont pas bien traités (les monstres sont loins d'être originaux, on a parfois l'impression que l'auteur a été à court d'inspiration... j'ai été déçu par le monstre du placard et le croquemitaine), et certains sujets sont effleurés ou sont carrément hors-sujet (les Divine Hosts, sortes d'anges veillant sur les enfants). Ensuite, il y a plusieurs thèmes qui comportent une ambiguité gênante à mon avis, le principal étant celui de la pédophilie, lié au roi de la luxure. Le sujet est évidemment traité avec les avertissements d'usage et l'auto-censure puritaine qui va de mise pour un jeu US, mais quand bien même, j'ai du mal à voir l'intérêt de la chose. Dans la même lignée, les maltraitances sont toujours évoquées, mais dans le cadre d'un jeu se voulant un peu "naïf", je suis dubitatif. J'aurais préféré un peu plus d'humour, car en l'occurence il n'y en a pas. Si vous avez aimé "Ca" et "Le croquemitaine" de Stephen King, on est tout à fait dans le ton.

Comme vous avez pu le lire, je suis très partagé sur ce jeu. L'idée est géniale, mais la réalisation partiellement réussie. Je réinventerai bien mes croquemitaines et mes monstres du placard, et excluerai de mes parties les thèmes de la maltraitance et de la pédophilie qui n'ont rien à faire dans un jdr à mon avis. Un jeu d'horreur enfantine oui, mais un jeu tout de même.

soner du  

Globalement, je trove ce jeu très intéressant à lire, et l'originalité du thème rend cette lecture quasi-indispensable à tout rôliste expérimental qui se respecte.

Le système est minimal (5 caractéristiques sur 1d6, avantages et défauts + compteurs de peur, d'innocence et d'âme) et simple d'usage.

Le défaut, comme il a déjà été dit, est le côté un peu trop affreux et complaisant de certaines descriptions. Il existe dans le monde de Closetland des "enfers" où des enfants disparaissent et où personne ne peut les récupérer. Il aurait sans doute été plus sage de passer sous silence les tourments des enfants en question plutôt que de les décrire. Bien sûr, ce ne sont que quelques lignes sur toutes les pages de l'ouvrage, mais ça met très mal à l'aise. C'est sans doute le but recherché.

Les monstres sont décrits simplement (pas de caractéristiques, ça ne sert à rien...) et je les trouve intéressants (sauf les sept "rois" des enfers enfantins, qui sont carrément trop "grosbills"). On pourra aussi chercher l'inspiration ailleurs (par exemple dans "Whispering Vault", où les monstres enfantins sont d'une importance capitale).

Les scénarii sont décevants ; ils sont extrèmement sombres et ne permettent pas d'explorer tout le panel de l'imagination enfantine (un peu de douceur dans ce monde de brutes ?). Le premier scénario est spécialement crispant, puisqu'il suppose que des gens proches des PJ ont un très très lourd passé ; moi comme PJ je n'apprécierai pas trop qu'on m'inflige un truc pareil (sauf peut-être si je joue à "René").

Bref : d'excellentes idées, une lecture passionnante, mais trop "dârk" pour faire l'unanimité... en tout cas c'est plus proche de "Kult" que du "Petit Nicolas".

Sherinford  

Little Fears est un jeu d'horreur.

Un vrai jeu d'horreur, parce qu'il va plus que probablement nouer les tripes de plus d'un joueur.
Le thème des enfants qui voient plus que ce que les adultes peuvent voir, et qui sont la proie de créatures monstrueuses venues d'une autres dimension, voilà une idée originale qui va probablement choquer.
Peut être même plus que Kult, Little Fears est un jeu qui est en fait destiné à des adultes.

Je me vois mal initier des enfants aux jeux de rôle avec de telles histoires.

Erick N. Bouchard (Baron Samedi)  

Soyons clairs : Little Fears n'est PAS un jeu pour enfants, mais un jeu qui invite des adultes à considérer leurs terreurs d'enfants - sous un regard d'adultes.

Système minimaliste intéressant axé sur des talents d'enfants (Bully, Skinny, Sick, etc.), optique originale sur la terreur et le rêve (quoique proche de Kult) mais difficilement jouable en campagne. Par contre, ce jeu peut constituer un bon matériel pour des "flashbacks" dans le cadre d'autres jeux de rôles. La ressemblance avec Ça de King et le jeu Sanitarium sont frappantes.

Le traitement du sujet très indélicat de la pédophilie par l'auteur reste très correct mais, n'empêche, on peut se demander la place de tels thèmes dans un jeu. Coeurs sensibles s'abstenir.

Dragon-lutin  

Un système de jeu vraiment très original, enfin on va pouvoir priviligier le roleplay et l'ambiance. En tant que MJ à Kult, je vais pouvoir à nouveau déchaîner mon imagination gore.

Quelques critiques quand même: les dessins ne sont pas tous extras, la maquette un peu bâclée, et ils auraient pu pousser la description des créatures. A part ça je ne regrette pas l'achat.

olivier  

Un très bon jeu. La référence à Kult vient effectivement très vite, sauf qu'il me semble, du point de vue du système, très supérieur à ce dernier. Grande qualité, il suffit d'imaginer un groupe pour que les idées de scénarios se déchainent. Petit défaut, l'aspect 'Dark' est bien développé, mais l'aspect lumineux n'est qu'effleuré (Anges Gardiens). On sent un net parti pris. Ce n'est pas grave en soit, mais cela prive le Mj d'une partie de la dramaturgie potentielle vue le thème. Le thème n'est pas loin du compte de fée. On oublie actuellement le côté horrifique du vrai conte de fée, et ce jeu nous le souligne admirablement. Mais le côté initiatique, l'autre face du conte en est quasiment absent, et c'est bien dommage. C'est qui qui donne à ce jeu un petit aspect limité ou inachevé. Dommage, on frisait le génial.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.

Critiques

  • Moyenne des critiques

Autres versions

  • Traductions :