Livre de 40 pages en quadrichromie à couverture souple, dos carré collé.
Les voyageurs sont embauchés comme équipiers et assistants de recherche à bord d’un vaisseau-laboratoire qui appartient à une coopérative de scientifiques interdisciplinaires.
L’ouvrage commence par une page regroupant les Crédits et la Table des matières, laquelle est suivie d’une Introduction (2 pages) qui plante le décor.
Referee’s Information (2 pages) présente la région dans laquelle se déroule l’aventure, et dont le niveau technologique a périclité après la chute, il y a quelques siècles, de l’empire sindalien dans un désastre nucléaire et bactériologique. The Insight III (13 pages) décrit le vaisseau-laboratoire en forme d’anneau, plans à l’appui, avec ses différents compartiments et équipements, ainsi que les membres à bord (scientifiques et équipage). Il en ressort que les scientifiques sont peu ordonnés (le vaisseau est un véritable capharnaüm) et se chamaillent fréquemment. Theories of Everything (1 page) définit le déroulé de l’aventure, l’auteur incitant à mettre l’accent sur le roleplay pour figurer les scientifiques.
Hiring On (2 pages) est la scène d’embauche des Voyageurs qui sont accueillis chaleureusement et à qui l’on fait visiter le vaisseau-laboratoire. Marduk (3 pages) forme la première phase de la mission, dans laquelle divers échantillons de la planète sont prélevés. Borite (3 pages) aborde le système stellaire suivant, où des analyses doivent être effectuées pour en apprendre plus sur l’histoire de l’empire sindalien et sa fin cataclysmique.
Rescue (9 pages) voit le vaisseau-laboratoire porter assistance à un signal de détresse émis dans une planète du même système. Plusieurs alternatives, toutes difficiles, sont envisageables pour se rendre sur place et les Voyageurs se rendront compte que le vaisseau à bord duquel ils se trouvent n’est pas de la première jeunesse. Qui plus est, le vaisseau à sauver n’a plus de moteur et se dirige droit vers une géante gazeuse.
Enfin, Appendix (2 pages) liste des PNJ et 2 véhicules, puis le livre se termine par deux pages blanches.
Cette fiche a été rédigée le 25 avril 2022. Dernière mise à jour le 7 août 2024.
J’ai découvert Traveller avec cette 2ème édition de Mongoose. Je connais les livres de cet éditeur depuis quasiment 20 ans par Conan, puis RuneQuest et s’il était souvent réputé (à juste titre) pour ses illustrations de couvertures somptueuses, mais un travail d’édition laissant parfois à désirer, j’avoue qu’il a rectifié le tir avec cette V2 : le contenu est clair, avec de nombreux plans et cartes et des illustrations intérieures toujours à propos. La présentation des scénarios suit toujours la même forme : une intro, puis les informations pour le MJ, avant d’entrer dans le vif du sujet. Bref, la prise en main est optimale.
Sur le fond, ce scénario se démarque par son absence de combat, comme beaucoup d’aventures de cette V2 d’ailleurs. C’était déjà un peu le cas avec les éditions précédentes, Traveller étant plus consacré à l’exploration et au commerce qu’aux combats, même s’ils sont facilement intégrables et que les tensions aux frontières sont assez nombreuses. Et puis, l’éditeur d’origine, GDW, était aussi une société de wargames.
Les PJ devront gérer les humeurs des scientifiques qui se connaissent depuis des lustres, mais qui entretiennent une relation amour-haine et deviendront facilement leurs larbins s’ils se laissent faire, aboutissant à une guéguerre invivable entre eux.
Des aléas se produisent sur les planètes rencontrées, mais un problème de taille va mettre un terme à cette routine : sauver un vaisseau en détresse qui fonce droit sur une géante gazeuse. Et dans Traveller, la consommation de carburant fait partie des aspects du jeu, puisque les voyages super- ou subluminiques ne coulent pas forcément de source. Les PJ devront choisir entre utiliser un vieux vaisseau-laboratoire qui risque de défaillir à tout moment ou prendre la navette de secours, plus rapide, mais qui risque d’être attirée par la force gravitationnelle de la géante gazeuse ?
C’est là où Traveller force le MJ, et accessoirement les joueurs, à se réinventer. La difficulté du scénario est de ne pas se perdre dans la technologie futuriste et les mathématiques, à moins de jouer entre astrophysiciens, ou dans une espèce de technobabillage dont les scénaristes de SF ont le secret, mais de trouver des solutions logiques aux problèmes posés.
On est donc clairement dans le film d’aventure plutôt que dans le cinéma d’action et j’avoue que c’est assez surprenant de prime abord car il n’y a pas de grand méchant ni d’adversaire dans ce scénario, simplement des situations difficiles à surmonter.
Critique écrite en juillet 2022.
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