Livre de 164 pages à couverture souple
Ce supplément de la collection Mythic Vistas propose d'utiliser le d20 System comme base d'une campagne dans l'Empire romain. Il présente une version semi-historique de la Rome antique : l'Histoire est respectée, mais l'ouvrage intègre tout de même des éléments fantastiques issus de la mythologie et du folklore romains.
Le premier chapitre (9 pages) passe en revue les différentes époques de jeu possibles et les différents types de personnage que les joueurs peuvent y incarner. Il décrit également les diverses nationalités que compte l'Empire romain et leurs particularités techniques.
Le chapitre deux (25 pages) est consacré aux classes de personnages et se divise en deux grandes parties. La première commence par passer en revue les classes de base décrites dans le Manuel des Joueurs, en indiquant pour chacune la place qu'elle peut occuper dans l'Empire romain et les nationalités qui peuvent y prétendre. Elle introduit également une nouvelle classe typiquement romaine : le gladiateur. Sur le même principe, la deuxième partie de ce chapitre survole les classes de prestige issues du Guide du Maître et explique comment les intégrer à une campagne romaine, avant de détailler cinq nouvelles classes de prestige : Crime Boss (magnat du crime), Orator, Pankretiast (expert de la lutte romaine), Soothsayer (devin) et enfin Vigil.
Le chapitre trois (9 pages) décrit quelques nouvelles utilisations des compétences existantes et introduit également une nouvelle compétence : la conduite de chars. La description de cette compétence propose quelques règles simples permettant de simuler les courses de chars. Ce chapitre propose également une trentaine de nouveaux dons.
Que ce soit dans l'arène, sur les champs de bataille ou en politique, la célébrité est un élément essentiel de la réussite sociale. Le chapitre quatre (7 pages) propose donc un système complet permettant de gérer la notoriété des personnages à travers un modificateur évoluant en fonction des hauts faits des PJ et qui aura une influence sur de très nombreux tests de compétence.
Le chapitre cinq (8 pages) est consacré à l'équipement. Il s'intéresse surtout aux nombreuses armes et armures que l'on peut rencontrer dans l'Empire romain, mais décrit également quelques types de chars.
Le chapitre six (13 pages) est un additif au catalogue de sorts du Manuel des Joueurs. Il présente la liste de sorts de la classe d'Orateur, et décrit une trentaine de nouvelles incantations, ainsi qu'une quinzaine d'objets magiques pour la plupart inspirés de la mythologie romaine. Ce chapitre décrit également les règles permettant de gérer le mauvais oeil, un pouvoir des jeteurs de sorts qui leur permet d'apporter la malchance et le malheur à leurs ennemis.
Le chapitre sept (11 pages) s'intéresse aux créatures que les personnages pourraient croiser au cours de leurs aventures à travers l'Empire romain. Il commence par dresser la liste des animaux que l'on peut rencontrer dans les différentes provinces et décrit quatre nouveaux animaux : les aurochs, les cerfs, les girafes et les autruches. Ce chapitre s'intéresse également aux monstres et autres créatures surnaturelles, et fournit une liste de créatures issues du Manuel de Monstres en indiquant leur place dans le monde antique et les provinces de l'Empire romain dans lesquelles elles vivent, ainsi que les modifications à leur apporter. Ce chapitre propose également les profils d'une dizaine de créatures issues de la mythologie ou du folklore romains tels que les bonasus, les furies ou les leucrottes, et se termine par quelques considérations sur l'intégration des races non humaines dans une campagne romaine.
Les quatre chapitres suivants proposent une description détaillée de l'Empire romain. Le chapitre huit (11 pages) propose un survol des nombreuses provinces romaines, alors que le chapitre neuf (24 pages) raconte sa longue histoire. Le chapitre dix (14 pages) s'intéresse à divers aspects de la culture romaine : les classes sociales, le statut des femmes et des enfants, le système de clientèle, l'administration, le calendrier romain et les fêtes religieuses ou civiles, la monnaie et enfin l'armée et son fonctionnement interne. Enfin, le chapitre onze décrit la religion romaine : il commence par présenter la mythologie d'origine avant d'évoquer l'importation de nouvelles divinités lors de l'expansion de l'Empire et l'évolution de la religion.
Le douzième et dernier chapitre (10 pages) propose un scénario intitulé "The Soothsayer". Il est destiné à des personnages débutants, engagés par un riche patricien romain, qui leur demande de se rendre jusqu'au sanctuaire d'un devin situé sur un volcan et de l'interroger sur le destin de sa famille. De nombreux dangers vont transformer ce pèlerinage en véritable périple.
L'ouvrage se termine par deux pages de bibliographie et deux pages d'index.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.
Eternal Rome fait partie de ces ouvrages dont on ne sait trop quoi dire... en bien ou en mal.
En ce qui concerne les aspects techniques, pas de surprise notable, et les habitués du d20 System avancent en terrain connu. C'est un peu dommage, d'ailleurs : l'auteur cherche à faire correspondre - de gré ou de force - tous les éléments de D&D3 au monde romain, ce qui produit des résultats plutôt surprenants, notamment en ce qui concerne le monde magique : les prêtres de D&D harnachés et armés de masses lourdes font un peu tâche, par exemple. Et l'auteur semble oublier que les druides celtiques n'ont guère de rapport avec leurs homologues de D&D. Par ailleurs, on se demande comment conserver l'aspect pseudo-historique d'une campagne avec des PJ un tant soit peu expérimentés et capable de prouesses magiques dévastatrices... un ajustement de la puissance des sorts aurait été le bienvenu.
La description de l'Empire romain que ce supplément propose est suffisamment complète pour servir de base à une campagne, sans tomber dans l'encyclopédie indigeste. On sent que l'auteur s'est bien documenté et a produit un bon "digest" de ses lectures. Malheureusement il ne va pas tellement plus loin et ne fait que trop rarement le lien entre cette présentation historique et le jeu de rôle lui-même. Les idées de scénarios ou de campagnes se font très rares, et les quelques propositions sont d'une banalité navrante. De même, la présentation de la culture romaine se limite aux poncifs et manque cruellement de ces petites anecdotes et détails croustillants qui permettent de donner du relief à la vie quotidienne des aventuriers. Bien sûr, quelques heures de recherche sur Internet ou dans une bibliothèque permettent de combler cette lacune, mais cela nuit grandement à l'intérêt de ce supplément, car les infos qu'il contient sont elles aussi très faciles à dénicher.
Eternal Rome a le mérite de proposer un scénario d'introduction, chose assez rare dans ce genre de productions. Dommage qu'il soit très dirigiste et se termine par une sorte de dungeon crawl assez incongru.
En conclusion, Eternal Rome est bien moins inspiré que les précédents volumes de la collection Mythic Vistas. Si vous souhaitez faire découvrir l'Empire romain à vos joueurs, jetez-y un oeil car il y a quelques bonnes choses à y récupérer. Mais attendez-vous tout de même à pas mal de travail supplémentaire.
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