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Le jdr, tout le jdr, rien que le jdr (levez la main droite et dites je le jure)

Faith and Fervour

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Références

  • Gamme : Conan OGL
  • Sous-gamme : Conan OGL - 1ère Edition
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de règles et de contexte
  • Editeur : Mongoose Publishing
  • Langue : anglais
  • Date de publication : janvier 2006
  • EAN/ISBN : 978-1905471300
  • Support : Papier et Electronique
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre en quadrichromie de 96 pages (papier pulp) à couverture rigide.

Description

Les nouvelles de Robert Howard fourmillent de serpents géants adorés comme des dieux et de divinités grotesques et démoniaques. Les véritables dieux ne sont cependant pas tangibles et leur existence reste liée à la mythologie. Ils ne s’en livrent pas moins à d’épiques batailles et luttent d’influence à travers leurs prêtres omniprésents et parfois les rois des nations qui se laissent influencer par ces derniers. Les dieux sont hors de portée du commun des mortels mais personne n’oserait s’en moquer.

Ce supplément traite donc des divinités vénérées à l’Âge hyborien, de leurs prêtres et des avantages que la prêtrise peut procurer. L’avancée dans la connaissance du panthéon ou du dieu qui est vénéré permet de progresser dans les « mystères », apportant généralement des bonus à des compétences spécifiques.

L’ouvrage commence par les crédits et la table des matières (1 page), suivis de l’introduction (1 page).

Prayer & Sacrifice (5 pages) présentent les différents types de religion (nature, mysticisme, prophétie, divinité révélée), les conditions et les bénéfices généraux de l’adoration. Skills & Feats (7 pages) dresse une liste de nouvelles compétences, dont la conversion (utilisant la diplomatie), ainsi que de nouveaux dons et sorts.

Mitra’s Might (8 pages) détaille la religion monothéiste, essentiellement suivie dans les nations hyboriennes et dont Conan se rapproche de plus en plus au fur et à mesure de ses séjours prolongés en Aquilonie. La philosophie de Mitra est basée sur la vérité. La religion possède 7 mystères et interdit l’usage de la sorcellerie. À ce titre, il est l’adversaire principale de Set et des démons. Aquilonia’s Asura (2 pages) est une divinité adorée secrètement en Aquilonie. Importée du Vendhya et suffisamment différente pour se distinguer de ses racines initiales, elle est pourchassée impitoyablement par les prêtes de Mitra qui l’assimilent à un démon.

Gods of the Black Kingdoms (16 pages) décrit certaines des principales divinités parmi la multitude vénérée dans les Royaumes Noirs. L’adoration des ancêtres et l’animisme sont également évoqués. Certains sont liés à la nature, d’autres carrément démoniaques, mais tous sont généralement brutaux et requièrent des sacrifices humains.

Brythunian Heresies (3 pages) s’attache à une religion proche du druidisme et de la wicca. Le panthéon de Cimmérie est abordé dans Crom & his Dark Race (3 pages), où de nombreux dieux sont liés à la future religion celtique. Les Cimmériens ont également des oracles et des bardes aveugles pratiquant la divination. Lorsque les peuples qui fondèrent les nations hyboriennes mirent à bas l’'empire d’Achéron, Bori devint la principale divinité. Abordé dans le chapitre Hyborian Bori (2 pages), son culte s’est progressivement effacé depuis au profit de Mitra, mais il reste encore présent dans le Gunderland et l’Hyperborée.

Les sorciers d’Hyperborée recourent souvent à la création de zombies et adorent Louhi, une déesse de la mort, dont le culte est présenté dans Hyperborean Heresies (2 pages). Les plaines d’Hyrkanie et l’empire de Turan sont aussi leurs lots de divinités, à la tête desquelles figurent Erlik et son prophète Tarim, mais les shamans sont également très présents en Hyrkanie, Lords of Hyrkania & Turan (3 pages). Ancient Traditions in Khitai (4 pages) traite des croyances de cette nation mystérieuse où la population vénère essentiellement ses ancêtres et  diverses divinités, tandis que les sorciers vouent leur âme aux démons. Interdit en Stygie, le culte d’Ibis est implanté depuis la nuit des temps en Nemedia’s Ibis (3 pages) et partagent des relations teintées de méfiance avec les adorateurs de Mitra. Associéà la sagesse et à l’alchimie, Ibis n’est en pas moins une divinité qui était déjà adorée dans l’empire d’Achéron il y a plus de trois millénaires.

