Boîte cartonnée contenant :
Cette nouvelle édition de Gamma World utilise le moteur de jeu de D&D4 largement simplifié. Les personnages sont créés en mélangeant deux profils de créatures déterminés aléatoirement, ce qui leur donne accès à certains pouvoirs. Ils obtiennent leurs pouvoirs additionnels à partir de cartes qui représentent des mutations ou des objets technologiques. Les personnages peuvent évoluer sur 10 niveaux qui leur permettent de gagner soit des pouvoirs de leur profil, soit davantage de cartes de pouvoir à piocher.
Le livret contient les règles pour jouer à Gamma World, la création de personnage, des conseils pour écrire des scénarios, un bestiaire et un scénario.
L’introduction explique en une page l’univers de Gamma World : une terrible expérience scientifique a mélangé de nombreux univers parallèles où l’histoire a divergé de la nôtre. La résultante est un monde peuplé d’expériences folles et à moitié détruit par une apocalypse radioactive. L’humanité a plus que largement muté ces cinquante dernières années et largement perdu l’usage de la technologie du XXIème siècle, ainsi que toute forme avancée de civilisation.
Le chapitre 1, How to play (22 pages), décrit le matériel utilisé pour le jeu, le lancer du d20 pour les différentes actions, les règles de combat, les déplacements sur les quadrillages, le couvert, les points de vie, la récupération et les différents types de pouvoirs qui peuvent être trouvés sur les cartes de jeu. Un exemple de partie est présenté.
Le chapitre 2, Making characters (43 pages), permet de créer un personnage en mélangeant deux profils aléatoires parmi vingt possibles. Ces profils décrivent soit une forme de vie (volant, en pierre, plante, félin, simiesque, androïde), soit une forme de pouvoir (précognitif, hyper rapide, contrôle mental). Chaque demi-profil donne accès à des pouvoirs de base, ou d’autres formes de pouvoirs qui pourront être choisis en gagnant des niveaux.
La gestion des cartes est également expliquée : les joueurs peuvent se constituer un jeu de pouvoirs et gagnent des cartes en début de partie en fonction de leur niveau. Chaque pouvoir est a priori utilisable une fois par rencontre et changé en fin de combat. Une carte est également changée en cas de Flux Alpha (résultat de 1 avec le d20). Chaque joueur peut renouveler son jeu de cartes après un repos prolongé. La surcharge (overcharge) est un moyen de gonfler certains pouvoirs au risque de subir des effets désastreux sur un jet de 1 à 9 sur le d20. Les profils de personnage confèrent un bonus à ce jet pour certains types de pouvoirs.
Les technologies Oméga qui font office de trésors sont gérées de la même façon. Chaque joueur peut se constituer un jeu de cartes où il piochera lors de la découverte de technologies. Après chaque usage, un objet technologique court le risque de se décharger et de devenir inactif. A partir d’un certain niveau, des objets peuvent devenir permanents.
Le chapitre 3, Gear (8 pages), décrit les équipements : les armes qui sont regroupées en grandes catégories, et les objets de récupération qui sont des objets technologiques utiles mais sans le statut spécial des technologies Oméga.
Le chapitre 4, How to run the game (22 pages) donne les informations pour créer des aventures, construire des rencontres équilibrées, récompenser les joueurs. On y trouve une page décrivant les grandes caractéristiques de l’univers.
Le chapitre 5, Monsters (38 pages), est un bestiaire comportant 25 types de monstres allant de l’insecte géant au lapinoïde sanguinaire en passant par divers robots et 3 types de pièges. Les monstres sont illustrés par groupes en plein page, avec des silhouettes pour mettre à l’échelle et par une reproduction de leur jeton de jeu.
Le chapitre 6, Steading of the Iron King (20 pages) décrit une aventure en 8 rencontres qui correspond à l’exploration d’un complexe industriel d’où émergent des robots qui attaquent le village des joueurs.
Un index conclut l’ouvrage.
Les cartes quadrillées format A4 représentent l’entrée d’un complexe industriel abandonné, un réseau de grottes remplies d’appareils étranges, de statues et de substances toxiques, et quatre salles du complexe. Elles correspondent aux moments clé du scénario à la fin du livret.
Les 2 planches de jetons différents au recto et au verso, représentent 96 créatures de taille humaine dont 19 correspondent aux principaux types de personnages, et 24 créatures de grande taille.
Les 80 cartes de pouvoirs sont marquées alpha quand elles décrivent des mutations et gamma quand elles décrivent des objets technologiques. Une première case donne le nom de la carte et des mots clés qui déterminent quel type de personnage bénéficie de bonus pour utiliser ces pouvoirs. Une deuxième case décrit succinctement ce qui se passe. Une troisième case donne le pouvoir conféré par la carte et une quatrième case décrit pour les mutations l’effet obtenu s’il y a une possibilité de surcharge avec ce pouvoir, et pour les objets le niveau à partir duquel l’objet peut devenir permanent.
Les feuilles de personnage sont aussi un guide pour la création de personnage. Les cartes du booster sont construites sur le même format mais leur répartition est aléatoire parmi une collection de 120.
Cette fiche a été rédigée le 27 mars 2011. Dernière mise à jour le 18 octobre 2020.
Très difficile d'évaluer cette version de Gamma World. Il est même possible de crier au scandale tant les éléments chers aux rolistes (univers, roleplay) sont ténus.
C'est donc la stupéfaction qui prédomine à l'ouverture de la boite : un tout petit livret de règles, des cartes à jouer décrivant les pouvoirs, des jetons, et surtout des couleurs étonnantes (vert et violet), et des illustrations très cartoon.
Ca prend un peu de temps pour accepter l'idée que Gamma World est un cartoon post apo ou l'on peut jouer une horde de rats pyrokinétiques, une plante androïde ou un yéti précognitif, où l'on va changer de pouvoir mutant toutes les demi heures, et ramasser des technologies incroyables qui vont tomber en panne à la première utilisation.
Une fois qu'on a fait le deuil d'un jeu de rôle post apo sérieux, mais qu'on est dans un mélange délirant de mondes parallèles hauts en couleurs, il y a pas mal de concepts sympa :
Il reste que l'univers est très ténu : allez au maximum deux pages de description de l'univers dans le livre de base, on reste au niveau des concepts.
Il reste que les aspects de roleplay passent à l'arrière plan dans les règles : mais y a-t-il besoin de règles pour le roleplay ?
Critique écrite en mars 2011.
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