Son intérêt ?
Contrairement à ce que je pensais, il n'est pas utile qu'à ceux qui n'ont pas le sup. de la 1ère édition.
Son format le rend bien pratique, même en lecture chez soi !
Malheureusement, les bugs de la 1ère édition sont toujours là (commanderies françaises) et les "mises à jour" sont loin d'êtres conséquentes... en tout cas pas assez pour motiver l'achat du sup. à elle seule.

Un supplément très moyen, donc...

Alors que la 1ère édition tentait d'être accessible à tous les joueurs, en principe, cette seconde édition est une excellente cale de chaise pour meneur.

L'Arcane pose la symbolique (2 pages 1/2), avec une illustration même pas belle. Le Mythe est l'histoire de Tubaalcan (2 1/2) avec une illustration qui a le mérite d'être la seule dudit premier Templier. L'Histoire Invisible est celle du Temple (2 1/2).

Le Temple (12 pages dont une illustration) mélange pêle-mêle les degrés d'initiation, quelques suppléments de règles parus dans les deux premiers Hermès Trismégiste (l'exorcisme) et les Obédiences du 3e degré, très daté, donc.

Puis, Axis Mundi (22 pages) : les Templiers à travers le monde, sauf la France ; ça ressemble à... porte / monstre / trésor. Les Templiers sont réellement isolés les uns des autres, chacun crispé sur son "Trésor" (ce n'est pas une blague). Des règles de simulation auraient été les bienvenues, dans le cas présent : combien sont-ils, où sont-ils, comment les repérer ? Bref, cet Axis Mundi n'a rien à voir avec les chapitres précédents.

Enfin, Francia (30 pages). Trop d'obédiences survolées, mieux aurait valu quelques obédiences dans le baillage Francia, le résultat est : ça coupe court à toutes les idées. Je ne parle même pas des raccourcis, des trucs de marketing (tiens, deux demi-pages du roman d'un des deux auteurs !), de la mise en page grossière. Puis, deux PNJ prêt-à-tuer, même pas intéressants, sans envergure, rien. Ils ne sont personne, au final.

Mais le bouquet final reste quand même : les complots. C'est un résumé qui rappelle au lecteur que si des Templiers ont été mêlés à un scénario, une campagne, et bien, ils sont toujours là après la fin dudit scénario ou de ladite campagne ! C'est dur, parce que cela montre que la mécanique Templière reste toujours aussi floue après deux éditions, qu'ils sont là pour faire peur et utiliser des munitions et des sorts de combat et de soin.

Une très bonne cale, donc.

Premier supplément de faction pour ce jeu, il m'avait de prime abord séduit. Quelques belles photos.

Puis...

Les scénarios : d'un ridicule achevé. Les auteurs du jeu nous font régulièrement sentir dans cette gamme qu'ils ont fait "lettres" à la Sorbonne. Ok. Dommage qu'ils n'aient pas pensé à suivre des cours de géo, ça leur aurait évité de reproduire les spécificités côtières de Bretagne et Normandie à la côte belge! Oui, des falaises bien sûr et un grand fond à moins de 30 mètres des côtes. Je ris. Il n'y a pas que les américains qui ne connaissent rien à la géographie des autres pays que le leur.

Le scénario en lui-même est absurde : combattre un ordre templier qui a fait sécession au seul motif qu'il était tombé sur un sous-marin nazi! Ri-di-cu-le! En plus, les habiller avec le slip de Namor... c'est original!

La conspiration templière : rien à voir avec les sociétés historiques se réclamant de la mouvance templière si l'on excepte la croix pattée. Elle est mondiale certes mais on comprend difficilement quels sont leurs moyens financiers/politiques réels même si on nous assène régulièrement du "ils sont partout". Même le Spectre, l'ennemi de 007, est plus convaincant à ce point de vue.

Sa place dans la gamme : le premier supplément de faction adverse donc le plus inutile. En effet, Multisim voulant exploiter à fond le filon commercial a démonté régulièrement les secrets dévoilés dans les suppléments déjà parus/épuisés dès le supplément suivant, exemple : les terres rares, censées être l'apanage des templiers sont exploitées régulièrement par les mystes. On se moque de qui?

Cette pratique commerciale et la pédanterie de certains auteurs de Multisim m'avait d'ailleurs conduit à m'écarter de leurs productions.