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Where there's a whip, there's a way !

My Life with Master

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Références

  • Gamme : My Life with Master
  • Version : deuxième édition
  • Type d'ouvrage : Livre de base
  • Editeur : Boite à Heuhh (La)
  • Langue : français
  • Date de publication : avril 2012
  • EAN/ISBN : 978-2-919680-06-1
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livret de 50 pages format A5 à couverture souple à rabats, ou à couverture rigide (version limitée à 50 exemplaires).

Description

Hormis quelques détails d'ordre visuel, comme les différences sur la couverture et un nouveau logo, la seconde édition ne diffère de la première que sur peu de points : la feuille de personnage inclut maintenant les contraintes d'épilogue et les conditions de capture d'un personnage ont été clarifiées. L'ouvrage en VF a connu une version limitée à 50 exemplaires à couverture rigide, mais l'illustration de couverture comme le contenu sont strictement identiques.

Après la table des matières (1 page), un court avertissement de l'auteur (1 page) ouvre le livre. Il est suivi d'un premier chapitre d'une page intitulé "Etouffé par la peur" (Pervaded by fear), qui décrit le contexte du jeu et explique ce que représentent les valeurs de "Peur" et de "Raison".

Le deuxième chapitre, "La création d'un maître", décrit en 9 pages (7 dans la VF) la création d'un maître et explique les différents concepts représentés par les caractéristiques de celui-ci. Les 5 pages du troisième chapitre (4 pages en VF), "Dans l'ombre de la grandeur" (In the shadows of greatness), expliquent la création de personnage.

Le quatrième chapitre, intitulé "Attaché par des Forces Matérielles" (Bound by material forces), présente en 19 pages (13 en VF) les règles de déroulement du jeu. Il fournit de nombreux exemples d'application des quelques formules qui couvrent les différents conflits, ainsi que la fin de jeu avec les épilogues. Le dernier chapitre, "Le Cerveau dans une cuve" (Brain in a jar), est constitué de 16 pages (12 en VF) de conseils aux meneurs, et aborde différents aspects de My Life with Master. Il comprend un exemple de scènes d'un sbire.

Le livre se termine par un formulaire regroupant les dix formules utilisées en cours de partie (1 page), suivi de 2 pages de références et remerciements et d'une feuille de personnage.

Chaque chapitre de l'ouvrage est séparé du précédent par une illustration pleine page. La VF reprend sans changement le texte de la VO, mais avec une mise en page différente, plus dense.

Cette fiche a été rédigée le 30 mars 2012.  Dernière mise à jour le 18 avril 2012.

Critiques

laurent fidelle  

Je suis fan de Frankenstein, Dracula, des chasses du comte Zaroff, du cinema expressioniste allemand et des premiers films de Tim Burton. Là on est en plein dedans et à chaque partie j'ai pris mon pied.

Fait rare, je trouve ce jeu tout aussi interessant dans son thème, à savoir l'horreur gothique, que dans ses mécaniques.

On a des mécaniques simples qui furent, je pense, l'un des premiers pas de renouveau du jeu de rôle par les membres du forum The Forge. Ici on a donc une sorte de simplification du jeu de rôle classique mais en même temps des idées très originales pour déterminer comment l'histoire se déroule selon le niveau des personnages et du Maitre dans leur différentes caractéristiques à tel ou tel moment de la partie.

Un jeu avec un thème et un traitement original ainsi qu'un game design au petits oignons. J'ai simplement décelé un petit bug dans les règles puisqu'un personnage pouvant se retrouver à échouer perpetuellement à tué son Maitre à la fin, cette phase semblant alors sans issue. Mais celà ne m'est arrivé qu'une fois.

Il est aussi parfois difficile d'être original lorsque l'on crée le Maitre et ses sbires et on peut parfois tourner en rond.

Conclusion: Si vous êtes preneur du délire, un jeu parfait pour de longs one shots sublimes.

Critique écrite en septembre 2013.

 

My life with master, dernier jeu édité par La Boîte à Heuhh, nous propose de nous intéresser à la vilenie, au dégoût de soi et à l’amour à sens unique. Tout un programme, vous me direz ! Bien entendu, tout cela est à prendre au second degré. Ne souhaitant pas recevoir de nouveaux coups de fouet de la part du rédacteur en chef du Maraudeur, je m’empresse d’entamer ma chronique et de rentrer dans le vif du sujet. 

 

Présentation générale

 

Les habitués des jeux édités par La Boîte à Heuhh ne seront pas dépaysés par l’ouvrage proposé, mais remarqueront immédiatement la petite nouveauté : les rabats rajoutés à la couverture.  Dessus vous retrouverez, pour le premier, le sommaire du livre et pour le second des informations sur la « vie » du jeu  (les prix gagnés, la possibilité de hack, etc.).

La mise en page des cinq chapitres est sobre, caractéristique de cette maison d’édition. L’utilisation de frises permet de toujours savoir dans quel chapitre le lecteur se trouve et  participe à une ambiance « burtonnienne » bien sympa.

Le style des quelques illustrations à un côté un peu « rétro » qui peut déplaire, cependant, elles servent bien l’ambiance et mettent en scène les moments clés du jeu.

 

Oui mon Maître !

