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Soap : La Rediffusion est la deuxième édition du jeu de rôle Soap. Les changements principaux par rapport à la première édition consistent en une nouvelle maquette, un moteur de règles révisé et trois décors de parties inédits.
Après le sommaire (1 page), les crédits et une préface de l'auteur (1 page) qui présente cette nouvelle édition de Soap, une introduction (1 page) fournit dans les grandes lignes le principe du jeu de rôle, celui des soap opera et le vocabulaire particulier de Soap.
Soap : La Rediffusion est ensuite organisé en 14 parties de longueur et contenu très variable :
Création de Personnage (3 pages)
Les trois caractéristiques que sont Amour, Gloire et beauté sont définies ici, avec pour chacune une échelle de valeur allant de 2 à 5, illustrée d'exemples. La Faiblesse obligatoire de chaque personnage est ensuite traitée, ainsi que la situation scabreuse dont les spécificités sont à déterminer au moyen d'une table aléatoire. A noter que la table des actes honteux de la première édition, remplacée par la caractéristique Faiblesse, a disparu.
Règles (2 pages)
Le système de résolution d'actions, normal et éclair, et le principe de la vérité narrative sont fournis dans cette partie.
Audimat (3 pages)
Cette partie est consacrée à l'obtention et, surtout, à l'utilisation des points d'audimat par les PJ. Douze actions sont ainsi proposées : Invoquer la pub, Améliorer une caractéristique, Améliorer le résultat d'un jet de dé, Diffamation, Invoquer un figurant, Inviter un acteur, Faire sortir un acteur, Provoquer un flash-back, Faire un rêve prémonitoire, Etre dans le flou, Invoquer un grand principe et Dis-moi la vérité, là, tout de suite.
Violence (1 page)
Paire de claques, meurtre et coma, telles sont les formes de la violence directe dans l'univers de Soap, que ce chapitre évoque en les illustrant d'exemples.
Sexe et Couleurs de Peau (1 page)
Cette partie aborde succinctement le sujet des scènes amoureuses et des quotas raciaux et sexuels.
Mise en Scène et Jeu d'Acteur (1 page)
Divers conseils pour restituer l'ambiance des soaps sont prodigués ici : lieux symboliques, musique, origine des PJ, durée de partie, dialogues surjoués, coups de théâtre incessants et utilisation de poupées mannequin font partie des sujets traités.
Décor (1 page)
Après le choix crucial du titre de sa série par le DirProd, les grandes particularités des huis clos, d'une part, et des extérieurs, d'autre part, sont examinées.
FAQ (2 pages)
Cette rubrique Courrier des Lecteurs donne les réponses à sept grandes questions, plus humoristiques que techniques.
Lexique (2 pages)
De Arc à Sweeps en passant par Bottle show ou Spin off, 19 termes particuliers à l'univers télévisuel des soaps sont expliqués ici.
Si la première moitié de Soap : La Rediffusion prodigue règles et conseils, la seconde est consacrée à la présentation approfondie de quatre décors de partie. Pour chacun sont donnés la chanson du générique, le décor et l'ambiance, les personnages principaux (entre 8 et 11), les figurants et le synopsis de l'épisode pilote. Les quatre décors sont :
A l'Ombre de l'Amour (7 pages) : regroupée sur une île paradisiaque autour de son patriarche condamné, la richissime famille Stanton va s'entredéchirer à coups de sombres secrets et de tromperies nouvelles ou anciennes.
Les Soapranos (6 pages) : les conflits internes et externes de deux familles mafieuses aux Etas-Unis, qui sont sans le savoir plus proches qu'elles n'oseraient l'imaginer.
I-shin den-shin (6 pages) : soap féodal japonais prenant place dans l'enceinte épurée d'un château de pierre où un vieux samouraï tente de trouver mari à ses trois filles pour honorer un pacte démoniaque et secret.
Bollywood Safran (5 pages) : saga à la fois intimiste et flamboyante qui conte les frasques d'une riche famille indienne dont l'harmonie de surface dissimule d'innombrables et irréparables fissures.
Une feuille de personnage (1 page) vient en conclusion de Soap : La Rediffusion.
A noter que Soap : La Rediffusion étant présenté comme le numéro fictif d'un magazine du même nom, ses pages contiennent des encarts avec recette de cuisine, mots croisés, horoscope, mots mêlés, test de logique, informations sur les soaps, jeux de chiffre et quiz.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.
SOAP est un JDR, un vrai. Le roleplay y est le moteur de la partie et c'est rare de passer une mauvaise soirée avec ce jeu. Rédigé avec beaucoup d'humour, de passion et d'intelligence, SOAP est une perle dans le milieu du JDR actuel. Bon c'est sur que si vous préférez le WoD, le WoW ou encore VtM (je vous ferai grâce de shdrn 4, wrhmmr 2nde edition et tout), il va être dur de passer dans le rôle de Kelly ou de Steven. Mais ça en vaut la peine.
