Ouvrage au format paysage de 164 pages en couleurs.
Chaque chapitre est introduit par une illustration pleine page couleur.
La page de titre Puppetland (pleine page) ouvre l'ouvrage, suivie d'une illustration couleur pleine page qui montre la Ville de Puppettown aux couleurs du couchant. Puis vient un court texte d'ambiance suivi des crédits et de la table des matières.
Punch The Maker-Killer (Polichinelle le Tueur de Faiseur de Marionnettes, 20 pages) est un conte illustré qui présente l'avènement de Puppetland sous la coupe de guignol après le meurtre du Faiseur.
Puppetland (50 pages) présente les règles et l'univers, et se divise en plusieurs sous-parties. L'auteur nous présente l'univers en une page et ce qui tient au cœur des Poupées que les joueurs vont incarnés. Puis, sur 4 pages, les 3 règles essentielles nous sont exposées :
1. La session de jeu dure 1 heure, une seule heure en or.
2. Ce que le joueur dit est ce que le personnage dit, sans exception.
3. Alors que l'histoire se dévoile et se déroule, un conteur peu présenter des évènements auxquels les personnages ne sont pas directement impliqués.
Plusieurs encarts précisent certains éléments, cette partie est conclue par des exemples (bons et mauvais).
Puis, sur 12 pages, les différents types de poupées que peuvent incarner les joueurs, avec leurs attributs ainsi que les feuilles de personnages par type de poupée. Plusieurs conseils sont fournis au Puppet Master et aux joueurs pour personnaliser leur Poupée ainsi que sur la façon de les incarner. Enfin, une page est dédiée aux pièces de puzzle, leur gestion et à la mort de la poupée lorsque les 16 pièces de puzzle sont remplies.
Les Poupées qui sont sous le contrôle du Puppet Master sont présentées sur 6 pages, il s'agit de Punch the Maker-Killer et de ses "enfants", fabriqués par Punch en utilisant la peau du Faiseur de Poupées. Les enfants de Punch sont : Spite, Haunt, Grief, Vengeance, Mayhem, Silence. Il dispose aussi d'une armée de Nutcrackers. Enfin, Judy, la marionnette qui fût amoureuse de Punch. Un paragraphe de cette partie est dédié à la création de nouvelles poupées pour le Puppet Master.
Maker's Land (11 pages) permet à l'auteur de décrire différents lieux de PuppetLand ainsi que certains des PNJs. En particulier, la structure et les dimensions de l'environnement sont évoqués, ainsi que la façon de le gérer en jeu.
Pupptmastering (18 pages) est une compilation de conseils au Puppetmaster, sur les particularités de ce jeu, le ton que l'on peut donner aux parties, mais aussi la structure possible à donner aux sessions et scénarios. Ceci afin de pouvoir s'inscrire dans la cadre des sessions de 1h maximum. Ainsi, une session doit avoir un objectif précis, clair. Par exemple : "sauver Dweezil Stinky Lips des Nutcrackers parce que il vous a aidé lors de la dernière session". Un formulaire structuré pour les scénarios est fourni. Il doit y avoir de grands et de petits "Villains" pour la confrontation avec les Poupées personnages. Une poupée qui fait une trahison par dépit, qui peut ensuite regretter son action sera plutôt considérée comme un petit Villain, alors que Punch ou l'un de ses Enfants sera toujours un Grand Villain. L'auteur en propose des exemples sur 2 pages. Il faut ensuite bien sûr choisir les Innocents et le MacGuffin (l'objet ou l(information qui est la clé de la session). Puis quelles seront les scènes principales qui vont ponctuer la session. Plusieurs exemples sont fournis. Enfin, un exemple de structure est fournis sur 2 pages.
Tales from Puppetland (54 pages). Une page d'illustration pleine page et une page d'introduction à ces 16 contes-sessions d'une heure :
My Life in Puppetland (12 pages). Cet article permet à l'auteur de nous confier son histoire personnelle autour des marionnettes et des poupées. Ce contexte qu'il nous présente explique et fournit une atmosphère particulière autour de ce jeu de rôle.
Acknowldegments (6 pages) détaille la liste de remerciements avec les noms des participants au foulancement du jeu, suivi d'un Index (4 pages), puis une feuille de personnage générique et enfin de la Conclusion : l'univers de ce jeu est un monde d'innocence corrompue, la narration ressemble aux contes de notre enfance. "En fait, c'est un monde de l'enfance et d'innocence qui commence à ressentir les peines de l'âge adulte".
Cette fiche a été rédigée le 20 septembre 2019. Dernière mise à jour le 2 novembre 2019.
J'ai été attiré une première fois par Puppetland lors de l'annonce du foulancement pour la V2 dans Casus Belli, cette courte présentation m'avait intriguée et je l'avais rangée dans un petit coin de mon cerveau.... puis, lors d'un passage chez Philibert, et bien j'ai pu l'acquérir à un bon prix (un coin d'enfoncé). et découvrir cet ovni dans le monde du JdR. Avec, une certaine "appréhension" (qu'est-ce que ça va être ce truc ?) et un certain détachement finalement.
