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Denver - The City of Shadows

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Références

  • Gamme : Shadowrun
  • Sous-gamme : SR - 2ème Édition (2054-59)
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de règles et de contexte
  • Editeur : FASA Corporation
  • Langue : anglais
  • Date de publication : janvier 1994
  • EAN/ISBN : 1-55560-236-3
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Boîte cartonnée contenant :

  • Un livret à couverture souple de 168 pages, Denver, the city of shadows.
  • Un livret à couverture souple de 64 pages, Denver Gamemaster Book.
  • Une carte en couleurs de format B (432 x 279 mm).
  • Une carte en couleurs de format D (864 x 559 mm).
  • Deux cartes d'accès plastifiées.

Description

Ce supplément décrit la ville de Denver. Elle fut divisée en six secteurs suite au traité qui porte son nom et qui mit fin à la guerre opposant les USA aux Nations des Américains d'Origine, et elle devenue la capitale des contrebandiers du continent nord-américain. Le supplément est destiné à fournir aux joueurs un environnement de campagne alternatif à celui de Seattle.

Le premier livre (Denver, the city of shadows, 168 pages) contient toutes les informations utiles et accessibles aux joueurs. Il se présente sous la forme d'une compilation de textes postés sur le réseau Shadowland et abondamment annotés par les utilisateurs.

Après deux pages introduisant le fichier (Read all about it), le premier chapitre, What you need to know (20 pages), décrit : premièrement, la géographie et le climat de la Front Range Free Zone, nouvelle dénomination de la conurbation regroupant Denver, Boulder et Colorado Springs. Deuxièmement, les différents moyens de s'y rendre et de circuler - de manière légale et illégale - entre les six secteurs : UCAS, CAS, Nation Ute, Nation Sioux, Conseil Corporatiste Pueblo, et Aztlan.

How it got this way (10 pages) détaille l'histoire de la ville depuis la fin de la guerre : la signature du traité, la division en cinq puis six zones après la sécession des CAS, et la politique d'urbanisation de la zone.

How it is now (18 pages) dresse le tableau de la situation actuelle de Denver. La première partie du chapitre est consacrée au Conseil de Denver, constitué d'un représentant de chaque secteur, et à son fonctionnement pour le moins inefficace compte tenu des tensions entre les nations représentées. Viennent ensuite une description de l'administration en charge de la gestion quotidienne de la cité, et une revue des différents services publics (santé, transport, eau, électricité, etc.) gérés par la ville elle-même plutôt que par les secteurs nationaux.

The real power (14 pages) décrit quant à lui l'économie parallèle autour de deux grands axes : le crime organisé et la contrebande. Le crime organisé se partage principalement entre la mafia et les yakuza, ainsi que quelques gangs. La contrebande, elle, est surtout le fait de riggers indépendants. Ils traversent les frontières à bord de leurs fameux "T-birds" et transportent des marchandises d'un secteur à l'autre, mais aussi à travers tout le continent.

Le chapitre suivant, The Nexus (18 pages), est entièrement dédié au centre névralgique du réseau Shadowland, abrité dans une ancienne base militaire désaffectée située dans le secteur Pueblo. L'auteur revient en détails sur l'histoire des réseaux d'information clandestins depuis les débuts de l'internet, et la genèse de Shadowland et du Denver Data Haven, aussi appelé Nexus. On y trouve également un aperçu de la sécurité matricielle et physique du site, et un portrait des principaux sysops qui le gèrent. La fin du chapitre introduit un nouvel élément dans le monde de Shadowrun : les Otaku, une "secte" d'enfants deckers aux pouvoirs étranges qui préfigurent les technomanciens de la 4ème édition.

Les six derniers chapitres (Aztlan sector, 14 pages, CAS sector, 14 pages, Pueblo sector, 12 pages, Sioux sector, 12 pages, UCAS sector, 14 pages, et Ute sector, 10 pages) décrivent les six secteurs du point de vue des shadowrunners, plus ou moins sur le même modèle : sécurité aux frontières, population, vie quotidienne, immigration et lois en vigueur, et enfin lieux d'intérêt. Un index de 4 pages conclut le premier livre.

Le second livre (Denver Gamemaster Book, 64 pages) contient des informations strictement réservées aux meneurs de jeu, ainsi que des règles additionnelles.

Introduction (4 pages) explique le fonctionnement du second livre : pour chaque élément décrit, trois propositions différentes et mutuellement exclusives sont proposées au meneur qui choisira celle qui lui convient le mieux. Des indications sur la façon de maîtriser une campagne à Denver sont également données.

