Contenu | Menu | Recherche

L'imagination n'est fertile que lorsqu'elle est futile (V. Nabokov)

Requiem for Rome

.

Références

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre à couverture rigide de 256 pages.

Description

Requiem for Rome et sa suite Fall of the Camarilla ont pour but de créer une chronique au temps de la Rome impériale. Rome est alors une cité sur la brèche, qui voit les frontières de son empire menacées par les barbares et ses institutions s'effriter sous l'action conjuguée de la corruption et de l'immoralité. Les anciennes traditions polythéistes sont confrontées à la montée en puissance de la secte chrétienne. Les toges sont pourpres car elles sont gorgées de sang.

Chaque chapitre du livre débute par une nouvelle d'ambiance de quelques pages.

"The deathless city" (8 pages) - L'ouvrage débute par un avant-propos de Kenneth Hite qui brosse sommairement le portrait de cette Rome vampirique et des thèmes majeurs qui sous-tendent cette période historique très prégnante dans la mythologie des buveurs de sang.

"Introduction" (4 pages) - Cette partie explique comment utiliser le livre, puis elle offre une rapide présentation d'une dizaine d'oeuvres qui ont Rome comme sujet. Un lexique vient enfin la clore.

"The history of Rome" (41 pages) - De la fondation de la ville par Romulus et Remus à l'année 476 après Jésus-Christ, ce chapitre détaille l'histoire humaine et vampirique de Rome. L'origine des Propinqui (les vampires romains) est liée à la mort de Remus qui passa un sombre pacte avec des créatures étranges : les Stryges. Ces dernières ont un rôle très particulier dans Rome puisqu'elles seront le principal ennemi que les personnages et leurs semblables devront affronter en jeu. Les empereurs fous, les conquêtes lointaines, les massacres organisés par les légions, le grand incendie de Néron... Toutes les grandes dates de Rome sont abordées chronologiquement, y compris pour le monde de la nuit.

"The player's guide to Rome" (51 pages) - Ce chapitre permet de créer un personnage en adaptant les règles contemporaines de Vampire à la logique de Rome. La Camarilla romaine est organisée en cinq factions :
- le Senex, qui est le pendant vampirique du Sénat
- la Legio Mortuum, le bras armé du pouvoir
- le Culte des Augures, la religion traditionnelle
- le Collège Pérégrin, qui regroupe les étrangers de la Cité
- le Lancea & Sanctum, la secte monothéiste montante

Les clans de l'époque sont les Julii (la lignée romaine par excellence), les Daevas, les Gangrels, les Mekhets et les Nosferatus. Les compétences habituelles sont adaptées au décor romain et de nouveaux avantages sont disponibles dont des styles de combat. Les pouvoirs magiques de l'époque (magie de Thèbes, rituels anciens et dévotions romaines) sont également abordés.

"Rome and Necropolis" (63 pages) - Ce chapitre décrit la cité en dépeignant des lieux iconiques (les bains, le cirque, le forum...), le monde souterrain de la Nécropole où règnent les Propinqui, des lieux génériques (bordels, marché aux esclaves, temples...) ainsi que la vie quotidienne (loi, religion, plèbe...). Puis ce sont les fonctionnements de la Nécropole et de la Camarilla qui ferment le bal en proposant des règles pour simuler les débats oratoires qui rythment la vie politique.

"Storytelling and antagonists" (54 pages) - Les conseils de maîtrise qui composent ce chapitre présentent les thèmes abordables en cours de jeu, le respect ou non de l'Histoire, les sources de conflit qui peuvent servir de base aux scénarios, les aspirations des personnages, des idées d'intrigues ainsi que des pistes pour jouer à une autre époque ou ailleurs dans l'empire romain. Puis ce sont les Stryges qui sont décrites puisqu'elles représentent les Némésis de Rome. Le chapitre continue avec de nouvelles lignées (Larvae, Licinii et Morbus) puis se conclut par les profils techniques de douze protagonistes standards.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 30 août 2019.

Critiques

Metanira  

Un livre que l'on a attendu pour Vampire : the masquerade pendant des années. Le voici enfin pour Requiem.

Le travail est remarquable de précision et de qualité. L'ouvrage magnifique et inspirant. L'ambiance réussie avec de réelles distinctions avec le Requiem contemporain. Les règles proposant les joutes verbales sont originales et fonctionnent assez bien. Les précisions culturelles adaptées à l'univers de Requiem sont autant de pistes et d'inspirations.

