L'écran à quatre volets, illustré côté joueurs en bichromie noir et rouge, laisse aux meneurs de jeu un accès permanent aux informations suivantes : d'abord un résumé des armures et des protections, des informations sur la santé (récupération et séquelles) et les règles sur les jokers ou l'intensité dramatique. Les deux panneaux suivants résument toutes les natures avec les avantages et inconvénients qu'elles apportent. Ces natures sont accompagnés des caractéristiques de quelques personnages génériques (caïds, flics, etc.) et des attributs. Le dernier panneau, enfin, résume le fonctionnement des tests et donne la liste des talents disponibles pour les personnages.
Le livret qui l'accompagne s'ouvre sur un bref erratum d'une demi-page avant d'entamer un chapitre sur les séquelles (deux pages et demie) et leurs conséquences. Dans le livre de base était évoquée la possibilité de donner des séquelles aux personnages en fonction de la quantité de dommages reçues, mais la nature de ces séquelles était laissée au bon vouloir de la Voix Off (le meneur de jeu). Cette aide de jeu énumère donc une série de séquelles que les personnages peuvent recevoir, en fonction de ce qui leur est arrivé : absences, défiguration, ridicule, etc. Les séquelles peuvent être physiques, mentales ou sociales. Ce chapitre se termine sur une série de tables aléatoires pour la Voix Off aimant le jeu.
Des démons et des hommes (7 pages) est une aide de jeu sur l'invocation démoniaque et la manière d'en gérer une en cours de partie si les personnages-joueurs tentent leur chance. Est donc expliquée la manière dont se déroule une invocation dans Hellywood, et la manière qu'ont les invoqués d'y répondre. Cette partie détaille aussi les façons de fonctionner de chaque Asservi, avec quelques principaux hommes de main pour chacun.
Liste de contacts (4 pages) fournit 16 PNJ pouvant servir de contact ou d'ennemi pour les personnages. Chaque contact est présenté avec son coût pour l'obtenir en tant qu'allié, ses caractéristiques générales, le quartier où il traîne, le type d'aide qu'il peut apporter, son histoire, et une amorce de scénario centrée sur lui."Le Serpent de jade" (8 pages) est un scénario centré sur Chinatown où une invocation ratée menace de mettre en danger le doux ronronnement de l'équilibre des forces que connaît Heaven Harbor. Les personnages vont se retrouver embringués dans cette histoire qui les dépasse alors qu'ils viennent simplement récupérer de l'argent chez un mystique chinois... Mais il pourrait bien y avoir du nouveau côté forces démoniaques et certains risquent de ne pas être contents.
Dead end (8 pages) est le deuxième scénario du livret. Le frère des personnages a fait une grosse bêtise lors d'une énorme fête, et il est apparemment directement responsable d'une overdose. Les liens familiaux et d'amitié des personnages vont jouer, et ils vont essayer d'enterrer l'affaire, qui semble bien plus grave qu'une simple histoire de junkies, au milieu d'une fête qui part en vrille. Surtout que le type que les personnages sont venus aider a disparu.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 20 août 2023.
Très classiquement, ce supplément se compose de l'écran en lui-même et d'un livret. L'écran est au format John Doe, il est donc plutôt petit. J'aime beaucoup ce format, mais en cette affaire tout est histoire de goûts, comme pour l'illustration qui est dans la droite lignée de celle du livre de base. Côté MJ, rien que de très classique avec les quelques tables utiles en jeu.
Le livret est à mon avis particulièrement réussi. On y trouve notamment un gros morceau : des précisions sur les invocations de démons, qui étaient restées un peu dans le flou dans le livre de base. Ici, les démons prennent corps, et c'est vraiment très bien. Pour résumer, à Hellywood invoquer un démon, c'est quelque part entre le pacte démoniaque classique avec pentacle et bougies noires, et la discussion avec un parrain de la mafia peu amène dans un restaurant italien...
Le reste du livret propose une liste de contacts pour les joueurs (pratique), et deux gros scénars, qui sont tous les deux très bien. Ils sont peut-être un peu difficiles pour des scénars qui sont parmis les premiers à sortir pour le jeu, mais au vu de leur qualité, on ne va pas se plaindre !
Au final, un bel écran et un très bon livret, alors je ne vois pas de raison de ne pas lui mettre un bon 5/5. Vivement la suite !
Critique écrite en décembre 2009.
Cinq mois après la sortie d'Hellywood, les éditions John Doe en publient l'écran, accompagné comme il se doit d'un livret. De cet ensemble, ce qui fera le plus débat, c'est justement l'écran de jeu. Si le côté « MJ » réunit classiquement les tables essentielles pour la gestion d'une partie, le côté « joueurs » est décoré d'une illustration qui, poussant encore plus loin le style graphique entrevu dans le livre de base, tend à l'abstraction. Certains apprécieront, d'autres pas. L'objet, en tous cas, ne laissera pas indifférent et affirme un caractère fort.
Le livret, lui, est plus consensuel. Après un court errata, qui témoigne du soin apporté au livre de base, vous y trouverez un très utile article sur les invocations. Les informations dont nous disposions jusque-là rendaient difficile la gestion de cet aspect du jeu. Voilà qui vient atténuer l'un des principaux reproches que l'on pouvait nourrir à l'égard d'Hellywood (voir JDR Mag n°2). Plus anecdotique, le livret propose également une série de personnalités pouvant servir de « contacts » : sympathique mais pas indispensable, d'autant que le livre de base était déjà bien fourni en la matière.
Enfin, la plus grande partie de l’opuscule est constituée de deux scénarios. Tous deux sont de qualité mais ne sont pas à mettre entre toutes les mains. Ils demandent une réelle maîtrise de la part du MJ qui devra se montrer capable de jouer sur des rythmes temporels très variés : savoir temporiser (Le Serpent de Jade) comme animer des poursuites frénétiques (Dead End).
Sans se révéler indispensable, ce premier supplément de qualité intéressera les MJ désireux de poursuivre la descente aux enfers de leurs PJ.
Alcibiade (Jeu de Rôle Magazine n°4)
Critique écrite en décembre 2009.
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