Les peuples du Nord adorent les géants, dont la mythologie est brièvement abordée au début du film Conan le barbare Nordheimir Religion (2 pages). Sur les terres pictes, pourtant voisines, les diverses tribus ont une religion plus proche de la nature, mais également plus sombre et cruelle. Dark Rites in Pictland (5 pages) en dresse un portrait, sans oublier la religion des Liguréens, un peuple quasiment disparu proche du druidisme. Chacune des cités États de Shem possède généralement sa propre divinité, mais la population reconnaît les autres divinités du panthéon. Shem’s Polytheism (12 pages) énumèrent plusieurs de ces dieux.

La religion en Stygie est polythéiste, mais Set représente le dieu suprême auquel tous les autres sont soumis. Les prêtres de ce dieu-serpent dirige le pays d’une main de fer. The Faith of Set (3 pages)  présente le panthéon stygien et les sept mystères de Set. Mystical Reverence for Asura (4 pages) traite du panthéon du Vendhya et des diverses croyances. La population du Zamora est connue pour adorer toutes sortes de divinités, toutes plus bizarres les unes que les autres. Le chapitre Religion in Zamora (3 pages) en présente quelques-unes. Mitra & Zingara (3 pages) : le Zingara n’est pas une nation hyborienne, mais Mitra n’en exerce pas moins une influence certaine, même s’il n’est pas le seul représenté.

Arcane Religions (2 pages) parlent de cultes trop restreints pour qu’un chapitre complet leur soit dédié. Même si les dieux ne sont pas des être tangibles, le pouvoir des prêtres est énormes, car ils sont généralement non seulement érudits, mais aussi les gardiens d’un pouvoir mystique. A ce titre, ils inspirent le respect. Le chapitre Roleplaying Priests & Cultists (1 page) décrit également l’importance de la réputation pour les prêtres.

L’ouvrage s’achève par le texte de la licence OGL (1 page).

Cette fiche a été rédigée le 29 novembre 2015.  Dernière mise à jour le 30 août 2019.

Critiques

The King  

Alors là, chapeau ! Alors que le D20 nous gratifie de nouveaux sorts dès la moindre occasion, a fortiori pour les suppléments sur les religions, l’auteur a su résister et on n’y trouve qu’un seul sort, ce qui fait de Conan D20, à ma connaissance, le seul jeu d’heroic-fantasy qui possède des panthéons sans magie intrinsèque. De même, les talents restent les mêmes, mais ils apportent un nouvel aspect, notamment en matière de psychologie ou de domination des foules.

À l’âge hyborien, un prêtre n’est pas un charlatan, enfin pas forcément. En effet, chaque panthéon est organisé à la manière d’une confrérie et plus on progresse, plus on y apprend des mystères qui touchent au sacré et au mystique. Les dieux n’ont pas une présence avérée parmi les mortels et ils n’octroient donc pas de sorts spécifiques, mais tout un commun se garderait bien pour autant de les blasphémer.

Ce supplément peut dérouter quand on est habitué à voir les sphères des divinités interférer toujours et partout. De plus, l’aspect mythologique est peu développé mais il permet de bien interpréter l’aspect du divin, en saupoudrant ici et là des touches d’irrationnel, un peu à la manière des puissances dans Guildes.

De par sa nature, Faith and Fervour n’est pas indispensable, d’autant plus que le livre de base et les suppléments régionaux possèdent tous un chapitre sur la religion qui est quasiment intégralement repris dans celui-ci (mais il contient aussi nombre de panthéons inédits). Il est donc fort possible qu’un MJ puisse s’en passer.

Pour ma part, étant fan de Glorantha, ce livre ouvre des perspectives originales que l’on découvre également dans certaines nouvelles d’Howard (La fille du géant de gel, par exemple), où le divin est inaccessible aux mortels qui peuvent néanmoins parfois déchirer le voile du mystère.

Critique écrite en avril 2017.

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