Un ouvrage qui ne sert pas vraiment pour la période contemporaine malgré des informations ponctuellement intéressantes, mais qui donne vraiment envie de jouer à l'époque d'Auguste. Le complément, Fall of the Camarilla, semble d'aussi grande qualité !

Cédric Ferrand  

J'ai toujours eu du mal avec les moutures historiques de Vampire. Dark ages ou Constantinople, ça ne m'a jamais convaincu. Alors avec Requiem for Rome, je n'étais pas le client idéal, d'autant que j'ai une culture romaine essentiellement basée sur Asterix chez les Belges, La Vie de Brian et 2 heures moins le quart avec Jésus-Christ.

Et pourtant, Requiem for Rome a déclenché chez moi une réelle curiosité pour la Rome antique. Il y a dans ce décor de jeu des thèmes qui viennent me chercher : empire en déliquescence, démocratie corrompue, démesure impériale, esclavage humain, arènes sanglantes, nécropole tentaculaire... C'est effectivement le décor rêvé pour incarner des propinqui, ces vampires romains.

La présentation historique de Rome m'a un peu étouffé dans un premier temps. Elle est un peu touffue à la première lecture, presque trop détaillée. J'aurais aimé plus de détails sur la vie quotidienne, plus de background exploitable en jeu. C'est pratique de savoir ce qui s'est passé en -262 avant JC à Rome, mais je préfère savoir ce que mangeaient la plèbe, quelle était la vie d'un légionnaire ou comment étaient élus les différents corps représentatifs de la Cité. Car Rome génère une quantité phénoménale d'images mentales à travers les peplums, c'est certain. Mais le lecteur lambda comme moi qui ne connait même plus ses déclinaisons par coeur ne peut être que sur sa faim avec 256 pages qui doivent à la fois expliquer la vie des vampires et des vivants. Chacun des aspects de la ville aurait mérité un livre à part entière tant il y a à dire.

La place étant limitée, il manque également des informations cruciales sur la vie des caïnites. Combien y a-t-il de membres au Senex ? Combien de cohortes composent la légion vampirique qui dicte sa loi dans les moments de crise ? Sur combien de propinqui le clan des Julii peut-ils compter en cas de problème ? Comme toujours avec Vampire, ce genre de détails est laissé à la discrétion du MJ. Rien ne doit brimer sa création, il ne faut surtout pas lui prémâcher le travail. Du coup, Requiem for Rome n'est clairement pas jouable après une simple lecture. C'est un guide, mais il reste encore beaucoup à faire pour lancer une chronique.

Mais c'est une très belle boite à outils, avec des petites idées excellentes comme des règles optionnelles pour simuler les débats rhétoriques en public. Dès les premières pages, on a envie de se promener la toge sur le bras, un esclave dans son sillage, et de frayer dans les ruelles sordides où la fange romaine stagne. La Nécropole est tout sauf un donjon vampirique : c'est un autre monde avec ses propres règles politiques que les joueurs devront apprendre s'ils veulent se faire une place dans la Cité.

Bien évidemment, j'aurais aimé avoir un plan précis de la Nécropole et une description exhaustive avec une foule de PNJ et des scénarios liés à ces lieux. Ou même le plan d'une maison romaine typique avec ses esclaves génériques. Un schéma de certains lieux iconiques de Rome n'aurait pas été de trop. Mais ce sont des éléments qu'il est possible de trouver dans des ouvrages spécialisés ou dans un vieux hors-série Okapi. Les 256 pages sont déjà bien pleines.

Pour être moins frustré, il faut se tourner vers Fall of the Camarilla qui continue le travail initié par Requiem for Rome en proposant quelques PNJ mais surtout des scénarios pour rendre ce décor de jeu encore plus vivant.

Colonel Moutarde  

S'il y a une façon intéressante de jouer à Vampire, c'est via une chronique à travers le temps. "Dark Ages" avait été un franc succès pour "la Mascarade", "Requiem for Rome" sera-t-il le "Dark Ages" de Requiem ?

Pour les amateurs d'histoire, Rome est le cadre idéal pour une campagne, un empire puissant, mais en déliquescence, des cultures variées, un univers urbain indispensable pour les Vampires. L'Urbs est LA Ville. De plus la période est riche en tribulations : invasions barbares, changement de paradigme religieux, l'organisation vampirique la plus puissant que le monde ait jamais vue.

Pour la forme "Requiem for Rome" est un superbe ouvrage à la couverture en relief imitation brique, à l'intérieur en noir et blanc. Des nouvelles et des citations "in extenso" latines alternent avec une description de l'époque et de la société vampirique. Le fond est bon : les enjeux de l'époque, l'empire, les barbares, l'histoire de l'empire, la montée de la religion chrétienne, la société Vampirique sont bien décrits.

