Alors... comment j'ai commencé le jeu de rôle... Globalement si je me souviens bien ça a été un pote qui m'a un jour dit "Viens ce soir on fait une soirée jeu de rôle avec d'autres gars. Globalement, on va boire, lancer des dés et foutre le feu à des tavernes". Vu que je n'avais pas grand-chose de prévu ce soir-là et que brûler des tavernes reste une activité saine et familiale, j'ai dit "Ma foi pourquoi pas ! Mon ami, ouvrez la voie." Et après une soirée fort arrosée qui s'est terminée par un concours de lancer de nain, je me suis dit que le jeu de rôle pouvait être une chose amusante.
C'était durant ma première année d'étude en game design. De plus mon ambition secrète (hormis celle de devenir maître du monde) étant de devenir écrivain et narrative designer pour le jeu vidéo, le jeu de rôle a été un bon point de départ. Tout d'abord j'ai commencé joueur avant de me lancer avec un ami dans la création d'un jeu de rôle qui n'a jamais abouti (promis un jour on le finira notre jeu... quand on aura le temps... et l'envie... et de l'argent...). Suivant les conseils d'un de mes professeurs et mentors qui me disait de me renseigner pour commencer mon chemin vers la gloire par un petit passage par le merveilleux monde de l'édition de jeux de rôle, j'ai décidé d'aller toquer à la porte du 7ème Cercle.
Vous savez ces moments stressants avec des entretiens interminables qui ressemblent à des duels psychologiques entre employeur et employé ? Bah ça avait rien à voir. En gros je me suis mis la pression tout seul. Je me suis préparé, relativement bien fringué, suis arrivé avec un quart d'heure d'avance au rendez-vous après avoir repéré la route la veille pour être sûr de pas me paumer... et au final les patrons m'ont dit : "Ah tu veux devenir scénariste en stage ici ? Euh... d'accord bah commence par regarder ces séries, ces films, lire ces bouquins et tiens vas te faire une culture du jeu de rôle avec les bouquins qu'on te donne.". Je suis reparti avec 15 kilos de livres de jeu de rôle, une liste de must see et au final j'étais tellement stressé et déstabilisé que je ne savais pas si j'avais le stage ou non et si j'étais censé leur rendre leurs livres ou pas à un moment. Bref, bon stage, beaucoup de rires, trop de sushis et une collaboration pour de l'écriture et de la traduction qui m'aiderait à payer mes soirées en bar jusqu'à la fin de mes études.
Aujourd'hui (décembre 2018) je suis Technical Designer et Narrative Designer pour le jeu vidéo, je vais et viens entre les entreprises et je reste assez peu longtemps dans le même pays. Je sais que ça fait James Bond et ce serait le cas si 007 passait son temps derrière un bureau à hurler sur sa machine, ses collègues et la clim qui déconne au dessus de sa tête (je me retrouve toujours sous la clim qui déconne).
Mes jeux préférés sont majoritairement des jeux créés par des amis et qui restent dans le cadre privé de quelques soirées de jeu arrosées, mais parmi ceux qui sont commercialisés, je dirais : Yggdrasill (ouais je suis pas sûr d'être objectif là mais on m'a dit que la fin de gamme était vraiment démentielle), INS/MV (pouvoir voler le dentier du pape n'a pas de prix), Scion (parce que jouer le fils de Thor et se retrouver à agresser la LAPD avec une plaque d'égout, ça vaut aussi de l'or) et Donjons et Dragons (un peu de nostalgie et de classiques que diable !).
Mes hobbies sont majoritairement faire des cookies et le MMA (pas forcément en même temps). Je joue malheureusement moins en ce moment aux jeux de rôle puisque je suis dans une phase de réclusion dû à mon exil à la campagne pour créer mon propre studio de développement de jeux vidéo. Mais dès lors que je retrouve une bande de potes et un MJ compétent, on y retourne (j'en peux plus d'être MJ, moi aussi je veux faire péter des plombs à mon maître de jeu). Je pense que c'est globalement tout ce qu'il y a à dire sur moi.
Citation : "Une bonne partie de jeu de rôle commence dans une auberge et se finit dans une auberge en flammes".
Cette bio a été rédigée le 8 novembre 2014. Dernière mise à jour le 3 décembre 2018.