Livre à couverture dure de 208 pages en couleurs.
Imperator s'ouvre sur une page de garde. Lui succèdent les Crédits (1 page) et une page consacrée en partie à une dédicace. Puis on trouve une Table des matières (2 pages). Un Rapport (2 pages) fictif écrit par le centurion Lucius Corentus adressé à l’empereur Auguste joue le rôle de texte d’ambiance à partir de la description de l’itinéraire personnel de Lucius Corentus.
Une Présentation (2 pages) donne un contour du projet ludique d’Imperator : il s’agit de jouer des personnages à la fin de la République ou aux débuts de l’Empire aspirant à la gloire et pouvant aspirer au titre honorifique d’imperator (ici élargi au-delà de la sphère militaire pour le jeu). Différents archétypes de personnage sont évoqués : légionnaire, esclave cherchant la liberté, gladiateur, marchand, druide etc. La place du surnaturel et des dieux est évoquée rapidement. Les types d’aventures possibles sont l’objet de deux paragraphes donnant quelques pistes tout en signalant que les limites ne sont que celles de l’imagination du maître du jeu.
Le premier chapitre, Naissance d’un héros (31 pages) est consacré à la création du personnage originaire d’un des différents peuples de l’Empire romain, des Thraces aux différents types de peuples gaulois ou africains du nord. Ce chapitre comprend toutes les étapes nécessaires : attributs, compétences, points de vie, âge, points de gloire… mais aussi sa fortune en sesterces. Le chapitre se clôt sur les règles de l’expérience avec des tableaux : l’un sur l’attribution des points et l’autre les coûts d’amélioration des compétences et des caractéristiques.
Le deuxième chapitre, Équipements (18 pages), se consacre au matériel des personnages. Il s’ouvre par un encadré sur les règles d’encombrement qui sont présentées comme optionnelles. Elles fonctionnent grâce à un système abstrait de points d’encombrement. Sont présentés, souvent avec leurs noms latins et avec des tableaux donnant les coûts en sesterces et les points d’encombrement, les armures et boucliers (4 pages), les armes (4 pages), les objets et services du quotidien. Ces derniers vont du cheval de selle, à la ferme à acheter en passant par différents services (2 pages). À la fin du chapitre, on propose une liste d’artefacts divers allant d’objets a priori historiques (le bouclier de Brennus) aux objets mythologiques (la Peau du lion de Némée etc.).
Le troisième chapitre, Système de jeu (19 pages), présente le système de jeu et tout particulièrement le combat. Il s’ouvre sur un cours texte d’ambiance, Gladiateur, avant d’exposer la gestion des actions. Le système fonctionne par la constitution d’un pool de dés à dix faces qu’on établit en additionnant les scores d’une compétence et de la caractéristique dont elle dépend. Deux pages sont consacrées à l’utilisation des points de gloire dont il faut distinguer le niveau général et les points disponibles que le joueur peut utiliser pour effectuer des actions héroïques. Le titre d’Imperator et ses implications sont présentés à ce moment.
Le système de combat est détaillé sur 6 pages : il implique la confrontation d’un jet d’attaque à un jet de défense et une comparaison des résultats dont on prend en compte l’amplitude pour définir les dégâts finaux. Puis une localisation des dégâts a lieu qui prend en compte l’armure ou le bouclier avec une table. La fin du chapitre est consacrée à différentes formes d’options (gérer la « piétaille ») et de dangers (maladie, noyade etc.). Deux pages développent les actions héroïques que peuvent accomplir les héros lors de combats de masse avec une liste d'actions proposées.
Le quatrième chapitre, Les arts divinatoires (6 pages), explique comment gérer les présages et les prophéties dans le monde d’Imperator. Après une présentation sur la place des présages et des oracles dans l’Antiquité, la mécanique est présentée : il s’agit de faire un jet de Divination. La réussite déterminera le nombre de symboles oraculaires aperçus. Une table de cent symboles est proposée pour que le meneur puisse construire ou improviser un présage selon le sens qu’il veut lui donner dans son scénario.
Le cinquième chapitre, Les arts occultes (13 pages), aborde la question de la magie et des miracles divins. Les arts occultes se subdivisent en différentes formes de magie avec leurs spécificités : envoûtement, évocation, incantation et miracle divin. Chaque type de magie renvoie à un type de carrière requise (sorcier, kabbaliste, druide etc.) et à des listes de sortilèges au niveau de difficulté variable de l’Amour de Cupidon au Regard de la Gorgone. Chaque liste comporte environ une dizaine de sortilèges détaillés précisément. Le mode de résolution fonctionne selon le même système, en ayant cette fois tout particulièrement recours aux compétences Occultisme et Théologie.
