Livre au format 305 mm x 210 mm, couverture rigide, 112 pages.
Rerum Demoni est un supplément pour Aquelarre, le jeu de rôle démoniaco-médiéval. Il est entièrement consacré au Démon, sous ses diverses facettes de mage, de corrupteur lubrique, de rebelle avec ou sans cause, et dans ses relations avec les hommes du monde d'Aquelarre.
Rerum Demoni est né du fait de l'abondant courrier qu'ont reçu les auteurs du jeu Aquelarre, courrier dans lequel les gens se plaignaient de la faible place consacrée aux démons dans le livre de base du jeu (qui se contentait d'en citer les noms).
Rerum Demoni commence avec une description (4 pages) des démons majeurs (Lucifer, Belzébuth, Astaroth, etc.). Les informations livrées dans ce chapitre sont surtout tirées des oeuvres de Collin de Plancy, d'Eliphas Levi, d'évangiles apocryphes et de diverses traditions hébraïques. Mais aucune caractéristique de ces démons en termes de jeu n'est fournie : ce chapitre n'est pas là pour servir de "Aquelarre's most wanted" ou de pioche pour un tableau de chasse.
Il se poursuit avec un bestiaire infernal (11 pages), avec des démons mineurs (Abigor, Anazareth, Lilith, Nergal, etc.), des créatures de l'Enfer (androgynes, Baphomet, dragon, Léviathan, etc.), des esprits condamnés (Abelard, Cyprien, Trismégiste, etc.). Ce bestiaire s'écarte un peu du fond de jeu d'Aquelarre, qui était surtout ancré dans les traditions et croyances populaires de la péninsule ibérique. Ici, on trouve des créatures issues de la démonologie classique, en grande partie inspirée de la mythologie grecque et latine. Et pour le coup, les caractéristiques de ces créatures sont données en termes techniques de jeu.
Le chapitre suivant (9 pages) apporte une nouvelle liste de sortilèges, de niveau 1 à 7, qui n'avaient pas pu être mis dans le livre de base pour cause de manque de place, et qui s'attachent par exemple à la magie "sympathique" (danse), à la magie domestique (fertilité), et à la magie des alchimistes (création d'homoncules). Les personnages magiciens pourront donc user des sortilèges aussi variés que "Douleurs de l'enfantement" (niv. 1) ou "Réveiller les morts" (niv. 4), du sympathique "Fidélité" (niv. 3) au terrifiant "Grande messe noire" (niv. 7).
Le chapitre suivant (11 pages) nous entraîne à la découverte de quelques figures historiques des divers royaumes du monde d'Aquelarre (avec leurs fiches techniques en termes de jeu). Les personnages des joueurs pourront donc côtoyer, ou affronter, selon les envies du MJ, Henri d'Aragon, poète, homme politique et alchimiste castillan, Ramon Muntaner, guerrier et chroniqueur catalan, parti se mettre au service de l'empereur de Constantinople, Muhammad ben Abraham ibn Amed Alavi, médecin, astronome, poète et mathématicien judéo-arabe, le roi Pierre d'Aragon, ou Bertrand Duguesclin, guerroyant à la tête des mercenaires français des Compagnies Blanches aux côtés d'Henri de Trastamara contre Pierre le Cruel.
Un court chapitre (2 pages et demie) est consacré à l'image du diable, dans les diverses religions et mouvements de pensée : le diable hébreu, le diable chrétien, le diable médiéval, enfer et purgatoire.
Les "légendes infernales" (4 pages) fournissent dix synopsis de scénarios, d'une cinquantaine de lignes chacun. Chaque idée d'aventure est présentée avec une courte introduction présentant le contexte, puis une série de suites possibles. Pour un MJ, il y a là de quoi piocher des idées pour le cas où quelques copains débarqueraient sans prévenir et en disant : "on se fait une petite soirée d'Aquelarre ?". Et pour un MJ plus ambitieux, ce sont des idées à développer pour des scénarios plus étoffés.
Viennent ensuite une série de scénarios plus conséquents que les synopsis précédents.
"Deus ex machina" (par Miguel Aceytuno) est un court scénario (3 pages), donné pour 6 PJ, dans la société catalane du XIIIe siècle. Raimon Lull a-t-il vraiment terminé son oeuvre maîtresse, son "Ars Magna", une machine capable de démontrer, par la logique, les dogmes chrétiens ? Dans ce scénario, trois types de magie, qui ne sont pas de la magie, s'affrontent : la connaissance des vertus des objets qui nous entourent, la connaissance des énergies qui nous entourent, et le pouvoir.
"Liber judex abrahami" (par José Beltran), un court scénario (3 pages) pour 3 à 5 PJ, est inspiré de l'histoire de Nicolas Flamel, alchimiste français, venu en Espagne à la recherche d'un sage juif qui pourrait l'aider à déchiffrer un livre appelé "Asch Mezareph", écrit par un astrologue nommé Abraham, et qui ne contenait pas moins que le secret de la Pierre Philosophale. Le scénario se déroule à Gérone, dans les années 1350.
"Siqua sine socio, caret omni gaudio" (par Miguel Aceytuno), un court scénario (4 pages) pour 3 à 5 PJ, se déroule en Navarre, en 1347. Il s'agit d'aller délivrer le fils d'un important personnage de la cour de Navarre des griffes d'une sorcière, là-haut, dans les montagnes sauvages. Mais est-ce bien sorcellerie qu'un amour impossible ?
"Mecum omnes plangite" (de Jordi Cabau) peut être joué avec un seul PJ, ou plus (8 pages). 1348, dans la région du Bages. Ombres d'un trésor cathare, passages secrets, château assiégé... Qui mettra fin à la malédiction des Talamanca ?
"Casus Luciferii" (de Ricard Ibañez), un scénario de 4 pages pour 3 à 5 PJ, sert d'introduction à la "campagne" indiquée ci-dessous. Pampelune, un automne des années 1350. Les PJ font partie du cortège nuptial d'Inesilla de Castro, promise au marquis Iñigo de Medina, du royaume de Castille. Mais qui sait qu'Inesilla de Castro est déjà promise à Frimost, le démon de la destruction, qui vient chercher sa fiancée ?
La campagne (19 pages) "Magice, rerum daemonii" (de Ricard Ibañez) est pensée pour 5 à 7 PJ moyennement expérimentés. D'une grande intensité dramatique, elle prévoit que trois groupes de PJ vivent des aventures préliminaires avant de se retrouver pour former le groupe qui va vivre cette campagne, qui va faire affronter les PJ à des adversaires très puissants et très... infernaux. L'objectif n'est, en effet, pas moins que d'empêcher l'arrivée de Lucifer sur la Terre. Quelqu'un est tenté ?
Cette campagne bénéficie de trois annexes : l'histoire de Pol de Gorriaiz, la description du château des Castro, et sept personnages pré-tirés.
Le livre se termine sur une courte bibliographie (17 références).
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 30 août 2019.
Aucune critique sur cet ouvrage pour le moment.
Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !
Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.
Aucune critique sur cet ouvrage pour le moment.