Spirit of Denver (6 pages) dévoile le fait le plus méconnu concernant Denver : l'existence d'un Grand Esprit lié à la cité, que la partition a sans doute divisé en au moins six esprits libres, dont quatre sont décrits dans le chapitre.

People (16 pages) est consacré aux personnages influents de la FRFZ : membres du Conseil de Denver, personnalités des différents secteurs, Nexus, et autres organisations. Quatorze PNJ sont décrits et illustrés. Locations and organizations (12 pages) donne des informations sur des lieux importants dans chaque secteur, une description de l'ancienne base militaire ayant abrité le NORAD (North American Air Defense Command), ainsi que le profil de diverses organisations criminelles et autres gangs ou policlubs.

Le chapitre Rules (20 pages) regroupe des règles additionnelles, souvent issues ou adaptées de suppléments antérieurs. Elles concernent les voyages, le passage des frontières, la survie dans la FRFZ, le coût de la vie, les lois, ou encore les équipements prohibés.

La première carte, au format tabloïd (proche du A3), représente l'ensemble de la Front Range Free Zone (FRFZ) avec la démarcation des différents secteurs. La seconde carte, au format D (proche du A1), est une vue détaillée du centre-ville avec la localisation des principaux lieux intéressants.

La boîte contient également deux cartes d'identité plastifiées aux couleurs de deux des six secteurs de la FRFZ, l'assortiment étant différent dans chaque boîte.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 5 octobre 2009.

Critiques

sk8bcn  

Denver est une ville importante dans l’univers de Shadowrun, souvent mise en avant par le background. Cette boite a été la première à la mettre en avant.

Elle contient deux livres (officiellement un « pour les PJs » et un pour le MJ même si dans les faits, ce genre d’ouvrage n’est que lu par le MJ), deux cartes et quelques goodies inutiles (des fac-similés de cartes d’accès aux secteurs et de la pub pour les gammes Fasa).

Les cartes sont pas mal pour l’époque. Ce n’est pas du Akae, mais c’est mieux que ce qui se faisait par ailleurs sur Shadowrun 2ème ed, avec des bâtiments figurés en 3D isométrique. C’est pas mal.

Sur les livres proposés, j’ai rapidement accroché à l’intelligence de l’écriture. Pour ma culture, j’ai alors cherché l’auteur : feu Nigel Findley. Ok, je comprends mieux. Cet auteur était vraiment très talentueux.

Que nous propose Denver ? La ville s’inspire du Berlin de la guerre froide. C’est la ville du traité de paix entre les Etats Unis et les Indiens, ce qui vaut la ville d’avoir été divisée entre les états. La ville finit donc en coupée en secteurs : Pueblo, UCAS, CAS, Aztech, Nation Ute et les Sioux, avec des murs de séparation, des frontières dignes de la guerre froide et des zones surveillées. Le corollaire à toute ces difficultés : un marché noir fleurissant. Denver est le paradis de la contrebande : l’offre légale est limitée, les lois et les tarifications diffèrent d’un pays à l’autre : autant dire que la situation est parfaite pour y établir son business.

Et ça c’est cool. Parce que Denver a, par conséquent, un feeling très différent de Seattle. A titre personnel, je ne vois pas l’intérêt de changer de Seattle si c’est pour retrouver la même chose mais avec d’autre noms de corpos, de gangs, d’oyabuns et d’hommes politiques.

Cette ambiance de guerre froide, cette optique de jeu (la contrebande) et la juxtaposition au même endroit de six nations différentes, c’est très bon.

Par ailleurs, Denver est aussi le centre du Datahaven ce qui offre des opportunités de campagnes orientées matrice. A ma grande surprise, c’est ici qu’on évoque pour la première fois les otakus. Je croyais que le concept apparaissait en 3ème édition.

Le guide des PJ dresse ce panel. A mon avis, aucun joueur ne lirait jamais un guide de ville. Mais admettons. Celui des MJ propose des éléments d’intrigue. A chaque fois, 3 options sont données. Cette variété permet presque toujours de disposer d’une idée qui plaira au MJ.

Par ailleurs, le secret de la ville est livré. Denver a un Esprit Libre : Zebulon. Son Esprit est fragmenté en 6. L’occasion d’une quête magique de haut niveau pour le réunifier ? Il me semble d’ailleurs que c’est ce que fait le Grand Dragon Ghostwalker/Icewing a son retour.

En bref, cette boite propose du matériel de haute qualité et Denver a sa saveur spécifique, différente de Seattle, ce qui en fait un excellent setting qui mérite un 5/5.

Critique écrite en août 2024.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

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