Livre à couverture rigide de 176 pages en noir et blanc
Le supplément commence directement par l’ours et la table des matières (1 page) avant d’entrer dans le vif du sujet. L’introduction (4 pages) explique comment utiliser ce livre et fournit la définition des différentes entrées caractérisant une créature et présente 2 dons spécifiques : Awesome Blow et Titanic Blow, réservés aux entités les plus puissantes.
Le chapitre Monsters (122 pages) se taille la part du lion et détaille des créatures de provenance, de puissance et de nature inconnues. Au total, 117 entrées sont répertoriées, à savoir :
Certains humanoïdes et morts-vivants peuvent d’ailleurs être déclinés en archétypes.
Le chapitre suivant, Animals (31 pages) recense 43 animaux différents, pour la plupart sauvages, mais certains peuvent être domestiqués. Outre cela, on compte également :
The Beastmaster (4 pages) introduit une nouvelle classe de personnage sur 10 niveaux, inspiré aussi bien de Zélata que des films et de la série éponymes (Dar l’invincible en français), c’est-à-dire une classe ayant de fortes affinités avec les animaux sauvages.
Under the Skin (9 pages) est un chapitre consacré aux règles spécifiques selon les types et les sous-types des créatures cataloguées dans ce supplément. Ainsi, tous les Extérieurs peuvent maitriser toutes les armes simples et martiales et tous les types d’armure et de bouclier. Ils respirent, mais ne mangent ni ne dorment.
Les différentes attaques et qualités spécifiques sont également développées et des tableaux sont fournis pour améliorer les monstres, c’est-à-dire présenter des espèces plus puissantes que celles fournies dans les chapitres précédents, avec les bonus d’attaque, les jets de sauvegarde, les bonus d’attaque magique, les bonus de parade et d’esquive en fonction des dés de vie par rapport à une créature type.
Les évolutions en fonction de la taille sont également fournies : bonus en force et en constitution, malus en dextérité et en défense, portée de l’attaque, etc.
L’ouvrage se termine ensuite par un Index de 2 pages, 2 pages de publicité et 1 page pour la licence OGL.
Cette fiche a été rédigée le 11 juillet 2017. Dernière mise à jour le 25 septembre 2017.
Je commencerais par ce qui se voit en premier, c’est-à-dire l’illustration de couverture. Si les traits auxquels Chris Quilliams nous a habitués sont toujours impeccables, il faut avouer qu’elle est parfaitement ridicule pour un jeu qui se veut mature. Certes, le ridicule ne tue pas et ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Mais doit-on penser pour autant que le ridicule nous rend donc plus fort ? Plus fort que quoi d’ailleurs ? Bref, passons.
Quant aux illustrations intérieures, elles sont peu nombreuses, ce qui n’est finalement pas plus mal tellement elles oscillent entre le moyen et le médiocre sur un petit 1/8 de page.
Je note aussi la pudeur des illustrateurs : alors que la mise en page nous gratifie d’une femme avec les seins à l’air toutes les deux pages, les gorgones, lamias et autres jolies créatures non naturelles sont dessinées nues également, mais avec la chevelure cachant délibérément le mamelon qui irrite tant les censeurs anglo-saxons. Non pas que je comptais utiliser ce bestiaire comme mon prochain magazine de charme, mais cette demi-mesure paraît stupide pour le coup.
Ensuite, la classification des créatures est parfois bizarre. En effet, les créatures monstrueuses sont censées figurer dans le premier chapitre, mais on trouve dans la section des animaux des scorpions et des serpents de taille colossale (40 DV) qui n’ont jamais existé.
Si l’on s’en tient à l’illustration de couverture, on attend donc avec impatience la finale de la Champion’s League entre un fils de Set à ma gauche, dans son short noir et vert, avec 428 points de vie pour 44 dés de vie (si on l’améliore, il peut monter à 60 DV) et la terreur de la préhistoire à ma droite, le dino favori des enfants petits et grands, j’ai nommé le Tyrannosaure et son petit top bleu et beige, avec 225 PV pour 18 DV (dopé, il peut monté à 54 DV, pour donner un Tyrex super géant, mais là le dopage se verrait tout de suite, parce qu’un dino plus grand que grand, c’est un peu comme Lance Armstrong qui fait du 60 km/h dans les cols en dépassant les motos).
Bref, vous l’aurez compris, si vous voulez faire un jeu bourrin, du Conan sans les deux dernières lettres, c’est tout à fait possible.
Une absence remarquée quand même, il y a plusieurs types de serpents et de scorpions mais une seule petite araignée ! Peut-être les autres ont-elles refusé l’invitation à monter sur le ring pour un problème de gants inadaptés ou ont-elles flairé les combats truqués ? Allez savoir !
Un autre truc gênant : la localisation exacte est créatures est rarement fournie, sauf de temps en temps dans le texte. Dans le bloc descriptif, par contre, il faudra se contenter de plaine tempérée, jungle chaude, etc.
Globalement, on retrouve la plupart des créatures qui étaient présentées dans les divers suppléments de la première édition, ainsi que de nombreuses autres, bien sûr, mais il n’y a aucune créature véritablement unique, celles-ci se trouvant dans le livres des règles et Secrets of Skelos.
Au final, je n’en ferais pas mon livre de chevet, mais il faut bien avouer que ce supplément est quand même très utile malgré ses nombreux défauts, car le livre de base est assez chiche à ce niveau et les créatures de l’âge hyborien sont souvent très différentes de celles des univers traditionnels de fantaisie. Malgré tout, il est regrettable qu’il n’ait pas connu un développement plus sérieux comme les livres des règles et le supplément sur la magie.
Critique écrite en juillet 2017.
Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !
Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.