Livre de 78 pages à couverture souple.
Deus Ex Machina, la quinzième extension d'In Nomine Satanis / Magna Veritas, est d’abord une grande campagne pour des équipes d'anges, de démons, voire les deux si les personnages sont membres du Bureau. Cette campagne avec plusieurs rebondissements ne mettra pas moins en jeu que des anciens dieux, un dysfonctionnement majeur dans les Marches Intermédiaires et le retour d’un Archange oublié de tous, ainsi que des révélations sur ses vraies origines.
Après une page illustrée recto-verso de couverture intérieure, le supplément débute par une courte introduction d’une page présentant le contenu et les auteurs. Puis le supplément commence avec une première aide de jeu (Attention à la Marche, 3 pages) qui rappelle le concept des Marches Intermédiaires au sein de INS / MV.
L’aide de jeu suivante (Passe-moi le Celte, 6 pages) traite de la culture celte qui va être largement réutilisée dans la campagne. Elle est suivie par une autre (Noms de dieux, 8 pages) qui fixe les règles concernant les incarnations de dieux anciens dans l’univers d’INS / MV et leurs puissances en termes de caractéristiques. Comme la campagne va porter sur le panthéon celte, des exemples sur les héros et les dieux celtes sont fournis plus en détail. Une dernière aide de jeu (Jouer des équipes mixtes, 2 pages) aborde la question de comment panacher des Anges et des Démons au sein d’un même groupe (notamment pour les besoins éventuels de la campagne) et conclut cette première partie.
La deuxième et majeure partie est constituée par la campagne elle-même (Delenda est Notre-Dame, 32 pages). Les Personnages Joueurs doivent empêcher trois dieux Celtes de regagner tout leur pouvoir en récupérant leurs objets de pouvoirs, ce qui se soldera, s'ils réussissent, par la destruction de Notre-Dame car c'est la puissance du Chaudron du Dagda qui la maintient debout.
Une fois la campagne clôturée, le supplément se poursuit avec une nouvelle aide de jeu supplémentaire sur les Celtes (Du décorum dans la campagne, 4 pages) et sur les Marches Intermédiaires (Univers en prêt à porter, 5 pages) qui détaille d’autres idées de Marches Intermédiaires pour continuer d’illustrer le concept. On retrouve ensuite les origines et l’évolution de l’Archange Catherine (Métamorphose de Miss Catherine, 3 pages) puis deux autres aides de jeu sur les autres acteurs majeurs de la campagne : la cathédrale Notre Dame (Extraits des Chroniques d’Yves, 3 pages) et Jack l’Eventreur (Jack, 3 pages).
Le supplément se termine sur une nouvelle mettant en scène Catherine (2 pages), les caractéristiques des PNJ Celtes (1 page) et la fiche de l’Archange Catherine (2 pages) sur un format identique au Scriptarium Veritas. On trouve enfin les crédits et sommaire sur une page, et une publicité pour les jeux Siroz Productions sur une autre page. Une page de couverture intérieure recto-verso vient conclure le supplément.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 4 avril 2016.
C'est avec cette campagne que j'ai commencé à me lasser un peu d'INS/MV. Les dieux celtes avaient-ils vraiment leur raison d'être ? Déjà que les vikings, j'étais pas trop pour...
De plus, la trame de la campagne est un peu linéaire, et ça se voit. Ceci dit, il y a quand même matière à de bonnes séances, et vos joueurs seront surpris de leurs opposants s'ils n'ont pas lu le 4e de couverture.
Certainement pas le supplément indispensable de la gamme, mais un bon quand même. De toute façon, à cette époque, y'en avait pas des masses de mauvais...
Revival celtique à tous les étages...
Sauf que bon franchement cette fois encore on se serait bien passé de suivre la mode avec INS/MV. Bon le travail est sérieux, documenté, voilà voilà. Allez on va dire qu'il s'agit d'un exemple de ce qu'on peut faire en tant que retour des cultures traditionnelles dans le grand jeu et qu'après on se débrouillera.
