Par Jérôme 'Ficheur fou' Bianquis
Rubrique : Reportages
Date : 17 septembre 2017
Cet été, RPGers a fêté ses vingt ans.
C'est un événement marquant. Il n'y a pas tant de conventions que ça, en France, qui peuvent se vanter d'une telle durée de vie. Et il ne s'agit pas d'une fin de vie, d'un événement aussi momifié que ses organisateurs, répétant à l'identique les recettes qui avaient autrefois fait son succès.
Au contraire, cette édition 20 ans a connu une affluence record, a pu proposer des activités variées, dont certaines n'existaient pas à l'époque de ses débuts et connaît une reconnaissance des collectivités locales. Un nouveau local supplémentaire de 1000 m² est venu agrandir la palette des possibilités. Alors parlons un peu de cette fête des jeux.
D'abord, sachez que le GRoG y est venu pour la première fois en 2011, et y revient systématiquement depuis. Et dès le début, l'équipe de convention du GRoG s'y est sentie bien accueillie, avec un fort goût de revenez-y. Et pourtant, nous avions affronté une sacrée vague de chaleur cette année là !
RPGers se situe – les plus attentifs d'entre vous l'auront déjà deviné – dans le Gers. Mais c'est grand le Gers, alors plus précisément ? À Plaisance du Gers, dont les habitants sont les plaisantins et les plaisantines, je vous vois venir. C'est un village de 1500 habitants, qui accueille subitement des centaines de joueurs pour l'occasion. Les chambres d’hôtes et les campings sont donc bien occupés… Heureusement cela tombe une semaine après le festival Jazz à Marciac, qui attirent lui plusieurs milliers de personnes dans une commune proche. Sinon, ce serait la saturation !
Il n'y a pas de grande ville à proximité et il est d'autant plus étonnant de voir le monde qui se déplace ici pour l'occasion. Mais comme c'est l'animation locale de la semaine, c'est aussi un festival où l'on peut rencontrer le grand public, pas forcément joueur, mais curieux, qui vient découvrir nos loisirs.
RPGers se tient sur trois jours, le troisième week-end d’août, et pour ne rien rater, comme c'est loin de nos bases, les groguistes viennent le jeudi soir. Ça permet en plus d'assister aux derniers préparatifs, de discuter avec les organisateurs et les premiers arrivés des participants. Et nous repartons souvent le lundi matin, pour ne rien rater, y compris la mine défaite des premiers bénévoles levés le lundi, épuisés et pourtant face à une montagne de travail pour tout remballer. N'oublions pas les héros silencieux (ou pas) de la convention.
Et quelle diversité d'activités ! Il y avait de l'airsoft, des jeux de société, avec une sacrée ludothèque exposée dans la salle des fêtes, des jeux vidéos vintages et, nouveauté cette année, aussi des jeux en réalité virtuelle, des jeux en bois géants, dont un certain nombre de production artisanale locale. Et si tout cela vous ennuie, alors vous pouvez découvrir de la peinture et des combats de figurines, à moins que vous ne préfériez les tournois de jeux de cartes à collectionner ou l'escrime de GN. Les commerçants du village ont aussi proposé une chasse au trésors dans les magasins, et deux boutiques de jeux et une de produits rôlistes ont fait le voyage, bref le commerce, local ou spécialisé, est bien impliqué.
Et le JDR me direz-vous ? C'est tout de même le sujet principal pour le GRoG. Et cette année le record a été battu : 180 tables ont été répertoriées à l'accueil JDR. Les groguistes ont joué et fait jouer, mais nous ne sommes qu'une goutte d'eau dans cet immense rassemblement. Nous sommes aussi là pour discuter avec les joueurs, et recueillir parfois des félicitations pour notre site, pour rencontrer auteurs, éditeurs et illustrateurs, pour faire découvrir le jdr à deux jeunes filles qui n'en connaissent que les vidéos de Mahyar Shakeri ou pour mener une partie pour toute une famille sur trois générations.
C'est tout ça, RPGers, et tellement plus !