 

Vous l’aurez probablement compris au titre du jeu, le Maître va avoir un rôle central tout en étant discret. L’ambivalence de ma phrase vient du fait que le Maître n’a pas de caractéristiques intrinsèques mais va intervenir par la Peur qu’il inspire. Cette Peur s’adresse aussi bien à ses Sbires, que vous incarnez, qu’aux Villageois habitant à proximité de la « tanière » du Maître. Ces derniers vont influer sur l’environnement par une valeur de Raison. Ces deux valeurs  vont influer sur la résolution des interactions avec les pauvres Sbires que vous êtes !

N’oubliez pas une chose, vous n’êtes que des sous-fifres, des souffre-douleurs c’est pourquoi une partie de My life with master commence toujours par la définition du Maître ! Pour cela, vous allez lui donner des attributs généraux, non pas physiques mais mentaux ; Ainsi, si il use de la violence pour se faire respecter et obéir ou s’il se montre plutôt manipulateur, rusé afin d’obtenir ce qu’il souhaite.

Puis, vous choisirez à quel Type votre Maître correspond parmi quatre possibilités. Il peut être un Prédateur satisfaisant ses Besoins obligatoirement aux dépens des Villageois (comme un vampire). Il peut être également un Éleveur (à la manière de Frankenstein), un collectionneur (comme Buffalo Bill dans Le silence des agneaux) ou un Mentor à la Hannibal Lecter. L’ouvrage explicite ces différentes possibilités avec des exemples tirés de la littérature ou du cinéma. On constate qu’en fonction de la combinaison entre le Type et sa façon d’être avec autrui, le Maître sera radicalement différent à chaque partie.

Enfin, vous définirez tous ensemble ses Besoins (que vous aurez à satisfaire en bons « esclaves » que vous êtes) et ses Désirs. Le premier représente ce que le Maître convoite chez les Villageois, alors que le second est le but ultime du Maître, ce qu’il voudrait obtenir des Autres (telle la reconnaissance).

 

Obéis, vile créature !

 

Que ne serait un Maître du Mal sans ses sbires. Des « petites mains » travaillant pour lui, dans l’ombre,  fui lorsqu’ils sont en public à cause de leur difformité, de leur comportement étrange, etc. Toutefois, une chose n’est pas à oublier : ce sont des hommes ! Ils ont des sentiments mais se retrouvent sous la coupe d’un Maître qui ne leur autorise aucun espoir. L’exemple le plus parlant, je trouve, est celui du bossu de Notre Dame. Ce personnage, tout comme ceux que vous créez (pouvant être également des Frankenstein en puissance) vont être caractérisés par leur dégoût d’eux-mêmes et leur Lassitude. Le premier représente l’opinion qu’a le sbire de sa condition de « monstre ». Plus il se dégoûtera, moins il se sentira humain et plus il acceptera les ordres de ce Maître qui « s’occupe de lui ». La Lassitude simule à quel point le Sbire est blasé par ce qu’il fait, ce qui lui fera accepter d’autant plus facilement les ordres de son Maître.

Mais ne voyez pas vos personnages comme de petites et frêles créatures, bien au contraire, en revanche il est tout à fait représentatif de la dualité que propose le jeu. Vous aurez ainsi pour caractéristique une capacité surhumaine et une sous-humaine. Ces capacités sont conditionnées puisque limitées mais devraient vous faciliter la vie, à moins que le MJ n’en décide autrement. Par exemple votre sbire pourra être guérir les malades sauf s’ils ont les yeux bleus (caractéristique surhumaine) et ne pourra jamais soulever de poids sauf devant une belle femme.

 

Et le but dans tout ça ?

 

Bien loin de se voir être limité à obéir aux ordres du Maître, votre personnage va chercher à se sortir de cette emprise, à prendre en main sa propre vie, ceci passant par le meurtre du Maître. Cette rébellion ne viendra que parce que votre Sbire aura tissé des Relations avec les Villageois, aura même pu développer un sentiment amoureux pour certains. La prise de conscience de son état intolérable le conduira à se révolter. Le Dénouement de l’histoire de chacun de vos Sbires est fonction de vos scores dans les différentes « caractéristiques » pouvant ainsi le conduire à la fuite, l’intégration dans la société villageoise ou autres.

My life with master offre la possibilité de pouvoir être joué à la manière d’un JdR « classique » c’est-à-dire avec un MJ fixe qui incarnera le Maître pour tous les Sbires, ou alors, d’avoir un MJ tournant ce qui conduira chaque joueur à pouvoir prendre la place du Maître à tour de rôle. De plus, tout un chapitre du livre est dédié à des conseils de jeu, de maîtrise ainsi qu’à la retranscription d’une partie.

 

Conclusion

My life with master aborde un sujet peu commun, celui de la vie de Sbires au service d’un Maître du Mal. La lecture de l’ouvrage donne l’impression d’avoir entre les mains un jeu à l’ambiance lourde, voir pesante. Pourtant, en pratique, il s’avère être un jeu très fun, dans lequel les joueurs incarnent effectivement des Sbires mais dans une ambiance détendue, marrante où il n’est pas rare de rire des situations proposées.

On pourra tout de même lui reprocher son système de résolution « peu intuitif » qui nécessitera d’avoir sous les yeux, durant la première partie, l’aide de jeu fournie dans l’ouvrage concernant les différentes interactions possibles.

Les possibilités offertes de création de Maîtres variés, d’avoir un jeu sans préparation, avec ou non un MJ tournant, et une ambiance bon enfant en font un objet ludique qui remplit parfaitement son rôle en terme de distraction et de plaisir.

 

Critique de Jérôme "sempaï" Bouscaut publiée dans le Maraudeur n°7 

 

Critique écrite en décembre 2012.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

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