Livre en couleurs à couverture souple de 130 pages.
Ventrue, Lords Over The Damned est le premier d'une série de cinq Livres de Clan pour Vampire : le Requiem, qui décrivent chacun les us et coutumes d'une des grandes familles des non-vivants. Le livre, prévu pour s'adresser entièrement aux joueurs (plus qu'aux meneurs), est presque totalement composé de récits subjectifs, lettres, emails et autres discussions entre vampires à propos de nombreux sujets relatifs au clan Ventrue. Sa mise en page est donc particulièrement hétéroclite. En outre, les marges contiennent souvent des annotations et remarques de l'éditeur fictif. Seule la dernière partie technique du livre reprend le style classique des guides de jeux de rôle.
Après deux pages de crédits et de remerciements, le livre débute par un échange de lettres (2 pages) entre l'auteur fictif de la compilation et son éditeur, qui explique l'objectif de ce recueil : faire le portrait du clan des seigneurs. Des "notes" évoquant le mystérieux VII et les Strix, entités prédatrices évoquées dans Requiem for Rome, émaillent régulièrement les chapitres. Suivent un sommaire (1 page) et un glossaire (3 pages).
Le premier chapitre, A history of the Ventrue (30 pages), raconte l'origine mythique du clan à Troie, puis son exil aux côtés des survivants après la chute de la cité, vers Rome, l'Angleterre et l'Allemagne. Les fragments et portraits traitent également des liens de la famille avec les Mérovingiens et même des liens supposés avec le clan romain perdu des Julii. C'est une référence à l'un des clans proposés dans le contexte historique de Requiem for Rome et sa campagne Fall of the Camarilla.
Le second chapitre, The culture of Lords (67 pages), a pour but de briser les stéréotypes du clan en montrant les différentes facettes du concept de vampire noble. Pour ce faire, les auteurs font le portrait d'une dizaine de membres du clan, qui brillent tous par leur particularité. On y trouve par exemple Crescentia Marcellarius, une vampire obèse et prétentieuse, (possible descendante du Julii Marcellarius dans Fall of the Camarilla) ; le Mogul, un mystérieux et discret aristocrate ; Bella Cohen, une vampire sado-masochiste et dominatrice ; ou encore le Roi des Rats, un Ventrue ayant fait son domaine dans les égouts. Les auteurs y traitent également des coutumes du clan, comme la sélection des lignées et la tradition de l'hospitalité. Un article parle de l'étrange maladie mentale et mystique qui se répand dans la famille : la Malkavia, de ses origines supposées et de ses effets.
L'Appendice, Lords and the Game (34 pages), est une partie technique présentant une nouvelle Lignée du Sang, les Adrestoi, des élitistes urbains, mais également plusieurs nouveaux atouts, dérangements et faiblesses. Les auteurs développent ensuite la Malkavia et sa discipline, la Démentation. Ils complètent ainsi la partie subjective donnée dans le deuxième chapitre par des mécanismes et des effets chiffrés.
Le livre se termine par deux personnages pré-tirés ainsi qu'une feuille de personnage vierge aux couleurs du clan.
Cette fiche a été rédigée le 4 juillet 2013. Dernière mise à jour le 31 décembre 2015.
Je m'attendais pas à ça quand ils ont annoncé des clanbooks pour Requiem. 130 pages en couleurs épaisses d'une pure merveille : un livre très, très beau, qui se lit comme un roman et une enquête dans ce clan que je croyais connaître.
Et puis, on lit les entretiens avec le Roi Rat, ou on lit les lettres qui lient les Julii de Rome (j'ai fait jouer la campagne, donc j'étais très intrigué du lien possible entre les Julii, les Ventrue modernes et les Strix) à ce clan.
Il y a des tas de PNJs très originaux ou présentés de telle manière qu'on a immédiatement envie de les intégrer dans sa chronique ou de s'en inspirer pour son propre personnage.
Ce livre donne une profondeur inédite au jeu, en liant la mythologie et le vampirisme ainsi que des protagonistes dignes de Anne Rice. En fait, c'est ça que je retrouve à Requiem : un vrai jeu de vampires, un monde mystérieux et glauque, loin de ce qu'étais devenu la Mascarade (un jeu de super-héros trop kikoolol). Je retrouve le frisson que j'avais eu il y a des années en lisant les Chroniques des Vampires, en suivant Lestat et ses rencontres avec des vampires tous plus étranges les uns que les autres.
Et puis, avec la Malkavia, les auteurs enterrent le mauvais recyclage du livre de base et en font non plus une lignée mais une maladie mystique, preuve que White Wolf sait dire : bon là on a merdé, donc on vous présente un truc bien plus intéressant, et un gros potentiel à scénarios...
Chapeau bas.
Critique écrite en juillet 2013.
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