Bon la campagne est longue. On y trouve des celtes donc, plus qu'à satiété. Ah et pis des bouts de Jack l'éventreur ; pourquoi pas me direz-vous ? Les auteurs avaient du lire From Hell juste avant. Il y a l'habituel passage où les pjs sont d'horribles renégats incompris par leur hiérarchie. Ce coup-ci l'archange qui est accusé à tort, c'est Catherine, encore une femme, mais je ne ferais pas de mauvais esprit. C'est copieux (fi des marges envahissantes caractéristiques de la gamme), c'est clair, ça tourne bien, mais bon c'est franchement pas folichon.
Deus ex Machina, c¿est nourrissant, pas très bon, mais pas mauvais non plus.
Les celtes à INS... c'est un peu du réchauffé et franchement les troisièmes forces one shot c'est un peu énervant à la fin, mais la campagne est bien amenée et on a droit à quelques scènes d'anthologie à Notre-Dame. Un supplément pas indispensable mais correct.
Moi, ça ne me gêne pas du tout les 3eme force "one shot". Certes, ça fait fouillis: tiens, jack l'éventreur, trop cool, on le met? Mais c'est sur les celtes... bof, pas grave... hé, et on pourrait aussi mettre des archanges rénégats. Ah, ouais, pas mal.
Mais bon, la campagne reste sympa et cohérente (sans être exceptionnelle), et la documentation, complète, sur les celtes, avec la description du fonctionnement des marches et la description de quelques-unes, en font un bon supplément.
Deus Ex Machina, c'est un des derniers suppléments troisième force de la seconde édition est c'est ama surement pas le plus mauvais. Une campagne sur les Celtes, est-ce que ça a lieu d'être ? Pour ceux comme moi qui aime tous ces petits éléments qui enrichissent le background du jeu, c'est du tout bon. Les Celtes en eux-même sont très correctement décrits et sont tout à fait exploitables ultérieurement : Dieux, origines, pouvoirs, vous avez tout ce qu'il vous faut.
La campagne en elle-même ? Assez excitante, assez ouverte, nous avons pris beaucoup de plaisir à la faire jouer. Intro et Fin très chouettes, suffisamment de complexité et d'éléments se téléscopent pour rendre le produit final à la hauteur des espérances. Je recommande chaudement.
Deus Ex Machina est une campagne pour la seconde édition d'INS/MV. L'histoire tourne autour d'une nouvelle faction de la troisième force que l'on nous présente : les Celtes. On aime ou on aime pas, pour ma part j'aurais préféré un panthéon polythéiste un peu plus connu que celui des Celtes. Bof donc.
La campagne en elle-même est assez bien ficelée et procurera de nombreuses heures de jeu même si son intérêt reste assez limité. Le tout laisse un goût assez mitigé, je noterais l'intérêt général de l'ouvrage à 3 mais il est remarquablement bien rédigé et documenté. Un bon 4 sur la qualité donc. Et comme le but premier est tout même de nous faire jouer une campagne et que celle-ci est très bien construite, on va rester sur un 4/5.
Deus Ex Machina donne d’abord le sentiment d’un supplément à la Berseker façon : "ah ben, il nous manquait plus que le panthéon Celte pour avoir la photo de famille complète dans INS / MV". Vu le grand bazar qu’est devenu à ce stade INS / MV avec les renégats, les Marches Intermédiaires, le Bureau, toussa, toussa, on n’est pas certain d’être particulièrement acheteur si on s’arrête à la 4ème de couverture ou en feuilletant rapidement le contenu.
Sauf que c’est de la très bonne came. Les aides de jeu sont bien ficelées et sont là pour servir une campagne à rebondissements, en mettant en œuvre justement un paquet de concepts développés précédemment dans INS / MV et qui tournent ici redoutablement bien.
Comme pour les autres suppléments de la gamme, c’est toujours aussi bien écrit et agréable à lire, et bien illustré. Alors oui, ce n’est pas non plus l’acmé du jeu de rôle, oui vous pouvez aussi faire l’impasse sur les révélations de ce supplément même si vous êtes un MJ forcené de INS / MV. Mais vu l’angle de départ, ce supplément qu’on aurait pu penser anecdotique ou trop daté reste encore une réussite plus qu'honorable à tous points de vue.