Le Livre, bien qu'imprimé en Chine, est de bonne qualité, format à l'Italienne et couverture rigide, fournit avec moultes illustrations pleine page couleur : un livre magnifique qui ne dépareillera dans aucune bibliothèque.
Commençons la lecture....
Et voilà que je me retrouve embarqué dans l'univers sombre et pleins de dangers de Puppetland, où Guignol a tué son père au sens propre (non au sens figuré du passage adulte) : il a réellement tué son Créateur, le Faiseur de Poupées en lui assenant un coup de son gros marteau, cadeau de sa dulcinée, Judy. Pire, étant incapable de créer, il découpe la peau du Faiseur de Poupées, pour s'en affubler et créer (grâce à la Magie contenue dans la peau) ses Enfants. Chacun de ces Enfants est une créature malfaisante au service de Punch (le Guignol). Puis, Punch réintègre Puppetland , laissant son Créateur pour mort.
Nous allons donc jouer des poupées dans cette tyrannie, dans ce théâtre tourmenté par Punch, ses Enfants et les Nutcrackers (les soldats de bois, aux couleurs rouges et noires) comme soldats et milice genre chemises brunes. Ces poupées dans lesquelles les joueurs s'incarnent sont de plusieurs types : on peut y jouer une poupée doigt, une poupée main, une marionnette ou bien une ombre chinoise en papier (presque en 2 dimensions). Chacun de ces formats de poupée a des avantages et des inconvénients bien sûr, genre les poupées doigts n'ont pas de bras ni de jambe, les ombres chinoises n'ont quasiment que 2 dimensions etc. Il en est de même pour les caractéristiques qui sont toutes dérivées des types de poupées et sont relatives : par exemple "plutôt corpulente" ou "faible" etc. Ceci est utilisé directement dans le système de jeu pour la résolution des confrontations et de certaines actions. Ainsi, une poupée "très forte" pourra bousculer une marionnette "plutôt corpulente", alors qu'une "plutôt faible" ne le pourra pas. simple et efficace.
Plusieurs aspects m'ont finalement emballés dans ce jeu, par rapport au Gameplay et Game design. Les sessions durent 1h, et pas une minute de plus. Alors que les minutes s'égrènent, la pression sur les joueurs et les poupées va augmenter pour que l'objectif soit atteint avant la fin de la session. Et oui, car comme toutes les poupées, au bout d'une heure, la pièce est finie, avec le risque que l'objectif n'est pas pu être atteint ou débloqué etc. et que donc les méchants aient un peu plus de pouvoirs à la prochaine session... Les Poupées se réveillent toujours dans leur lit, réparées, fraîches, quelque ait été la fin de la session précédente. Un peu dubitatif au début, les explications sont très justes et cette règle me semble être l'une des clés de la qualité du jeu !
Couplée à cette première règle de la durée, la deuxième règle donne elle aussi du sens : les personnages s'incarnent dans les poupées pendant une heure, et les joueuses et joueurs doivent impérativement s'exprimer comme des marionnettes / poupées en toute circonstances interdites les blagues potaches pour mettre l'ambiance, les rigolades hors de propos entre les humains etc. Ceci nécessite une forte concentration des joueuses et joueurs, ainsi que du PuppetMaster, ce qui justifie aussi la règle 1. Ce qui est très bien vu !
Enfin, chaque personnage peut être personnalisé bien sûr, avec des qualités et des défauts particuliers, son nom etc. de façon simple et cohérente avec le monde et l'ambiance qui nous est proposée. Enfin, au final, chaque poupée dispose de 16 pièces de puzzles, qui vont "forcément" se remplir au fur et à mesure des sessions, avec le risque que la Poupée soit définitivement condamnée, alors que la 16ème pièce du puzzle se remplie. Le joueurs est d'ailleurs incité à mettre en jeu et en gameplay cette fin de la poupée.
Plusieurs conseils sont habilement fournis au Puppet Master et aux joueuses / joueurs afin de bien incarner et trouver les bons mécanismes de jeu pour les histoires. et la mise en scène de l'univers.
Enfin, et cela doit être souligné car j'étais tout de même un peu "perdu" à la lecture et je voyais bien quelques idées de scénarios germées dans mon esprit, mais moins que d'habitude. Et bien sachez que vous disposez de plusieurs scénarios, par plusieurs auteurs différents. Et ils ne lésinent pas sur la quantité des scénarios , c'est le moins que on puisse dire avec quelques 16 histoires à jouer, certaines qui génèreront sans doute différentes sessions par la suite pour gérer les conséquences des actes et décisions prises. C'est donc une manne très importante qui nous est fournie. Je ne rentrerai as dans les détails , mais je dois vous dire que chacune de ces histoires a un excellent pitch, de très bons ressorts et nos joueuses et joueurs devraient vivre des moments intenses.
En conclusion, un excellent jeu qui m'a bluffé complètement à la lecture et qu'il me tarde de tester ! N'hésitez pas, amis anglophones, à vous jeter sur cet ouvrage ! Amis éditeurs francophones, qu'attendez-vous pour en proposer une traduction ?
Critique écrite en septembre 2019.
Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !
Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.