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Technocracy : Syndicate

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Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livret à couverture souple de 72 pages

Description

Ce supplément présente les mages les plus riches de la technocratie, les financiers du système, mais aussi une mafia inspirée par des films comme "Le Parrain", inspiration présente dès la couverture. Un prélude de deux pages relate la discussion entre deux membres de l'Arcanum qui viennent de se voir remettre par un homme mystérieux un plein colis de documents sur le syndicat. La suite de l'ouvrage est ce dossier, assemblé par un inconnu infiltré au coeur de la convention.

 

Le chapitre 1, qui occupe dix-huit pages, concerne l'histoire de la convention depuis l'antiquité. Il débute par quelques mots sur le principe général de l'argent comme symbole et comme pouvoir et une page de lexique sur l'argot interne du syndicat. On apprend comment au moyen age, le groupe qui allait devenir le syndicat s'est divisé en deux branches dont l'une, les francs-maçons, fut ultérieurement détruite par l'autre branche, les financiers. Puis la révolution industrielle vint tout bouleverser, amenant les masses laborieuses à rejeter le capitalisme comme instrument d'oppression. Ceci gènera le syndicat, qui évolue encore, sous le règne de la reine Victoria, pour prendre son nom et son organisation moderne. La crise de 29 est l'occasion d'affrontements internes, qui poussent certains dans la clandestinité, profitant de la prohibition à l'ombre d'Al Capone par exemple. Après leur liquidation, la convention prend en main l'économie souterraine. Elle pousse à une économie reposant sur une monnaie entièrement dématérialisée, plus facile à manipuler, et plus à même de permettre un contrôle sur les masses.

Viennent ensuite les seize pages du chapitre 2, qui nous décrit les pratiques de recrutement et la hiérarchie interne du syndicat. Les méthodologies sont détaillées, ainsi que les sous-groupes au sein de la convention : "Disbursement", qui payent les factures de toute la téchnocratie, financiers, qui enrichissent le syndicat en contrôlant l'économie mondiale, "Media control" qui s'occupe de l'opinion publique, "Enforcers" qui sont le bras armé du syndicat, et enfin la division "Special project", qui gère la collaboration massive mais discrète qui lie le syndicat et la Pentex, sans que les autres conventions en soient informées. Il y a aussi un bref aperçu de l'opinion du syndicat sur les autres conventions, sur les traditions et sur les créatures surnaturelles.

On arrive à la deuxième partie et au chapitre 3 (14 pages), qui présente les méthodes et les objectifs du syndicat, désormais lié aux sphères Mind et Entropy, et non plus Spirit comme auparavant. Puis viennent sept routines et onze objets magyques. Ensuite, une partie spéciale donne la liste des background qui peuvent dépasser 5 : cela concerne principalement le syndicat, car plus que tout autre, il disposer de ressources, de matériel et de personnel, sans limite ou presque. Une petite précision vient alors rappeler la collusion syndicat-Pentex, et révéler qu'en fait, les choses vont plus loin que même les hauts responsables du syndicat ne le pensent. Enfin, en deux pages sont présentées les caractéristiques moyennes des membres aux différents niveaux de la hiérarchie.

Pour terminer, le chapitre 4 (13 pages) détaille un établissement de la convention, un casino à Vancouver. Créé et contrôlé par le syndicat, il bénéficie de liens avec Pentex, qui a fourni une équipe de sécurité, et le Prince de Vancouver a un accord de respect mutuel. En cas de besoin, il y a aussi six cyborgs HIT en réserve. Les caractéristiques des quatre mages du syndicat qui gèrent l'ensemble, dont un mage Fomor, sont fournies. Une page de bibliographie vient boucler l'ouvrage.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 7 mai 2017.

Critiques

matreve  

Dernier supplément de la gamme Technocracy, il se consacre aux adversaires les plus ambigus des mages : les maîtres mondiaux de l'argent.

Le premier chapitre est magnifique : non seulement, il explore le paradigme du Syndicat - l'argent - mais aussi envisage son rapport avec la réalité. Une étude indispensable qui manquait vraiment dans les autres Technocracy sourcebooks. Le reste est constitué par l'explication des fins et des moyens du Syndicat et c'est un modèle de langue de bois et de cynisme (bien dans la vision ultra-libérale : les pauvres sont pauvres parce que c'est de leur faute et les aider ne les aide pas). On y apprend que les Syndicates sont des économes dignes de Picsou et qu'ils n'ont pas la maîtrise des flux de l'économie mondiale ou plutôt préfèrent ne pas interférer avec elle. Bref, c'est bien, c'est subtil et c'est jouissif. Le seul truc qui pêche dans ce chapitre, c'est l'histoire de cette convention tout simplement parce que le Loup Blanc s'entête à rédiger cela sous forme d'interview : OK, cela permet de remplir 12 pages au lieu de 5 mais les dialogues sont vraiment digne d'une sitcom, beurk !

Le reste de l'ouvrage est malheureusement beaucoup plus conventionnel (ha, ha) : organisation du Syndicat, où l'on s'aperçoit qu'il y a plusieurs postes et une hiérarchie (sans blague ?). On trouve aussi les méthodes de cette convention mais sans grande inventivité ; en plus, certaines confinent à l'hérésie comme le Media Control qui vient, comme ça, sans complexe, marcher en plein dans les plates-bandes du New World Order. Enfin, ne vous faites pas avoir par la 4ème de couverture qui vous annonce pompeusement que vous saurez tout sur les liaisons dangereuses entre le Syndicat et la Pentex : il en est bien question mais je n’ai pas eu vraiment l'impression d'apprendre quelque chose que je ne connaissais déjà.

Le traditionnel chapitre sur les routines et le matériel est pour sa part plus réussi. Parmi mes préférés, vous découvrirez le sort Karoshi ou comment provoquer la mort par surcharge de travail ou bien des cartes de crédit universels qui vous permettent de retirer autant d'argent désiré. Tout ceci n'est d'ailleurs qu'un hors d'œuvre car il est précisé qu'en raison des financements, les membres du Syndicat ont accès aussi à tout le matériel des autres conventions (moyen habile pour vous faire acheter les 4 autres sourcebooks et là on soupçonne White Wolf d'être une branche du Syndicate). Enfin pour les amateurs de règles grosbills, dont je ne fais pas partie, vous trouverez plein de backgrounds de 6 à 10 comme ressources comme alliés, influence etc.

Vous pourrez comme moi lire en diagonale les dernières pages avec des aides de jeux en vrac et beaucoup, beaucoup de blabla. Je vous recommande juste la petite note de l'auteur en fin d'ouvrage où, comme d'habitude, White Wolf s'essaye à refaire le monde (ici c'est une vision poujadiste qui vous est proposée).

Au final, on peut classer ce sourcebook dans le peloton de tête de ceux sur la Technocracy : il en a certes tous les défauts classiques à commencer par des tonnes de verbiage et un découpage des plus classiques. Mais par certains passages, il est très efficace. Mon seul gros regret concerne l'autocensure que s'est posé le rédacteur en ce qui concerne les relations de cette convention avec les mafias : si ces connexions ne sont pas éludées car tout argent est bon à prendre, où qu'il se trouve, on n'en sait pas beaucoup plus que dans le livre de base : l'omerta a encore frappé ! Mais ne boudons pas notre plaisir : c'est un supplément très sympa à lire, beaucoup moins évident à exploiter (mais c'est une constante dans la gamme White Wolf) ; il n'est donc pas indispensable mais fait un bon ajout à la gamme Mage.

Critique écrite en janvier 2012.

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