Livre à couverture souple de 152 pages, avec une feuille en quadrichromie au début de chaque chapitre.
Ce livre, présenté comme les mémoires du célèbre netrunner Rache Bartmoss, se propose de couvrir un vaste sujet : le net. En 2020, Internet ressemble à une réalité virtuelle globale et distribuée où les gens connectés sont représentés sous des formes étranges, au même titre que les programmes ou les sites des compagnies. Dans cet univers grouillant d'information, rien n'est ce qu'il parait et les netrunners sont les rois. Le tout est bien entendu très inspiré des romans du genre Cyberpunk et notamment ceux de W. Gibson.
Une courte introduction pose le décor en présentant le réseau, son histoire, les IA (Intelligences Artificielles), la géographie du net, Netwatch (la police du réseau), et les grilles de ville. Une grille est un plan à une échelle particulière (grille mondiale, de ville, etc.) Les sept chapitres suivant couvrent chacun une zone du monde : Pacifica (extrème-orient, Australie, et côte ouest des USA), Olympia (middle-west), Rustbelt (côte est des USA), Tokyo/Chiba & Atlantis (Japon et Amérique du Sud), Eurotheatre (Europe), Sov / Afrik (ex-URSS et Afrique), Orbitsville (stations orbitales).
Pour chaque région, les moeurs, la géographie, mais aussi les acteurs célèbres du net (compagnies, hackers, etc.) sont présentés. De nombreux entrefilets donnent des idées de scénario, des caractéristiques de PNJ ou de programmes, des citations, et moult plans de sites matriciels et grilles locales sont présentés. Le chapitre sur l'orbite parle aussi des zones hors contrôle, où peu de gens s'aventurent et qui alimentent les polémiques. Là bas, tout peut arriver. Le neuvième et dernier chapitre comprend des conseils, des considérations techniques, et des règles additionnelles pour le jeu dans le net. De nouveaux logiciels sont également fournis, de nouvelles consoles, et quelques PNJ clés.
Chaque début de chapitre est illustré par une image de synthèse en couleur et un plan en couleur de la région avec les villes, le niveau de trace et de sécurité ainsi que l'autorité aux commandes. Le livre est presque exclusivement illustré en images de synthèses.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 4 avril 2013.
Un bien joli supplément parsemé de planches couleur aimablement fournies par Silicon Graphics (alors : on a voulu faire aussi bô que Shadowrun ?), épais et touffu, passant au crible toutes les régions du cyberpace. Il y a là beaucoup de matière pour étoffer l'espace virtuel et lui donner une vie propre. On regrettera néanmoins le fait que les règles soient toujours aussi injouables, et qu'aucun effort n'ait été fait de ce coté là. Un deuxième regret : l'intéraction entre la matrice et le monde physique n'est pas développée : en effet, c'est bien joli un monde virtuel, mais encore faudrait-il savoir quelles informations transitent : quels services virtuels sont offerts, etc. Un MJ amateur d'informatique pourra extrapoler, pour les autres, vous serez sûrement déçus. Ce supplément n'est pas indispensable (combien d'entre nous jouent avec la matrice ?), mais un MJ accordant de l'importance au net voudra sûrement se le procurer.
Pour les passionnés du Net avec un grand N, on trouve dans ce formidable sourcebook tout le nécessaire pour créer de la Valeur Ajoutée au monde virtuel de cyberpunk.
Le net y est décrit comme une entité mondiale, un véritable monde parallèle où chaque nanoseconde donne lieu à de nombreuses aventures et où vos perceptions de l'univers change selon la volonté des toutes puissantes IAs.
Utilisant un anglais populaire et parfois argotique, révisez bien votre anglais pour parcourir ce guide. De plus, les nouvelles régles de jeu incontournables devraient combler de bonheur vos netrunners.
Se lisant comme un roman, c'est LE supplément contextuel de référence pour les amoureux du Netrunning et des fanas de littérature cyberpunk (clin d'oeil à Cowboy...)
Un des tous meilleurs suppléments pour Cyberpunk. Des tonnes d'informations qui détaillent le réseau matriciel mondial, le tout agrémenté de superbes dessins et de nombreuses datafortresses prêtes à être piratées.
Le texte est extrêmement dense et déroutera les novices (le niveau d'anglais aussi d'ailleurs). Jetez-y un coup d'oeil même si le netrunning n'est pas votre tasse de thé, il est rare de voir du matos de cette qualité.
D’emblée, il faut avouer que quels que soient ses défauts, ce supplément est indispensable. C’est un véritable guide mondial (et de l’espace habité) de l’Internet, avec une description quasi-exhaustive des acteurs majeurs, des forteresses de données, des grilles réseau des villes, de certains PNJ renommés, etc. Bref, tout ce qui fait le sel du Cyberpunk.
Il est souvent reproché à ce jeu que les Netrunners sont une classe à part et que leurs activités induisent que tous les autres joueurs doivent patienter avant que le hacker du groupe ait fini son run, ce qui peut prendre un certain temps. Il existe pourtant une parade à cet écueil : il suffit que chaque joueur prenne en main 2 personnages : un netrunner et un autre rôle (différent) de son choix. Ainsi, les séances de netrunning (hacking compris) impliqueront tous les joueurs et personne ne sera laissé de côté. Ce sera certes plus long, mais personne ne s’ennuiera. Puis, chacun reprend ensuite son rôle sur le terrain.
Même si je suis plutôt dithyrambique sur ce supplément, il a aussi ses défauts, d’où l’évaluation. En effet, le livre est écrit à la première personne, puisqu’il s’agit des mémoires de Rache Bartmoss, le meilleur hacker de cet univers. On a donc droit à ses états d’âme, son humour et ses vannes, ses recommandations et son point de vue, finalement très américain libertaire, c’est-à-dire prônant une Amérique libre et raillant toute forme d’institution et de gouvernement (oui, c’est un anarchiste), mais détestant tout ce qui n’est pas américain, notamment les Européens. Non pas que c’est inintéressant, mais je trouve que cela ralentit la lecture quand on essaie de se focaliser sur le monde. Évidemment, nombre de suppléments sont écrits sous cette forme (un explorateur ou un marchand pour les guides régionaux d’héroïque-fantaisie, par exemple), mais ils sont généralement plusieurs, ce qui permet de varier les styles.
Donc, oui, j’ai trouvé la lecture de cet ouvrage assez rébarbative, malgré son incontestable indispensabilité (il y a quand même 150 pages).
Un détail amusant : malgré toute l’évolution des nouvelles technologies informatiques depuis la parution de ce guide, on ne se sent pas perdu, car la base et la terminologie ne changent pas, ce qui prouvent que les informaticiens sont finalement de bons vieux conservateurs.
Par conséquent, s’il ne fallait acheter qu’un minimum de livres, il faudrait le livre de base (évidemment), le Rache Bartmoss’s Brainware Blowout (catalogue de matériel set de logiciels) et celui-ci.
Critique écrite en septembre 2021.
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