Livre à couverture cartonnée de 288 pages en couleurs, au format A4.
Dice Men, sous-titré The Origin Story of Games Workshop, est écrit par Sir Ian Livingstone avec la contribution notable de Steve Jackson (l’auteur britannique) qui sont les deux co-fondateurs de cette entreprise phare qui a développé le loisir de jeu de rôle au Royaume-Uni, avant de prendre un tournant radical à la fin des années 1980 pour ne plus se consacrer qu’à la production de figurines et aux règles de jeu de bataille.
Ce livre plonge dans les souvenirs de Ian Livingstone qui entreprend donc de raconter cette épopée en réunissant ses archives et souvenirs personnels, jusqu’à son départ de l’entreprise un peu à la même période de l’évolution de l’entreprise, à la fin de la décennie 1980. A côté de la production de Games Workshop sont aussi évoqués le magazine White Dwarf - qui aura été l’emblème de cette entreprise - les conventions Games Day, le premier réseau de boutiques, et aussi les Livres Dont Vous Êtes le Héros (LDVELH) édités pour leur part chez Penguin Books, mais dont Ian Livingstone et Steve Jackson auront été les initiateurs.
Après 1 page de garde reprenant sur son verso les bibliographies respectives de Ian Livingstone et Steve Jackson, puis 1 page de titre avec au verso les crédits de l’ouvrage, celui-ci débute avec une dédicace à Gary Gygax (qui est complétée dans la VF avec une autre dédicace à Philippe Beaubrun) sur une page. Les 3 pages suivantes de la version française contiennent les remerciements pour les donateurs et les contributeurs qui ont permis la sortie de ce livre. Suit la table des matières sur 2 pages et un Avant-Propos sur 4 pages signé par Ian Livingstone.
1. Gaming Ground Zero (La Case Départ, 10 pages), traite des origines familiales respectives des auteurs, leur parcours d’étude et leurs débuts dans la vie professionnelle. On trouvera dans ce premier chapitre une partie écrite par Steve Jackson et dédié à The Warlord, une sorte de Risk plus élaboré et publié de façon confidentielle au Royaume-Uni, qui aura durablement marqué leurs premières années de joueurs.
2. The Name of the Game (Nommer n’est pas jouer, 10 pages), aborde les tous débuts de Games Workshop, domicilié dans une colocation à Bolingbroke Road, et fondé par Ian Livingstone et Steve Jackson, avec John Peake comme 3ème associé, et qui allait commercialiser des jeux de société, dont certains fabriqués en partie artisanalement par l’entreprise.
3. Owl & Weasel (idem, 12 pages), est consacré au prozine publié par la compagnie et qui est l’ancêtre de White Dwarf. On retrouvera dans cette partie surtout un riche visuel qui reprend un grand nombre des pages de couverture de cette première revue mythique.
4. Dungeons & Dragons (idem, 16 pages), narre la découverte par les auteurs du jeu de rôle, avec D&D lors d’une petite convention en mai 1975, puis le début de leur relation avec Gary Gygax. Ceci va changer le modèle de la société puisque celle-ci va devenir importatrice de ce jeu, et se spécialiser désormais dans les jeux de rôle.
5. Games Day (Les Games Day, 16 pages), traite de cette convention, équivalent britannique de la GenCon sous l’égide de Games Workshop, qui se déroulèrent au Seymour Hall de Londres, et qui furent un temps dédoublé par les Dragonmeet de taille moindre au Fulham Town Hall et spécifiquement dédié à D&D. A nouveau, on retrouvera dans cette partie un riche visuel des affiches des différentes éditions et de photos d’époque.
6. Lake Geneva or Bust (Voir Lake Geneva et mourir, 12 pages), conte l’expédition de Ian Livingstone et Steve Jackson aux Etats-Unis en 1976 pour aller rencontrer Gary Gygax et l’équipe TSR, et de se rendre à leur première Gen Con (qui n’est quasiment pas abordée, la Convention étant encore de taille modeste). Ce voyage se fait sans John Peake qui quitte alors l’entreprise. En guise d’expédition, il s’agit surtout d’un road trip car les deux auteurs décident de traverser le pays d’Est en Ouest, avant de remonter vers le Wisconsin. On a le droit donc ici à leur récit et photos de voyage.