Le sixième chapitre, L’Empire de Rome (67 pages), expose le contexte historique et géographique de jeu. Il s’ouvre sur une chronologie de Rome sur deux pages, de l’installation mythique de l’Énée jusque à la mort de Théodose (395) et la scission entre Empire romain d’Orient et d’Empire romain d'Occident. Puis apparaît une histoire succincte de Rome de neuf pages faisant la part belle à la période républicaine et notamment aux crises internes de la République finissante. L’Empire romain est traité en trois pages à travers notamment les règnes des différentes dynasties. Lui succède le cadre géographique de l’Empire, plus exactement du Haut-Empire, à son expansion maximale. La présentation se fait selon le découpage en provinces, accompagné souvent d’un extrait d’auteurs romains ou grecs et d’une carte topographique de la province présentant les découpages administratifs et les routes. Certains peuples barbares non soumis apparaissent parfois, comme lors de la présentation de la Germanie. La fin du chapitre, intitulé « Culture et coutumes françaises », se consacre au cadre juridique, économique et social : monnaie, architecture, lois, réseau routier, religion, armées etc. On y trouve des plans ou des illustrations de lieux et notamment de la Rome impériale et de ses forums. Un tableau sur une double page donne les divinités mineures et majeures, les héros divinisés et les divinités étrangères importées.
Le septième chapitre, Archétypes et créatures (28 pages), est consacré aux protagonistes avec lesquels les personnages peuvent interagir. Il s’ouvre par sept pages de courtes notices sur des personnalités de la République ou de l’Empire accompagnées d’illustrations en buste. Puis Puis sept pages donnent différents archétypes de protagonistes avec les données techniques pour intégrer un artiste, un érudit, un esclave etc. dans une partie rapidement. Le chapitre se clôt sur quatorze pages de créatures diverses, allant de simples animaux (crocodile…) à des créatures mythiques (Cerbère, nymphe etc.). Outre une présentation plus ou moins détaillée, on trouve les caractéristiques détaillées des créatures orientées notamment vers l’affrontement.
Le dernier chapitre, Annexes (10 pages) donne, tour à tour, les sources d’inspiration de l’auteur, un lexique, un tableau des poids et mesures, le calendrier des fêtes religieuses romaines (deux pages), des exemples de prénoms romains et pour finir une liste de cités gauloises, d'Agen à Vieux-la-Romaine (Aregenua).
Le livre se clôt sur une feuille de personnage tenant sur une unique feuille.
Cette fiche a été rédigée le 29 décembre 2020. Dernière mise à jour le 29 janvier 2022.
Très agréablement surpris à la lecture de ce jdr. Comme on dit c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures sauces. Le système de création de personnage est une classique répartition de points entre des caractéristiques, des compétences et des défauts et avantages. C'est simple, efficace, la liste de compétences couvre à peu près toutes les situations, les avantages et défauts permettent de bien typer son personnage et donnent de nombreuses idées.
De même la liste des carrières donne un panel assez immersif des professions de l'époque, proposant un vaste choix de personnages possibles, surtout si on les combine.
Le système de règle est simple, relativement ingénieux sur l'importance donnée aux compétences, mais pas minimaliste pour autant. Une importance particulière est donnée aux poisons et aux arts divinatoires (normal vu le thème du jeu).
Les combats me semblent à première vue assez létaux, (je n'ai pas encore maîtrisé ni joué au jeu donc à voir). Des points d'héroïsme, appelés points de gloire, permettent néanmoins aux personnages de réaliser des actions d'éclat. Une originalité du jeu est que ces points de gloire peuvent être mis dans une sorte de pot commun disponible pour tous les joueurs. La décision de mettre ou non ces points de gloire dans le pot commun revient néanmoins à chaque joueur de manière individuelle.
Il existe aussi un système de magie, ni pire ni meilleur que d'autres. L'utiliser ou non dépendra de la volonté du MJ d'insérer de la magie ou non dans sa campagne.
En règle générale, j'ai toujours une une certaine appréhension devant les systèmes de règles qui se veulent simples, mais qui en fin de compte laisse le MJ à devoir faire ses règles maison afin de combler les lacunes du jeu. Impérator propose un système qui ne tombe pas dans ce travers.
Evidemment, mais ce n'est pas un reproche, la partie détaillant l'histoire de Rome ainsi que les différentes facettes de la vie romaine est clairement insuffisante, mais il aurait fallu plusieurs volumes de centaines de pages pour être exhaustif sur ce sujet. Cela donne néanmoins de bonnes bases. Je ne peux que conseiller les futurs MJ à se renseigner un minimum sur les événement historiques liées à la période durant laquelle ils désirent jouer.
Le livre de base ne propose certes pas de scénarios, mais il existe déjà un reccueil contenant 2 scénarios et un supplément proposant une campagne sur le thème de la vie de Jules César. De toutes façons, l'histoire de Rome, de sa création à sa chute, regorge de moultes idées de scénarios et de campagnes, pour qui veut bien se donner la peine de faire quelques recherches.
Critique écrite en mai 2021.
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