Ultime Vengeance 3D : Je mets les dés où je veux. Et c'est souvent dans la gueule

Ce mois-ci, l'équipage du GRoG projette sur écran géant Ultime Vengeance 3D, avec de la musique bien punchy et saturée en basses, et de grosses voix dramatiques.

Nombreux sont les jeux de rôle ayant pour objectif de permettre aux joueurs d'émuler les films d'action. Pourtant, aucun ne le fait comme Ultime Vengeance 3D. Il permet d’émuler TOUS les films d’actions, vraiment tous. Et ceci, sans effort ! Ludovic Schurr a ici proposé sa relecture, et revu le game design du jeu de 1997 : Extreme Vengeance, de Tony Lee et Steve Miller. Tony Lee, lui-même, a accompagné Ludovic durant la préparation d’Ultime Vengeance 3D. Les deux jeux reposent sur un principe simple et jouissif : plus les joueurs décrivent leurs actions avec emphase et exagération, plus ils ont de chances de réussir.

Mais à part ça, qu'est-ce qui fait la force d'Ultime Vengeance 3D ? Tout d'abord, quelle que soit l'époque et le lieu où vous avez grandi, vous avez forcément connu des films d'actions, des bons, comme des nanars. Vous avez pu rêver d'être Bruce Willis, Angelina Jolie, Jet Li, Michelle Rodriguez, Schwarzenegger, ou encore Lucy Liu dans des films où les scènes d’action et d'explosions s'alternent avec les séquences de dialogues et cabotinages des acteurs. Autant dire que l'on est forcément en terrain connu.

D'autant plus qu'ici les joueurs n'interprètent pas des personnages, mais des acteurs jouant les premiers rôles dans ces films d'action à gros budgets. Et de gros budgets, sur une table de jeu de rôle, ça signifie budget illimité, surenchère incroyable, et casting de stars à faire pâlir Hollywood ! Pourquoi interpréter les premiers rôles et pas des personnages ? Pour la simple raison qu’on ne se souvient jamais vraiment du nom du personnage de Jet Li dans Romeo Must Die, ni de celui d’Uma Thurman dans Kill Bill, ou de Michelle Rodriguez dans Donjons & Dragons. On connaît seulement le nom des acteurs, et c'est bien suffisant, car ce sont les acteurs que l'on regarde dans ces films ! Et pas tous ces personnages qui ont le même haussement de sourcils que Dwayne Johnson.

Pour refléter cette spécificité, et jouer des envies de vos divas bodybuildées, les personnages sont définis par leur stéréotype, un score de Cran, et de Script. Là où le Cran va permettre à l’acteur d’agir comme tous les héros de films d’action, le Script permet pour sa part de littéralement modifier le scénario du film. Et là, vous commencez à comprendre que ça va être drôle d'enquiquiner le Réalisateur…

L'un des autres points forts d’Ultime Vengeance 3D, c’est que plus le joueur décrit sa scène de manière incroyable, plus il aura de dés supplémentaires à lancer pour vaincre l’adversité ! Les personnages vont ainsi pouvoir utiliser des capacités spéciales qui leur permettront de gagner des avantages via leur cabotinage devant les caméras ou encore de décrire une scène de combat sous un autre angle pour doubler les dégâts, voire d’invoquer des effets spéciaux, ou des cascadeurs qui font doubler les points de popularité gagnés.

Évidemment, le Réalisateur n'est pas en reste. De son côté, il va pouvoir ajouter des défis supplémentaires en invoquant des accessoires défectueux, voire un extrême gros plans sur le nez du premier rôle, l’empêchant de savoir d’où viennent les attaques…

Mais quoi qu'il en soit, l'important, c'est que les premiers rôles gagnent popularité en cours de jeu, leur permettant de gagner de nouveaux bonus à exploiter en jeu ! Tout ce qu’il faut pour qu'il reparte sereinement dans un nouveau film, riche de nouvelles astuces pour être toujours plus célèbre. Et ça tombe bien, car l’auteur a mis à disposition une dizaine de scénarios permettant de jouer dans un grand nombre d’ambiances. Alors autant se lâcher !

L'équipage du GRoG s'est abandonné au plaisir coupable de ce jeu, et il ne pouvait résister à l'envie de vous enjoindre à y succomber aussi. Que vous puissiez, vous aussi, imaginer ce que sera Mission Impossible 9 !