Utilisant le moteur Wushu additionné de nombreuses règles maison et de nombreuses trouvailles (notamment sur les pouvoirs des PJ), SOAP est la garantie de passer une bonne soirée de jeu.
Merci monsieur Cédric FERRAND pour tout ça.
Le thème de Soap n'attirera pas tous les rôlistes. Et c'est bien dommage, car le thème est très bien traité et soutenu par un système simple mais parfaitement adapté.
Tout d'abord la forme. Pas d'illustrations - dessins ou photos - c'est un poil aride. En fait, alléché par la couverture parodiant un magazine télé, j'imaginais une maquette plus "colorée", style Télé Poche. J'avais bizarrement en tête ce passage du Livre des Nuls parodiant un journal télé avec résumés débiles d'émissions débiles. Les encarts "hors sujet" (recette, jeux...) sont toutefois bien dans le ton, mais on regrette un peu que le délire n'ai pas été plus important. Mais le texte est aéré et clairement lisible, ce qui demeure le principal. J'ai relevé quelques maigres coquilles au fil de la lecture, mais rien de bien méchant. Le ton d'écriture est, lui, particulièrement sympathique. Je me suis marré tout seul devant mon écran à plusieurs reprises. Les encarts détaillant l'univers des soap (comme les pires cliffhangers ou les telenovelas) appuient parfaitement le texte. Je ne sais pas si on rigole en y jouant, mais on rigole en le lisant, c'est déjà très bon signe. D'une manière générale, tous les conseils de mise en scène, de décor et d'interprétation tapent juste et donnent envie de s'y mettre. Le conseil de ne pas dépasser une heure me paraît parfaitement justifié et on imagine très bien une partie de soap en début (ou fin, quand on est bien brisé) de soirée de JDR.
Gros bravo au système, très bonne exploitation des principes d'embellissement narratif de Wushu. Les ajouts de Soap sont tous très pertinents : mention spéciale aux points d'audimat et à leur utilisation, permettant d'appuyer "la narration participative". A ce titre, Soap exploite fort bien cette orientation du JDR : l'épisode est construit avant tout par les joueurs, le Dirprod pouvant presque se contenter d'animer le décor et les quelques seconds rôles.
Enfin, les 4 settings. Tous sont sympathiques, et permettent de jouer immédiatement. J'avoue ne pas avoir accroché aux "Soapranos", peut-être parce que j'aimerais bien faire évoluer mes PJ dans la mafia et que ce ne serait certes pas aussi sympa qu'un soap. Du coup, je trouve que le décalage fonctionne moyennement. Mais c'est là purement subjectif. Mes préférences vont à "A l'ombre de l'amour", classique mais diablement efficace, et à "Bollywood Safran" qui sera sans doute celui que je ferais jouer tant le dépaysement donne envie.
Que dire de plus ? C'est du beau boulot, bien écrit et mine de rien, fort bien documenté (ça fait limite peur pour la santé mentale de Cédric Ferrand). C'est immédiatement jouable, il y a tout dedans et ça vaut 4 euros ! Le prix d'un jambon beurre parisien, quoi. Et pour 4 euros, l'amour, la gloire et la beauté sont à vous pour longtemps. Qui dit mieux ?
Soap est drôle, Soap est bien écrit, Soap est vraiment pas cher. Le systême de WuShu colle magistralement à l'univers et ses excès, son surjeu etc. Il y a assez d'exemples de séries pour que chacun y trouve son compte.
Le seul micro bémol est que ce jeu s'adresse à des rôlistes un peu expérimentés, alors qu'avec quelques conseils de maîtrise supplémentaire, il ferait un excellent jeu pour débutants : les univers sont connus, la technique encourage un roleplay évident et les parties sont très courtes.
A faire découvrir à votre ménagère de moins de 50 ans préférée.
Il y a sans doute un public pour SOAP. Après tout, les rôlistes sont vraiment des gens bizarres alors il est possible que certains, surtout ceux qui ont le panda-spirit, jouent à ce jeu. Cette critique ne s'adresse qu'aux autres, ceux qui n'ont pas le sens de l'humour adéquat et ceux qui n'apprécient pas certains décalages lourds...