7. The Breadbin (La Boîte à Pain, 10 pages), est dédié au nouvel envol de l’entreprise suite au retour des Etats-Unis, et son déménagement dans un petit local d’Uxbridge Road, et des premiers débuts encore difficiles.
8. White Dwarf (idem, 12 pages), parle évidemment des débuts de la revue. Owl & Weasel cesse en effet sa parution en avril 1977 et Games Workshop lance alors une revue professionnelle diffusée désormais à plusieurs milliers d’exemplaires. Ce chapitre évoque ainsi les débuts et l’élaboration encore très manuelle du magazine (pas d’informatique utilisée). Le chapitre présente aussi les couvertures mythiques des premiers numéros et une liste des premiers rédacteurs ou membres du comité de rédaction.
9. Citadel Miniatures (Citadel, 22 pages), détaille le développement de l’activité autour des figurines par Games Workshop, et de la personne de Bryan Ansell qui travaille alors chez le producteur de figurines Asgard. Après avoir négocié une licence Games Workshop, ce dernier fonde avec les auteurs l’entreprise Citadel début 1979, et consacrée à la production exclusive des figurines pour les produits Games Workshop. Le chapitre contient de nombreuses photos des premières figurines de l’époque, ainsi que des fameux dioramas de Games Workshop.
10. Warhammer (idem, 14 pages), est consacré à ce jeu emblématique de l’entreprise, et qui a d’abord commencé comme une règle de jeu de bataille en 1983 pour accompagner la production des figurines Citadel. Son développement phénoménal a été permis non seulement grâce au succès des figurines, mais aussi la perte à la même période de la licence TSR suite à la création de TSR UK. Games Workshop a ainsi développé massivement ce produit, d’abord pour proposer un jeu complet, et pas seulement une règle, et ensuite le décliner : le jeu de rôle en 1986, puis l’univers Warhammer 40.000 en 1987.
11. Dalling Road (idem, 16 pages), marque une nouvelle étape dans l’aventure Games Workshop : contraint de trouver un nouveau local par manque de place, Ian Livingstone et Steve Jackson ouvrent en 1978 une nouvelle adresse à Dalling Road qui ne sera pas seulement un espace de stockage mais aussi une première boutique, qui sera tout de suite un énorme succès – notamment le jour de son ouverture – et qui va amorcer ensuite le réseau de magasins bien connu. C’est aussi à cette époque que l’équipe Games Workshop s’agrandit et ce chapitre rappelle l’ambiance de travail qui règnait alors.
12. The British Empire Strike Back (L’Empire Britannique Contre-Attaque, 22 pages), reprend le titre d’une célèbre publicité publiée alors par Games Workshop pour parler du développment de l’entreprise au tournant des années 80 : les jeux qu’elle distribue alors sous licence et les différents jeux qu’elle va successivement produire elle-même. On trouve ainsi une revue de Judge Dredd, Talisman, Blood Bowl parmi les plus célèbres mais aussi certains échecs cuisants ou situations inattendues quand Games Workshop a créé un scandale en voulant sortir un jeu sur la Guerre des Malouines, alors que le Royaume-Uni restait traumatisé par ce conflit trop récent (1982).
13. Independance Day (Le Jour de l’Indépendance,12 pages), s’intéresse plus particulièrement aux relations contrariées entre Games Worksop et TSR. En 1979, Gary Gygax propose en effet d’intégrer Games Workshop dans TSR et que Ian Livingstone et Steve Jackson rejoignent le Conseil d’Administration de TSR, ce que ces deux derniers refusent. Games Workshop continue donc de façon indépendante comme partenaire, en développant notamment des produits pour TSR comme le Fiend Folio en 1981. Mais la relation se dégrade, avec notamment le lancement de la revue britannique Imagine en 1983 dédiée à TSR. Les deux entreprises évoluent alors séparément : TSR qui voit l’éviction de Gygax en 1986, et Games Workshop qui décide de se recentrer la même année sur les figurines et de transformer White Dwarf en revue uniquement dédiée à ses produits.