Critique écrite en avril 2016.
J'ai fait jouer Deus Ex Machina il y a une vingtaine d'années environ et j'en avais gardé le souvenir que c'était excellent. Mais je viens de le relire, vierge du ras-le-bol 3ème force compréhensible des critiques précédentes, et avec un oeil neuf.
J'ai donc entamé ma lecture "20 ans après" avec le background Celte, les Marches Intermédiaires, les dieux celtes et leurs pouvoirs. Et j'ai tout de suite été entousiasmé. Certes, c'est clairement du background "mort" (=qui ne servira jamais aux PJ et qui n'en n'auront probablement jamais conscience) mais c'est une lecture plaisante pour le MJ et bien construite.
Suit la campagne. Le scénario introductif est un petit scénario sans prétention qui se contente d'ouvrir des portes sur la thématique de la campagne et de laisser un parfum de mystère.
On continue avec Jack l'Eventreur. L'idée de cette partie est de mettre en lumière le fait que les marches intermédiares sont proches (permettant le retour des celtes). Mais c'est vrai que ça n'a pas de sens particulier dans la thématique de la campagne. Dommage qu'ils n'aient pas trouvé une idée plus appropriée. Cette campagne parle du retour des celtes s'associant à l'Archange renégat Mathias pour attaquer Notre-Dame. L'auteur aurait peut-être pu écrire un scénario qui prépare cette révélation.
On plonge ensuite en plein coeur de la campagne avec des événements politiques pilotés par Mathias et Ogmios (apparition d'un parti indépendantiste breton) et la récupération de la Lance de Lug. C'est une partie de la campagne de qualité.
Mais la suite se gâte un peu. Dominique adjoint aux PJ trois PNJ. Un spécialiste des marches intermédiaires, un traitre dissimulé et une archange renégate dissimulée aussi (Catherine). Ca a un côté complètement "what the fuck". Déjà, que fait Catherine ici ? Elle est Déméter, Eve, la protectrice des femmes. Quel rapport avec une menace celtique ? Et si vous vous posez la question, Dominique n'est ni au courant pour le traitre, ni pour Catherine.
Les PJs doivent maintenant réaliser des micro-enquêtes liées à des manifestations des marches intermédiaires qui se terminent par un combat pour récupérer l'épée de Nuada.
Et là, on attaque le final... Un archange (certainement un renégat) a ouvert la porte secrète de Notre Dame et volé les objets celtiques. Donc, c'est lié à l'affaire des PJs. Notre traitre trahit les PJs ; Dominique, trop con, les accuse effectivement de s'être allié avec Catherine (sous prétexte que c'est une ex-déesse comme les celtes) suite à la délation d'un ange d'Emmanuel (qui servait il y a quelques années de ça le dernier Archange passé renégat de l'histoire). Mmmm okay... Et les voilà partis pour se faire torturer et interroger (dans le bon ordre ?).
Et, c'est alors que, dans leurs geôles, ils reçoivent la visite de leur collègue qui leur dit : "Je sais que vous n'êtes pas des traitres alliés à Catherine, parce que Catherine, c'est moi". Ta ta ta ! Voilà le Deus Ex Machina du titre. Franchement, ce passage est mauvais. Mais ça reste court et en ne laissant pas le temps à la frustration de s'installer chez les PJs, ça peut passer.
D'autant que le final est épique à souhait. Il revient aux PJs de sauver Notre Dame et protéger le chaudron de Dagda qui alimente la cathédrale. Ce combat oppose les dieux celtes et leurs héros plus Mathias, contre Catherine et les PJs et la faible aide qu'ils peuvent trouver à Notre Dame (étonnamment vide d'ailleurs). Le tout sur fond d'invocations d'archanges. Et malgré tout, les PJs pourront garder les spotlights (entre 4 dieux celtes et Matthias, il y a de quoi faire).
Difficile de donner une note maximale, parce que cette campagne est vraiment perfectible. Mais dans l'ensemble, ça reste une bonne campagne : 4/5.
Critique écrite en mars 2022.
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