Bon, une chose est sûre, les auteurs nous préviennent dès la couverture en donnant l'ambiance : ici, on jouera dans l'univers des maisons de productions de série-télé débiles qui attirent chaque jour des millions de téléspectateurs, en particulier, la fameuse ménagère de moins de 50 ans... Le directeur de production (MJ) choisira un style, les joueurs prennent un personnage si possible caricatural, et vogue la galère. Pendant environ une heure (temps de jeu conseillé), il faudra créer le plus de situations dans le ton, des rebondissements, des secrets avoués, des conflits et du mauvais doublage. Quatre environnements de jeu sont proposés avec les décors, le générique, les acteurs et l'épisode pilote. Le premier est un classique soap genre "les feux de l'amour", le second reprend les grands thèmes des sopranos, le troisième est dans une ambiance japon médiéval et le dernier prend pour thème bollywood.
Basé sur les caractéristiques Amour, Gloire et Beauté, le système de règles fait office de figurant. En réalité, je ne vois pas réellement à quoi il peut servir en cours de jeu. En théorie, on lance autant de dés que d'éléments dans la description (principe Wushu). Chaque dé qui indique un score inférieur à la caractéristique est une réussite. D'un autre côté, quand l'acteur décrit une action, il la fait. Les dés servent plutôt donc à estimer si l'action amène l'effet escompté. Les autres règles sont avant tout des conventions tacites en fonction de l'environnement de jeu (ex : pas de violence, pas de décors extérieurs, pas plus de trois personnes dans une scène, etc.).
Finalement, ce sont encore les points d'audimat qui sont les plus utiles puisqu'ils permettent - outre de simuler un système d'expérience dont on se demande bien à qui il peut servir - de faire intervenir personnages secondaires, coupures de pub ou rebondissements.
Côté apparence, c'est pas non plus la grande flambe... La mise en page est certes lisible, mais on continue à se demander à quoi servent les cliparts en fond. L'ajout de quizz, horoscope et autres rubriques décoratives est certes amusant, mais on glisse dessus comme dans le journal télé. Reste que le texte est bien écrit, et fourni en nombre de signes. Il est vrai que Soap ne coûte que 4 euros. Alors il serait de mauvaise foi d'attaquer plus avant la forme.
Reste qu'au final, Soap m'a déçu. Depuis le temps que j'en entendais parler, je m'attendais à un concept génial et de l'humour vraiment drôle. L'hésitation constante dans le texte entre des informations sérieuses et des pointes d'humour fait que Soap est plus décalé que drôle. Je n'arrive toujours pas à imaginer comment on peut s'amuser à ce jeu sans sombrer dans la caricature totale (et dans ce cas, la quantité d'informations fournie n'a pas beaucoup d'importance, il suffit d'un concept en trois lignes). Mais comme dit, il y a certainement un public...
Il y a sans doute un public pour SOAP. Après tout, les rôlistes sont vraiment des gens bizarres alors il est possible que certains, surtout ceux qui ont le panda-spirit, jouent à ce jeu. Cette critique ne s'adresse qu'aux autres, ceux qui n'ont pas le sens de l'humour adéquat et ceux qui n'apprécient pas certains décalages lourds...
Bon, une chose est sûre, les auteurs nous préviennent dès la couverture en donnant l'ambiance : ici, on jouera dans l'univers des maisons de productions de série-télé débiles qui attirent chaque jour des millions de téléspectateurs, en particulier, la fameuse ménagère de moins de 50 ans... Le directeur de production (MJ) choisira un style, les joueurs prennent un personnage si possible caricatural, et vogue la galère. Pendant environ une heure (temps de jeu conseillé), il faudra créer le plus de situations dans le ton, des rebondissements, des secrets avoués, des conflits et du mauvais doublage. Quatre environnements de jeu sont proposés avec les décors, le générique, les acteurs et l'épisode pilote. Le premier est un classique soap genre "les feux de l'amour", le second reprend les grands thèmes des sopranos, le troisième est dans une ambiance japon médiéval et le dernier prend pour thème bollywood.Basé sur les caractéristiques Amour, Gloire et Beauté, le système de règles fait office de figurant. En réalité, je ne vois pas réellement à quoi il peut servir en cours de jeu. A rien, mon bon Thomas, à rien. Les règles ne sont là que pour supporter, soutenir et sauver le MJ en panne, et détourner l'attention des joueurs pendant que le MJ réfléchit. Ce qui arrive plus souvent qu'on ne le croit quand on laisse de côté les règles. En théorie, on lance autant de dés que d'éléments dans la description (principe Wushu). Chaque dé qui indique un score inférieur à la caractéristique est une réussite. D'un autre côté, quand l'acteur décrit une action, il la fait. Dingue ! tu veux dire qu'aucune règle absurde ne vient ^freiner la créativité des gens ? Que n'importe qui peut essayer de faire des choses même s'il ne possède pas la compétence appropriée ? Wahou ! mais c'est très novateur ! Les dés servent plutôt donc à estimer si l'action amène l'effet escompté. Les autres règles sont avant tout des conventions tacites en fonction de l'environnement de jeu (ex : pas de violence, pas de décors extérieurs, pas plus de trois personnes dans une scène, etc.).Finalement, ce sont encore les points d'audimat qui sont les plus utiles puisqu'ils permettent - outre de simuler un système d'expérience dont on se demande bien à qui il peut servir - sans doute à se moquer des joueurs obnubilés par les XP...de faire intervenir personnages secondaires, coupures de pub ou rebondissements.Côté apparence, c'est pas non plus la grande flambe... La mise en page est certes lisible, mais on continue à se demander à quoi servent les cliparts en fond. L'ajout de quizz, horoscope et autres rubriques décoratives est certes amusant, mais on glisse dessus comme dans le journal télé. Peut-être parce que c'est une forme délibérément choisie de téléZ-like ? Reste que le texte est bien écrit, et fourni en nombre de signes. Il est vrai que Soap ne coûte que 4 euros. Alors il serait de mauvaise foi d'attaquer plus avant la forme.