Cependant, reste une impression de flou, comme cela a été précisé dans les autres critiques, la société vampirique surtout n'est décrite que rapidement, jamais l'auteur ne rentre dans des détails triviaux comme le nombre de vampires présents à Rome, dans les autres villes de l'empire, leur répartition par coterie (Senex, etc.). Tout cela est à définir.

Il aurait été plus simple à mon goût de réduire les "nouvelles d'ambiance" et d'être plus précis sur la société vampirique. Car en réalité on est obligé de remettre en cause certaines bases de la société vampirique : les dirigeants sont la coterie des Senex qui se réunissent en assemblée pour voter des lois, les consuls étant en charge de les faire appliquer. Mais alors quid du Prince ? Qui dirige, qui fait fonction de Consul ? Bref tout est à faire.

En cela on sera un peu aidé par l'extension "Fall of the Camarillia", mais malgré tout on prend le risque de créer une Rome qui ne suivra pas les Canons de Requiem. De même les lignées qui plongent leurs racines dans l'histoire ne sont que rapidement évoquées, quid des Mekhets et de l'Egypte ? Quid des Deva ? tout cela est expédié en une page.

Ou sont les Ventrus ? Quel sont leurs liens avec les Julii ? A ce titre l'extension sur le clan Ventrue "Lord over the damned" prend bien garde à esquiver les questions et à ne pas répondre au problème.

Un cadre de campagne passionnant, une grosse envie de maîtriser, mais cette Rome est un peu vide... reste beaucoup de travail pour le maître de jeu. Au boulot !!

Sans Visage  

Vampire le Requiem n'est pas un jeu que j'ai adoré car, après tout il possède pas mal de défauts. Jamais rien n'est vraiment précis sauf ce qui ne doit pas l'être : les pouvoirs et les limitations des vampires. Bref, un jeu très inspirant mais flou.

Requiem of Rome souffre des mêmes défauts que son aïeul : rien de vraiment clair. Qui gouverne ? Qui fait quoi ? Les lois de la Camarilla sont à peine survolées. Il manque pas mal d'informations : des personnages marquants, des personnalités, des idées de scénarios. L'histoire de l'Empire survolée par les vampires est un peu ennuyeuse. Quant à l'histoire vampirique, il y a un trou de mille ans!

Et pourtant... Quand on lit cet ouvrage, on a envie de maîtriser. Par quel miracle ? D'une part, la période choisie : l'antiquité pour les vampires. Les activités nocturnes sont possibles dans la Rome antique. Les textes d'ambiance et les justifications des auteurs sur l'existence des monstres dans Rome sont convaincants et intéressants. D'autre part, les conflits religieux et politique sont à leur paroxysme ce qui fait d'autant plus de sources de scénarios. Enfin la présence de la campagne Fall of the Camarilla, compagnon indispensable de ce Requiem of Rome.

Pas mal de défauts donc mais un vrai souffle qui rattrape le tout !

Critique écrite en juin 2009.

batronoban  

Remarquable !

Je ne regrette pas de ne pas avoir un Requiem for Dark Ages.

Rome c'est une ambiance qui mélange les habitudes médiévales rolistiques et l'ambiance antique, un peu moins jouée - au final Rome est un bon compromis avec notre époque (Sénat vampirique, ville immense, populeuse et puissante) et le médiéval (armes et coutumes anciennes).

L'ajout de certains mystères comme les Striges (décrits plus tard dans Fall of the Camarilla, évoqués dans les clanbooks et SURTOUT dans Wicked Dead), l'origine des Julii, la disparition des Ventrue de cette période, les premisces du Cercle de la Sorcière, de l'Invictus et de la Lancea dans les Ailes du Sénat vampirique, vous plongerez dans les débuts de la société vampirique moderne.

Vous devez acheter avec Fall of the Camarilla qui est plus qu'une campagne, en effet vous comprendrez beaucoup plus de choses seulement évoquées dans ce supplément, vous aurez également une super galerie de PNJs mais je m'éloigne du sujet.

En outre, même si une synthèse des moeurs romaines est incluse, vous devrez de toute manière faire une recherche sur l'antiquité romaine si vous comptez faire jouer. Ce sera indispensable. Si vous jouez Rome comme si vous jouez Dark Ages, ça n'a aucun interêt. Faites y attention !

Encore une fois, le livre est superbe, la couverture légèrement en relief, j'en bave.

 

Critique écrite en septembre 2009.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.

Critiques

  • Moyenne des critiques