Boîte contenant :
- livret à fourre souple "Dwarves of Middle Earth", cahier agrafé de 32 pages
- livret à fourre souple "Khazad-Dûm", 96 pages (couverture couleur), reliure constituée de cahiers encollés
- 16 plans au format US Letter représentant diverses portions des mines
- 2 plans de situation générale au format A3
Que de Nains ! Le premier livret de la boîte ("Dwarves of Middle Earth") présente par le menu tout ce qu'il faut savoir de ce peuple. Après une brève introduction, l'histoire riche et tumultueuse des Nains est contée : à travers leur généalogie et leurs déplacements, le lecteur est amené à comprendre ce qui a forgé leur caractère. Les multiples revers du destin qu'a essuyé ce peuple en disent long sur sa robustesse.
Après avoir évoqué l'histoire des Nains, les auteurs se penchent sur leurs sept maisons : on y découvre des "clans" très différents qui bénéficient tous d'une description précise, même si certains parmi eux ne sont pas explicitement développés par Tolkien.
Après avoir évoqué le caractère et les lieux de résidence propres à chaque peuple, certains nains de renom sont sommairement décrits. Quelques idées plus pratiques parsèment la description : on y suggère des noms typiques issus de chaque maison, des modifications d'attributs ou de traits ainsi que des archétypes. Un court paragraphe donne quelques pistes pour qu'un joueur incarne un nain issu du peuple en question. On découvre donc sept maisons naines :
- Le peuple de Durin, le plus impliqué dans l'histoire de Khazad-Dûm.
- Le très barbu peuple d'Uri, des Montagnes Bleues, dont certains représentants rejoignirent la Moria.
- Le peuple de Linnar, glouton s'il en est, qui dut fuir le nord après la venue du Roi Sorcier.
- Le peuple de Sindri, maudit par le sort, et qui poursuit un exil sans fin parmi les Orientaux. Il est réputé pour avoir traité avec l'Ennemi.
- Le peuple de Thulin, vivant dans le grand nord, spécialisé dans la lutte contre les Grands Vers.
- Le peuple de Var, déchiré par des querelles intestines, a toujours été poussé à traiter avec Sauron.
- Le peuple de Vigdi, renfermé sur lui-même, mais récent allié de la maison de Var.
Des citations issues de romans de Tolkien parsèment tout le chapitre, qui comprend également deux encadrés consacrés à de nouveaux ordres d'élite (tueur de dragon et une sorte de druide chthonien) ainsi qu'à une courte note sur les femmes naines - qui sont, comme chacun le sait, physiquement proches des mâles.
Le livret se termine sur un petit chapitre consacré à la forge naine, où un dernier ordre d'élite est proposé (mineur).
Le deuxième livret, "Khazad-Dûm", est divisé est six chapitres. Après une page d'introduction consacrée à l'emploi du cahier, "Parlez, ami, et entrez", le premier chapitre résume l'histoire de la Moria, de sa fondation à sa reconquête, en passant par sa chute et sa désertion. Un encadré résume les dates clés de son histoire.
Les quatre chapitres suivants sont consacrés à la manière de mettre en scène un scénario dans la Moria : après avoir donné une idée de la façon de gérer les combats ou la sustentation, une ample description des lieux est faite, qui met en lumière certains quartiers. Quelques plans de salles sont donnés parfois en pleine page, qu'ils représentent une pièce spécifique ou un lieu générique.
Après ce survol des lieux, "Building Moria" est un chapitre consacré aux dangers et à leur nombre. Une notion de "Peril" est introduite, qui quantifie le danger et donne une idée de ce qui peut attendre des joueurs (im)prudents : pièges, suffocations et autres supplices sont tous résumés sur plusieurs pages qui servent de "table des rencontres". Puis, pour donner chair aux menaces, un bestiaire suit, qui décrit les créatures les plus fréquentes en ces bas-fonds. Le livret se termine par deux courts scénarios.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 27 mai 2016.