14. Shop Talk (Parlons Boutique, 12 pages), est la suite directe du chapitre onze sur l’expansion du réseau de boutique et les souvenirs des ouvertures successives dans les grandes villes du Royaume-Uni, ainsi que de la première boutique ouverte aux Etats-Unis mais qui, elle, ne rencontrera pas le même succès… C’est aussi à cette ocassion que Games Workshop crée son célèbre logo puisqu’il sert d’abord d’illustration pour les sacs mis à disposition de l’entreprise, et devient ensuite le lettrage emblématique de l’entreprise.
15. Video Games Workshop (idem, 10 pages), rappelle que Games Workshop s’est aussi intéressé très tôt à la production vidéoludique puisque le réseau de boutiques a aussi assuré cette diffusion dès 1982, mais avec de grosses pertes financières quand le marché s’est retourné en 1983. En parallèle de ceci, Games Workshop a aussi commencé à produire ses propres jeux, même si leur succès est resté limité. Ian Livingstone parle davantage de cette expérience à titre personnel, puisque sa célébrité avec les LDVELH lui permettront de participer à l’élaboration du jeu Eurêka! puis de rejoindre la société Eidos quand il aura quitté Games Workshop.
16. Warriors & Warehouses (Barbares & Hangars, 18 pages), est encore consacré aux bâtiments Games Workshop et à la vie de l’entreprise avec l’acquisition et l’exploitaton d’un entrepôt de stockage à Sunbeam Road en 1981 qui vient soulager la boutique de Dalling Road. Cette partie est largement occupée par les photos et les souvenirs des équipes qui auront travaillé à cette adresse.
17. The Warlocks of the Firetop Montain (Les Sorciers de la Montagne de Feu, 20 pages), est évidemment celui du coup de génie de Ian Livingstone et Steve Jackson pour lancer les LDVELH qui ne seront donc pas produits par Games Workshop mais par l’éditeur Penguin Books. Cependant, les LDVELH, grâce à la célébrité de Ian Livingstone et Steve Jackson, restent durablement identifiés à Games Workshop. On y apprend les débuts laborieux avec l’éditeur, malgré le soutien d’une éditrice de Penguin Books, et leur réorientation pour une publication exclusivement vers la jeunesse, ainsi qu’un début modeste jusqu’au passage de Ian Livingstone et Steve Jackson sur la radio de la BBC. Cela a alors lancé le raz de marée éditorial connu, sur le marché britannique puis à l’international, mais aussi dans le développement de la collection puisque de nombreux auteurs souvent issus des équipes Games Workshop apportent leur contribution (ainsi que l’homonyme US de Steve Jackson !), et parfois indépendamment de l’univers Défis Fantastiques originellement créé par Ian Livingstone et Steve Jackson (notamment la série Loup Solitaire créée par Gary Chalk).
18. The Battle of the Boardroom (La Bataille du Conseil d’Administration, 9 pages), évoque pour finir la fin de l’aventure pour les deux fondateurs au sein de Games Workshop entre 1987 et 1989. Bien que l'intitulé parle d'une "Bataille", la transmission se fait de façon réfléchie pour laisser le contrôle de la société à Bryan Ansell. Mais cela s’est fait au terme d’une lutte d’influence qui imposait de fermer l’activité à Londres et de tout recentraliser à Nottingham, et donc de continuer à développer les figurines et les règles de bataille selon un modèle complètement verticalisé, avec le magazine White Dwarf et les boutiques.
L’ouvrage se termine avec 4 pages contenant les remerciements et crédits des photos et peinture présentés, ainsi qu’une présentation professionnelle de Sir Ian Livingstone et Steve Jackson, puis 7 pages contenant les traductions des documents originaux publiés dans les différents chapitres (lettres, commandes, programme…). On retrouvera aussi 8 pages d’un index très complet ; une page de couverture vierge recto-verso vient fermer le tout.
Cette fiche a été rédigée le 14 juillet 2023. Dernière mise à jour le 20 octobre 2023.
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