Livret de 32 pages, avec une couverture cartonnée souple.
Russian Roulette est le deuxième tome de la campagne en trois parties intitulée Kazan Gambit Trilogy. Elle s’adresse à un groupe de 4-6 juges de niveau 3 à 5 et se déroule (principalement) dans le secteur 190 de la Méga Cité 1, en 2123-2124.
Comme pour tous les suppléments de la gamme, la deuxième de couverture présente les informations de rigueur sur l’Open Game Licence qui motorise le Judge Dredd D20. Viennent ensuite une page de sommaire et de crédits, puis une introduction de deux pages rappelant les événements du module précédent (The Sleeping Kin) et présentant le synopsis de ce nouveau module.
Les nouveaux événements démarrent deux semaines après la fin de ceux de The Sleeping Kin. Suivent trois Progs qui permettent aux juges de retrouver la trace des agents dormants clonés sur le défunt War-marshal Kazan.
Le Prog 1, intitulé Neighbour Nuisance(14 pages), se décompose en six scènes qui confrontent les juges joueurs aux conséquences de la dégradation des relations entre les immigrants soviétiques de East-Meg 1 et les habitants du secteur 190, en particulier suite à la parade du jour de l’Apocalypse. Face à cette situation, décision est prise de reloger les habitants soviétiques dans une autre zone du secteur 190. Les juges joueurs jouent un rôle particulier dans l’organisation de ce transfert. Pendant qu’ils sécurisent les alentours, un drame frappe la communauté soviétique, qui conduit à l’enquête du Prog 2.
Ce Prog 2 est intitulé Counterattack. Au fil de 4 scènes et 6 pages, les joueurs suivent la piste d’une milice de Citi-Def qui a pris possession d’armes prohibées afin d’appliquer aux résidents soviétiques une justice concurrente de celle du Département de la Justice. Ils apprennent en fin de Prog que le juge suprême d’EM1, Josef Bulgarin, qui a péri lors de la guerre de l’Apocalypse, a survécu sous la forme d’une puce biologique depuis laquelle il manipule la Citi-Def pour contrecarrer les plans posthumes de son ancien rival, le War-marshal Kazan.
Enfin, le Prog 3, Above the Law (8 pages, 4 scènes), lance les juges sur la piste d’un agent dormant soviétique qui s’est embarqué dans un vaisseau spatial, afin de déclencher le plan terminal du War-marshal Kazan. Après s’être équipés pour pénétrer dans le vaisseau, les juges explorent celui-ci à la recherche du comploteur, faisant diverses rencontres en chemin. La poursuite fait passer les PJ du vaisseau spatial à un satellite du Département de la Justice, depuis lequel le clone soviétique déclenche une attaque nucléaire sur la Méga-Cité 1.
Le scénario s’achève sur ce cliffhanger, qui sera dénoué dans le troisième tome de la trilogie, Target : Mega-City One. La dernière page du livret propose un nouveau profil de vie antérieure (prior life : Muscle) pour la création des PNJ.
Cette fiche a été rédigée le 10 août 2017. Dernière mise à jour le 27 août 2017.
Ce deuxième volet de la campagne est un cran en dessous du premier.
Les trois Progs offrent toujours des hypothèses de jeu intéressantes : en particulier le travail d’accompagnement du relogement des immigrés soviétiques qui est confié aux juges peut offrir, au choix du MJ, des moments résolument délirants ou en prise avec notre actualité bien réelle…
Et les progs s’efforcent de solliciter les différentes compétences des juges : interaction / autorité en début de module, enquête en milieu de module, action à la fin…
Mais le sentiment qui domine à la lecture du module, c’est la frustration devant la faible influence des personnages joueurs. Quoi qu’ils fassent, quelles que soient leurs idées, leurs initiatives, voire leurs intuitions, les événements majeurs du scénario se produiront immanquablement au moment prévu, et forcément de la manière posée par le scénario. Ce déterminisme pourrait en décourager certains.
Par ailleurs, en se précisant, la menace perd en partie de son intérêt dans la mesure où elle rappelle fortement celle du scénario « Slaughter Margin », paru de nombreuses années plus tôt. On aurait pas été contre un peu plus d’originalité. En revanche, on ne fera pas reproche à ce module de nous proposer une scène (quasi) finale réminiscente de celle de « Bad Moon Rising », puisque ce dernier est postérieur de plusieurs années.
Le cliffhanger est toutefois très efficace et donnera à coup sûr envie de connaître la suite des événements.
Enfin, à l’exception des plans et du matériel (ce qui n’est déjà pas mal), les illustrations qui parsèment le module sont strictement sans rapport avec son intrigue.
Verdict : une suite efficace, mais dont l’originalité et la linéarité déçoivent un chouïa.
Critique écrite en août 2017.
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