Thème(s) : Humoristique
Comme tous les joueurs de jeux de rôles le savent, les kobolds sont de petits humanoïdes ridicules destinés à servir de chair à canons aux aventuriers débutants en quête de points d'XP dans leur premier donjon. Ce qu'ils savent moins, c'est qu'il est possible de jouer un kobold. Ce jeu au titre inspiré par les tabloïds en est la preuve.
Les kobolds sont de petites créatures stupides à fourrure, pleines de dents et dotées d'un insatiable appétit. Ils ont un faible en particulier pour la délicate chair fraîche des bébés humains, d'où leur quête perpétuelle pour s'en procurer. A défaut, ils peuvent très bien se contenter de tout ce qui leur tombe sous la main y compris leurs congénères. La vie d'un kobold est souvent courte et brutale, sous la coupe du roi Torg ("Gloire au Roi Torg") et du dieu Vor, particulièrement frustré de devoir être le dieu de cette sous-race.
Le système de jeu "Beer Engine" est cousin de celui de Ninja Burger, le Sake Engine. Un kobold y est défini par quatre caractéristiques dont le score est tiré sur 2d6 :
"Brawn" permet de savoir si le kobold est costaud. De cette caractéristique découlent les dégâts en combat.
"Ego" représente l'intelligence et la volonté. De là découle le score de "cunning" qui permet de percer les entourloupes à jour.
"Extraneous" regroupe tout ce qui n'est pas du combat ou de l'action. On en déduit notamment le score de chance du kobold.
"Reflexes" définit l'habileté, on en déduit le score "Agility qui représente la difficulté à être touché en combat.
Les caractéristiques vont donc de 2 à 12, et les scores secondaires sont calculés via la "handy table" et vont de 1 à 5. Le kobold choisit ensuite six compétences parmi les 23 qui sont proposées, regroupées par caractéristiques. Certaines sont cataloguées "dangereuses" et leur usage peut valoir une mort violente au kobold. Les compétences ont parfois des effets assez éloignés des canons du jeu de rôle. Par exemple, la compétence "sage" permet au joueur de poser une question au Mayor (le meneur de jeu) à laquelle il devra répondre honnêtement, par oui ou par non.
Un kobold a également des avantages et des défauts. Il commence par ceux de sa race : aboyer et grogner lui procure des bonus aux jets, mais uniquement s'il aboie plus fort que le précédent kobold à avoir fait usage de cet avantage. Il a également un goût très développé et une vision nocturne. Par contre, le kobold est complètement inconscient et ne connaît pas la peur - ce qui explique bien des choses. Il a également un goût délicieux et un kobold blessé devient un met de choix pour toute créature non-humaine se situant dans les environs. En plus de ces avantages et défauts, le kobold possèdera un avantage et un défaut définis aléatoirement. Par exemple, un kobold en chaleur se sentira irrémédiablement obligé de se frotter aux jambes des humains. Le matériel de départ du kobold est également défini de manière aléatoire.
A force de servir de chair à canon pour un sorcier maléfique quelconque, certains kobolds peuvent arriver à obtenir des pouvoirs magiques. Ceux-ci sont tout aussi loufoques que le reste. Par exemple, le kobold peut prétendre savoir invoquer un "démon qui adore dévorer les kobolds", juste pour que ses congénères ne lui demandent pas d'utiliser sa magie, vu qu'il a tout oublié du peu qu'il a pu apprendre.
Les jets s'effectuent contre le score d'une caractéristique. La difficulté indique le nombre de dés à lancer de 0 à 6, deux pour une difficulté normale. En cas d'opposition, on jette un nombre de dé équivalent au score secondaire de la caractéristique employée, avec une difficulté équivalente à la caractéristique de l'adversaire. Un kobold a un nombre de points de vie de départ égal à son score de "Brawn", entre 2 et 12 donc. S'il arrive à zéro, il est mort et peut servir de nourriture à ses petits camarades.
Mais il existe bien d'autres moyens de mourir. Chaque kobold a une table "Kobold Horrible Death" comportant douze cases. A chaque fois que le kobold fait quelque chose de mal, il coche une case. Le "mal" peut consister en un peu de couardise, utiliser une compétence dangereuse, oublier de crier "Gloire au Roi Torg" à chaque fois que son nom est mentionné, rater un jet de compétence, etc. A chaque fois, le joueur doit lancer 2d6 et additionner le nombre de cases cochées. Si le total dépasse 13, il fait aussitôt un jet sur une table appropriée (Horrible Death Chart) pour déterminer ce qui lui arrive et en général c'est très désagréable : une vache qui lui tombe sur la tête par exemple. Une fois mort, le joueur a le droit de se lever et de faire une oraison funèbre à son kobold avant d'être autorisé ou pas par les autres joueurs à recréer un personnage. Si ce n'est pas le cas, il est de corvée de pizza tandis que les autres continuent à jouer.
Contrairement à la plupart des jeux de rôles, Kobolds Ate My Baby! a un gagnant à la fin de la partie : le joueur qui a accumulé le plus de points de victoires. Ceux-ci sont obtenus en tuant des choses, en les cuisinant, en volant des bénés ou en faisant rire le meneur de jeu. Outre la gloire, les joueurs peuvent alors faire progresser leur kobold en investissant ses points dans diverses tables aléatoires de matériel, d'évènements ou carrément économiser pour offrir une tenue au kobold. Celle-ci lui tiendra lieu de personnalité : Bootlicker (lèche-bottes), Rules Lawyer (pinailleur), etc.
Les joueurs sont encouragés par les règles à utiliser le mime, les bruitages, la mauvaise foi, la triche, et en général à maintenir l'ambiance au plus haut niveau, pour ce jdr qui se définit comme "un jeu pour aller avec la bière et les bretzels". Tout refus entraîne bien souvent une mort horrible et aléatoire du kobold incriminé.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 15 octobre 2024.
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