Reste qu'au final, Soap m'a déçu. Depuis le temps que j'en entendais parler, je m'attendais à un concept génial et de l'humour vraiment drôle. Mais forcément, sans orques ni bière, ni p.o., comment s'amuser? L'hésitation constante dans le texte entre des informations sérieuses (où ?! Où ?! Je veux les voir) et des pointes d'humour fait que Soap est plus décalé (certes) que drôle. Je n'arrive toujours pas à imaginer comment on peut s'amuser à ce jeu sans sombrer dans la caricature totale (c'est le but, c'est ce qu'on aime... si tu savais, mon bon, qu'un double-table soap / nobilis existe et qu'il parvient à concilier cosmogonie et caricature ! ). Mais comme dit, il y a certainement un public... oui. un public heureux. Paix à ton panda.
Il m'a fallu attendre la gratuité du projet avant de me decider à telecharger SOAP. Je ne sais pas si je suis le seul mais sincèrement le jeu valait largement ses 4 euros. Pourquoi? parce qu'en plus d'un concept marrant et plutôt bien travaillé, d'une maquette simple mais bien pensée et d'un bon detournement du système wushu, on a une mise en application directe par le biais de 4 decors, personnages compris, très bien faite et qui donne vie au jeu. Si le traditionnel "feux de l'amour"-like est drôle, le "soprano"-like lui se hisse au niveau de la série éponyme quand à la partie japonisante, elle laisse entrevoir des possibilités ludiques intéressante, plus encore que la simple parodie.
Enfin le bollywood safran laisse un gout d'acide sur ce genre si trendy, acide que l'on trouvera tout au long de l'ouvrage du reste. J'ai bien aimé ce jeu et je compte le faire jouer. Il a trouvé sa place dans ma ludothèque comme jeu auquel on joue sur le pouce quand rien n'est prévu à la place d'un traditionnel jeu apero.
Brian réussira-t-il à rester faussement impassible en apprenant que son frère jumeau Chuck est en réalité le père de l'enfant qu'attend sa secrétaire - et maîtresse - Belinda, tout en réfléchissant à sa vengeance ? SOAP, la rediffusion est désormais édité sous la forme d'un PDF en couleurs (mais qui ne tarira pas votre imprimante)à la mise en page agréable et fonctionnelle, singeant les magazines people. Cette seconde édition ne s'écarte pas du thème de la première - les joueurs incarnent les personnages d'un soap-opéra - mais change de système de jeu en adoptant la version libre du système de Wushu. Le jeu est servi par ce nouveau système qui donne une prime à la description, au dialogue et au roleplay et qui encourage les joueurs à faire comme à la télé, c'est-à-dire à en faire des tonnes. Les personnages sont décrits par trois caractéristiques principales : Amour, Gloire et Beauté évalués sur une échelle de 2 à 5, une faiblesse, qui favorise les coups bas, à choisir par le joueur, et des points d'Audimat qui autorisent quelques effets scénaristiques : un système simple mais qui va au thème comme un gant. Enfin, SOAP propose quatre campagnes complètes inspirées de quatre versions des codes du SOAP : la série classique américaine type Santa Barbara, la série mafieuse dans la lignée des Soprano, un soap japonais (sic) et une série produite à Bollywood. Certes, vous nejouerez pas à SOAP en campagne pendant deux ans mais rapporté au prix d'achat (deux semaines de Telerama ?), SOAP est tout à fait satisfaisant puisque les quatre campagnes incluses en font un produit complet et exploitable sans que le DirProd (MJ) ait à fournir beaucoup de travail de préparation. Jubilatoire.
Christophe Mouchel - Casus Belli n°35
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