En ouvrant la boîte, j'ai eu peur! J'avais en mémoire l'affreux supplément publié en son temps par ICE qui tentait de décrire exhaustivement la Moria et, bien entendu, n'y arrivait pas. Et, dans ma boîte, des cartes, des plans sur papier quadrillé... La sueur perlant sur mon front, j'entrepris la lecture du supplément. Si le premier opuscule concernant les nains ne me rendit pas tout-à-fait mon sourire - il y a trop d'inventions incroyables faites par les auteurs à propos des différents clans nains - le second me rassura: non, les auteurs ne sont pas tombés dans le piège de l'exhaustivité feinte. Ils n'ont pas tenté de faire un plan de toute la Moria, pas plus qu'ils ne tentent d'inventer des incongruités. Ouf! Tout était sauf. Ou presque.
Je ne trouve pas que ce supplément se distingue d'un autre par sa qualité ou par son respect de l'oeuvre de Tolkien. Non, ce qui fait son charme, ce serait plutôt son côté "boîte à outils" : les auteurs sont soucieux de livrer plus une ambiance de jeu qu'un lieu défini et figé. Ils insistent bien sur la caractère dangereux de la Moria et tentent au fil des pages de donner quelques idées d'inspiration pour mettre en scène les mines dans une campagne, mais ils n'oublient jamais que la Moria sera généralement mortelle pour les personnages.
Par contre, si l'on passe aux critiques bêtes et méchantes : pourquoi en faire une boîte ? Soit, le fait d'inclure quelques plans "aléatoires" de la Moria n'est pas une mauvaise idée en soi, mais cela vaut-il la peine de faire du supplément une boîte ? De même, pourquoi séparer l'ouvrage en deux livres ? Le "booklet" concernant les nains se veut complet, mais, en tentant de le remplir, les auteurs ont forcément fini par inventer des peuples nains un peu trop exotiques ou peu crédibles. On aurait pu s'en passer. Bref, ce produit est sympathique, peut se révéler utile, mais il est trop plein de chapitres superflus ou inutiles pour en faire un supplément indispensable.
Bien, bien, bien... Voila une extension qui fait plaisir à voir, et ce, pour plusieurs raisons :
- Une fois encore, la qualité d'édition fait plaisir à voir, c'est superbe, bien présenté , et agréable tant à lire qu'à utiliser au cours d'une campagne. C'est une véritable mine d'informations pour tout MJ en recherche de renseignements sur les fils d'Aüle.
- Ensuite, le souci de fournir des cartes et des plans est décidemment très louable, ça fait vraiment plaisir, et ça permet d'éviter les schémas ridicules du MJ du genre : "Alors, là, c'est la salle du trône... et, euh... vous, vous êtes là... non, là!". Effet garanti devant un public de joueurs médusés !
- Enfin, cette extension fait encore plus plaisir à voir car elle est, à ce jour, la seule de ce type sortie dans la gamme (et encore, en anglais). On se prend à rêver du même type d'extension sur Minas Tirith, Minas Morgul ou Orthanc... Mais bon, la gamme semble être en panne, et c'est décidemment bien dommage.
En dehors d’un supplément qui décrit la Moria au temps de sa splendeur ainsi qu’à l’époque de la guerre de l’anneau, nous sommes en présence d’une véritable boîte à outils qui permet de recréer n’importe quelle forteresse naine pour n’importe quel monde médiéval-fantastique. Le texte est sobre, bien écrit et contient nombre d’infos pour explorer ces cavernes abandonnées aux orques et autres créatures malfaisantes. Les dimensions de la Moria sont telles que les joueurs pourraient facilement y passer des semaines et pour une fois le choix est laissé au MJ d’en faire du simple « dungeon crawling » ou bien une aventure marquée par la furtivité pour retrouver d’anciennes reliques naines par exemple.
Critique écrite en octobre 2012.
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