Page de couverture en couleurs, livret 21.5x27.5cm de 32 pages, et écran à quatre volets 21x27.5cm sur carton fort en couleurs.
L'écran, en carton épais, propose, côté meneur de jeu, une série de tables indispensables à celui-ci en cours de partie : listes des armes de contact et armes à distance, règles spécifiques liées aux armes (enrayement, combat à deux armes, tir semi-automatique ou automatique, tir de couverture, etc.), localisation des dégâts, dégâts de chute, difficultés standards, modificateurs de combat, couverture, liste des armures, diagramme de dispersion. Sur l'un des pans centraux, on trouve finalement la liste des actions de combat avec, pour chacune, une description succincte et une indication de type (action complète ou demi action).
Le livret qui accompagne l'écran propose principalement un scénario de quinze pages intitulé "Maggots in the Meat". Se déroulant sur un monde féodal de l'Empire, ce scénario, prévu pour des acolytes de premier ou deuxième rang, mènera les personnages à enquêter sur une menace insidieuse qui guette la planète. L'enquête ne sera pas facilitée par le fait qu'elle se déroule dans une ville en état de siège.
La deuxième moitié de l'ouvrage est constituée de douze pages d'appendices proposant notamment une méthode pour générer de nouveaux aliens, ainsi que des règles concernant les toxines et les poisons.
La version française ajoute un livret de 16 pages qui est un très copieux errata.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 31 août 2019.
L'écran est en carton - très - épais et plastifié. L'illustration, sombre et gothique à souhait, est évocatrice des personnages les plus puissants du jeu : les Inquisiteurs. Il s'agit d'un montage effectué à partir de la couverture de Dark Heresy et de dessins antérieurs provenant d'Inquisitor.
J'émettrai deux réserves concernant l'écran, qui font perdre au total un point à la notation. Premièrement, le carton est tellement épais qu'il ne peut être plié, chaque volet a donc une coupure franche d'un côté qui met le carton à nu. Le rabat tient grâce à la plastification de l'autre face et malgré son apparente solidité, je me demander s'il vieillira bien ou s'il se déchirera à force d'ouvertures et de fermetures... Ensuite, je regrette qu'il ne s'agisse pas d'une illustration originale dépeignant, par exemple, une vue plongeante sur une ville ruche depuis un niveau intermédiaire : bâtiments gigantesques noyés dans le brouillard, sculptures baroques, flammes des cheminées des zones industrielles, bref une version Warhammer 40,000 de Blade Runner ou de Coruscant qui immergerait les joueurs dans une ambiance autre que celle d'interpréter des Inquisiteurs en armure de combat avec des gros flingues. C'est toujours mieux que la mocheté d'écran de la seconde édition de Warhammer Fantasy, mais ça confirme que les grosses compagnies anglaises et américaines ne savent plus faire d'écran original si on compare à ceux de jeux assez récents comme Tigres Volants, Priax, Qin ou Nightprowler.
Le livret du MJ contient un scénario et deux aides de jeu. Il n'y a pas de feuille de personnage à photocopier. Au lieu de la feuille en couleurs reprenant l'illustration du livret et qui ne sert à rien, j'aurai préféré une feuille de personnage. On en trouvera en PDF sur le site de l'éditeur.
Le scénario est passable et fait perdre un autre point à la notation : on dirait une aventure écrite pour Warhammer Fantasy et recyclée pour Warhammer 40,000. Placer les personnages dans une ambiance low tech où les habitants combattent avec des mousquets est à mon avis une grosse erreur, car cela ne dépayse pas les joueurs, aussitôt replongés dans une partie médiévale fantastique. L'histoire ne tient pas une seconde la comparaison avec le scénario gratuit The Edge of Darkness, une bien meilleure introduction à Dark Heresy - plus représentative du jeu, à la fois plus libre et, pour un MJ débutant, plus didactique.
Pour les bonnes idées, la cité flottante procure un décor intéressant pour un MJ qui se sent de fournir un travail conséquent afin de lui donner vie. Les motivations du méchant à provoquer des conflits sont bien glauques. Le contexte de guerre fratricide est baigné d'humour noir propre à cet univers : occasionné par une erreur administrative, il finit par favoriser les relations avec l'Empire (chaque faction rivalisant de zèle), au point où des membres de l'administration se demandent s'il ne faudrait pas réutiliser la recette sur d'autres planètes. La possibilité d'ajouter des rencontres avec les nobles pour faire jouer un rôle d'ambassadeur à des personnages expérimentés qui bénéficient ouvertement du statut de l'Inquisition, la nécessité d'agir sous couverture n'étant pas ici indispensable.
Côté aides de jeu, le générateur de xénos est correct mais je me verrais mal créer un nouveau méchant extra-terrestre à chaque aventure, à moins de vouloir jouer à Scooby Doo 40,000, et la liste des poisons est pratique et néanmoins anecdotique.
Il en ressort une petite déception. Autant le livre de base est complet, autant le kit du MJ semble léger. Il faut cependant reconnaître qu'à l'inverse de Warhammer Fantasy, le livre de base de Dark Heresy est tellement bien rempli que le livret du MJ n'est pas indispensable. Il contient donc plus des bonus que des informations absolument nécessaires pour jouer.
Finalement, l'écran remplira son rôle : il est fonctionnel côté MJ et les illustrations, qui sont quand même de bonne qualité, montrent des personnages différents de ceux, souvent stéréotypés, des autres jeux de rôle de SF. De plus, en modernisant le contexte et en retravaillant (beaucoup) l'intrigue, le scénario pourra servir de base à une aventure mêlant enquête et diplomatie lorsque les PJ seront plus aguerris. En attendant, un tour sur le site officiel permet de récupérer gratuitement les feuilles de personnages et une excellente aventure d'introduction, The Edge of Darkness, afin d'avoir tout le matériel nécessaire pour jouer pendant de nombreuses parties.
Une note de 3 me semble alors sévère en comparaison d'autres produits du même type, ne pouvant mettre 3,5 ce sera donc un 4 pour cet écran qui imposera le respect aux joueurs - Gloire à l'Empereur !
L'écran est super beau, il est super solide, super épais. Mais franchement ils auraient pu nous filer de nouvelles illustartions plutôt que de nous redonner des "vieilleries", pour le coup ils se sont pas foulés.
l'intérieur de l'écran est bien fichu avec plein d'infos.
l'errata est pratique et bien venu notamment en ce qui concerne les attaques multiples.
le générateur de Xenos et les ajouts sur les poisons sont sympa mais y a pas de quoi brûler un hérétique.
le scénario est nul car:
Il est peu probable que des gars qui vivent dans le secret pour ne pas être découverts décident d'un coup de mettre un bazard pas possible au risque de se faire repérer. S'ils avaient fait les choses en douceur ils se seraient même pas fait choper...
Vous me direz mais du coup y a pas de scénario et du coup je vous réponds que c'est qui fait que le scénario est nul: l'accroche est naze et que du coup les PJs ont à faire avec un antagoniste débile et moi les accroches aussi artificielles ou on prend les joueurs pour des neuneux j'en ai ma claque.
Depuis que le JDR existe il y a des tas de gens qui ont eu des idées géniales d'accroches autrement meilleures que le simple: "ya un méchant faut le buter" et visiblement l'auteur de ce scénario n'en fait pas partie.
EN BREF: écran super, illustrations réchauffées, scénario nul, errata utiles, suppléments honnêtes.
Critique écrite en juillet 2009.
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