Par Eilléa Femelle
Rubrique : Interviews
Date : 28 octobre 2012
Julien de Jaeger, rédacteur en chef de Di6dent, et Vincent Ziec, rédacteur en chef du Fix, ont présenté à Octogônes le mook n°6, et accepté, pour l’occasion, derrière leur stand regorgeant des différents épais numéros passés et présents, de nous faire partager l’aventure de la revue et de son petit-frère hebdomadaire, le Fix.
Comment se passe l’aventure Di6dent ?
Pour l’instant, vraiment très bien. Ca fait maintenant deux ans que nous nous sommes lancés, et ça se passe même mieux que nous ne l’avions prévu à l’origine. Désormais, nous sommes vraiment indépendants financièrement, nos ventes suffisent à imprimer les numéros suivants. Au niveau du contenu, on vient d’évoluer justement. On a changé pas mal de rubriques pour renouveler un peu l’intérêt des lecteurs. Et le nôtre aussi.
Pouvez-vous nous parler un peu de ces nouveautés ?
Plusieurs rubriques disparaissent, temporairement ou de façon définitive. Par exemple, la rubrique Rétro est mise en pause car, pour l’instant, nous avions fait le tour de ce que nous avions à dire. Y’a pas que le JDR dans la vie est définitivement arrêtée, n’ayant pas fonctionné comme nous l’aurions voulu. Et De MJ à MJ fusionne avec Play pour donner une rubrique vraiment 100% jeu.
De nouvelles rubriques ont été ajoutées, telles que Mon truc à moi, qui va présenter des façons différentes de jouer ou de faire jouer. Elle va commencer par traiter du jeu de rôle pédagogique. Désormais, nous avons aussi une rubrique participative, dans laquelle on expose un problème dans le milieu, en demandant leur avis aux lecteurs. Mond-o-rama, proposée par Eric Nieudan, se présente sous la forme d’un carnet de voyage d’un explorateur qui visite des mondes différents, et qui propose des mini-univers de jeu avec différents systèmes à chaque fois. Il y en a beaucoup d’autres, qu’on laisse découvrir aux lecteurs.
Vous avez sorti un hors-série scénario. Pourquoi ce choix, et y en aura-t-il d’autres ?
Pourquoi ce choix ? Parce qu’à la base, nous avions un peu de stock pour les scénarios, mais que nous préférions proposer de l’inédit. Nous avons contacté plusieurs éditeurs qui ont accepté de nous donner un coup de main (John Doe, Pulp Fever, Sans Détour, Icare, etc.). Nous avons aussi eu l’aide de Benoît Attinost, qui a préparé un article de fond sur l’écriture de scénario. Avec toute cette matière, nous avons proposé ce hors-série.
On pense en faire d’autres, pas forcément sous la forme d’un hors-série. On a des idées en tête, dont on parlera en temps voulu.
Pour l’actu sur le vif, vous proposez le Fix. Comment ça se passe ?
Le Fix existe depuis un an et demi. C’est un complément à Di6dent puisqu’il ne parle que d’actualité. Cette newsletter est envoyée le dimanche soir pour que les abonnés puissent la trouver dès le lundi matin dans leurs boîtes aux lettres. Le Fix parle de l’actualité des éditeurs : couvertures, sorties, nouveaux jeux, suppléments, etc. Il propose aussi des avis de lecture, qui seront davantage creusés dans Di6dent. Il comprend aussi les calendriers de sortie, ainsi que la vie du web, car nous considérons que le jeu de rôle propose beaucoup de choses en ligne, ce que nous relayons. Le Fix consiste à centraliser l’information du web dans un PDF avec les liens permettant d’aller approfondir les news.
Certains se lancent dans des comparaisons, voire des oppositions, Di6dent/Casus Belli. Qu’en est-il ?
Nous nous adressons à des rôlistes confirmés, nous n’avons donc pas nécessairement l’approche d’initiation que propose Casus, qui permet de découvrir des jeux abordables ainsi que l’actualité. Nous proposons un mook de la culture rôliste, avec la rubrique old-school, les différentes manières de jouer, l’histoire du JDR, etc. La complémentarité s’est donc faite tout à fait naturellement.
Quelques mots de bilan, en conclusion ?
Nous sommes très contents car dans la façon dont nous voyions le mook, il y avait une vraie attente. Ça a plu. Nous sommes contents que les gens aient compris ce que nous voulions faire. Tous les rôlistes qui ont grandi avaient cette attente. Nous avons écrit le mook que nous avions envie de lire. Et nous n’étions pas les seuls à avoir cette envie-là. Di6dent tourne bien, nous avons des abonnés, les ventes progressent. On est en rupture sur les cinq premiers numéros chez le distributeur. On sort chaque numéro de façon sereine.
Maintenant, il faut que l’on continue de grandir. Avec ce complément Mook/Fix, on propose des choses pérennes, écrites, avec des articles de fond dans la revue, et pour tout l’aspect web, le côté éphémère consommable du Fix, en utilisant la complémentarité de ces deux médias.
Merci à tous les deux pour avoir pris le temps de répondre à nos questions !